• 14 décembre 2024 10 h 32 min

Association GEMPPI - SECTES INFOS

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Se nourrir de lumière, la dangereuse conviction du respirianisme

RTBF 14.10.2016 – Valéry Mahy –  le vendredi 14 octobre 2016 – Nos oreilles n’en reviennent toujours pas. En entrant dans cette salle de conférence namuroise, nous ne nous attendions pas à un tel discours. Le conférencier, dont nous tairons le nom, entame sa prestation par ces paroles : « Le prana, c’est des particules de lumière très brillantes qu’on voit dans le ciel. C’est l’énergie universelle de vie. Se nourrir de prana, c’est à terme la capacité de ne plus avoir besoin de manger pour se maintenir en vie. »

Le conférencier qui parle est un respirianiste… le genre de personnes surveillées par l’observatoire des sectes. « Le respirianisme, c’est un mouvement qui est mondial et où les personnes cherchent à réduire leur alimentation classique pour ne se nourrir que d’énergie, de prana, disent-ils, une sorte de fluide qui les nourrirait complètement. » nous explique Sandrine Mathen, psychologue au CIAOSN (Centre d’Information et d’Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles). Pour soutenir sa théorie, le conférencier nous parle de personnes exemplaires qui auraient arrêté complètement la nourriture solide et la boisson. « Vous avez Prahlad Jani, ça fait soixante ans passés qu’il ne mange pas et il est passé dans l’équipe de la clinique médicale avec le scanner et tout et on n’arrive pas à comprendre. Si, on comprend très bien, mais ce n’est pas prouvé scientifiquement. » Ce qui n’est absolument pas prouvé scientifiquement, c’est la durée de leur privation de nourriture et de boisson. « Les fers de lance de ce mouvement, finalement, ne se sont jamais prêtés à des expériences scientifiques rigoureuses et je dirais même qu’il y en a quand-même une qui s’est prêtée à ce genre d’expériences mais, après trois jours, elle a dû arrêter son régime. On a dû lui injecter justement du liquide parce que finalement, elle était en train de mourir. » rapporte Serge Pieters, président de l’UPDLF (Union Professionnelle des Diplômés en Diététique de Langue Française).

Des vertus infondées. Peu importe le manque de preuve scientifique, le conférencier, qui prétend se priver drastiquement lui-même de nourriture solide et de boisson, poursuit son argumentation. Il nous parle cette fois des prétendus avantages de se nourrir de prana. « Le mérite du prana, ce n’est pas tellement d’être pranique. C’est surtout tout ce que ça apporte : un super nettoyage, une ouverture de conscience pas possible, une super santé, vous n’êtes pas fatigué, vous dormez beaucoup moins, vous récupérez du temps, vous faites des économies et là, vous voyez la vie beaucoup plus en couleurs. » Ces avantages ne sont pas vérifiés. Ils sont pour le moins surévalués. Les risques, eux, sont bien réels, comme nous le rappelle Serge Pieters : « Il y a énormément de risques. En fait, on rentre réellement dans ce qu’on appelle les cures de jeûne. La plupart du temps, ils ont tendance à ne pas boire et à ne pas manger, or on sait que ne pas boire est délétère après trois, quatre jours et donc on peut avoir un taux de mortalité très élevé et ne pas manger plus de quarante jours est d’office délétère également. On a eu suffisamment de preuves dans l’histoire, que les périodes de famines donnaient justement une augmentation de la mortalité. » Sandrine Mathen également met en garde : « La presse a inventorié six personnes qui sont décédées des suites directes ou indirectes de ce processus. »

Se mettre en danger. Ces risques semblent ignorés par certaines personnes, présentes dans le public ce soir-là. Comme cette dame qui a réduit drastiquement sa nourriture solide. Elle interpelle le conférencier. « J’ai fait une prise de sang et là, il y a carence… magnésium, cholestérol, vitamine A… » La réponse du conférencier nous laisse pour le moins perplexe : « L’énergie universelle de vie va relancer le processus d’autoguérison du corps et faire que vous réglez énormément de choses, énormément de choses. Il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer à cette heure-ci. Malgré des carences, ça peut tout à fait fonctionner. » Cela vaut-il la peine de mettre sa vie en danger pour, semblerait-il, se sentir plus heureux, comme le prétend le conférencier-respirianiste ? « J’étais en amour pour tout le monde. Et vous savez quoi? Je regarde, et c’est vrai, je regarde une crotte de chien, maintenant, je la trouve belle. Je vous garantis que c’est vrai! Je vous garantis que c’est vrai! » Incroyable quand-même, ce que la privation de nourriture peut provoquer chez certaines personnes.                                          http://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/cameras-cachees/detail_se-nourrir-de-lumiere-la-dangereuse-conviction-du-respirianisme?id=9429752

 

 

Adepte du respirianisme, Erika affirme ne « plus avoir mangé depuis 15 ans »

Erika Witthuhn est adepte d’une respirianisme, un courant spirituel qui a causé la mort de plusieurs personnes. DH – La Dernière Heure  Maïli Bernaerts   17 septembre 2016 – Etre en parfaite santé sans avoir besoin de manger ni de boire, c’est ce qu’affirme Erika Witthuhn, une octogénaire d’origine allemande qui vit en Belgique depuis des décennies. Elle clame haut et fort, sur des blogs ésotériques et lors de conférences, qu’elle n’a plus besoin de s’alimenter depuis 15 ans. »Dans les années 90, je me suis rendu compte que j’étais heureuse et que je n’avais ni faim, ni soif. À cette époque, j’ai commencé à diminuer mon alimentation: je suis passée à des aliments crus et puis j’ai pu me passer complètement de nourriture et d’eau », affirme l’octogénaire. Erika est ce qu’on appelle une respirianiste. Les adeptes les plus orthodoxes de ce mouvement prétendent pouvoir vivre exclusivement de prana, une forme d’énergie tellement puissante qu’elle est capable de remplacer définitivement le cheeseburger, la soupe et même l’eau.  « Il ne s’agit pas de ne pas manger, mais simplement d’une autre manière de se nourrir, par exemple, je me nourris de beauté – la beauté de la nature, de la musique, des relations humaines, etc… » 

Le problème ? Au moins six personnes seraient décédées en tentant de suivre un jeûne d’une semaine, recommandé pour atteindre la purification. Quand on l’interroge sur ces morts, Erika s’énerve et tente de minimiser leur nombre . « Oui, trois personnes sont décédées, mais ce sont des personnes qui n’écoutent pas et qui veulent faire tout à leur manière. Elles ont fait ça dans la nature alors qu’il faut être accompagné. »  Et quand on lui oppose l’avis des médecins, qui rappellent la nécessité de s’alimenter et s’abreuver pour vivre, c’est encore une fois l’agacement qui domine. « Les gens inventent n’importe quoi pour se confirmer que c’est impossible », dit celle qui admet tout de même s’alimenter à de rares occasions, mais jamais par besoin physique. « Je ne désire pas attirer l’attention sur moi et je veux aussi partager avec les gens ‘normaux’ et y rayonner. Et je mange alors quelque chose de petit et léger, comme une salade. Je bois aussi un verre de vin, tout en ayant programmé que tout ce que je mange physiquement se transforme en lumière et m’aide à rayonner vers l’extérieur », conclut celle qui dit se sentir « en forme comme une jeune fille malgré ses nombreuses vies antérieures. »                                                http://www.dhnet.be/actu/societe/adepte-du-respirianisme-erika-affirme-ne-plus-avoir-mange-depuis-15-ans-57dc1f743570b0f26a15cf9f

 

 

 

Sudpresse
21/02/2013, page 16

Se nourrir… d’air !
Le respirianisme séduit des Belges

Parmi les groupes misant sur la santé et le bien-être pour attirer des adeptes, le CIAOSN s’inquiète d’un mouvement qui semble prendre de l’importance chez nous, celui du respirianisme.

Après un passage fructueux chez nous en juin dernier, la prêtresse australienne de ce mouvement, annonce son grand retour en juin prochain. A Durbuy cette fois, pour un stage de 4 jours à 440 euros par personne. Et la quinquagénaire Jasmuheen sait qu’elle n’aura pas de souci à afficher complet chez nous.

Misant sur un public de bobos, la gourou prétend « simplement », qu’on pourrait tous se nourrir d’air et de lumière.

Si si ! C’est d’ailleurs ce qu’elle affirme faire depuis 19 ans ! Elle assure que, toutes ces années, elle n’aurait avalé que quelques gouttes de thé par ci, par là. Le plus inquiétant dans toutes ces histoires, c’est qu’il existe des adeptes pour y croire. Et ils sont nombreux chez nous. « Il s’agit essentiellement de personnes issues d’un milieu bobo. Surtout des femmes, âgées entre 45 et 60 ans », nous précise le directeur du CIAOSN, Eric Brasseur.

La prêtresse du respirianisme compterait quelque 40.000 fidèles dans le monde. Pas moins de cinq adeptes de ce courant seraient déjà décédés en arrêtant définitivement de s’alimenter.

L’an dernier, Jasmuheen était parvenu à rassembler plus d’une centaine de personnes à la conférence qu’elle avait organisée à Bruxelles. Elle en remettra donc une couche en juin prochain.

L’Australienne, qui prétend avoir accédé à la lumière divine, assure à chacune de ses conférences avoir perdu l’appétit il y a 19 ans de cela. « Je n’avais plus faim et je me suis dit qu’il devait sûrement exister une source libre et gratuite pour que chacun puisse être libéré ». Une source qui n’a, en tout cas, et c’est ce qu’il faut retenir finalement, pas stoppé la famine dans le monde.

N.Ben.

 

 

Vivre de «lumière», sans manger ni boire. Les dangers du respirianisme

TVA Nouvelles. Première publication 14 mars 2014. Après avoir séduit des adeptes partout dans le monde, le prana et le respirianisme gagnent en popularité au Québec. Les défenseurs disent se nourrir d’eau, d’énergie et de lumière.

Lors de son enquête, J.E. à découvert qu’une école pour démystifier le prana a pignon sur rue au Centre-du-Québec. Une collaboratrice s’est présentée à une journée portes ouvertes à l’école de vie consciente. Une fois sur place, elle a constaté qu’elle pouvait facilement se procurer un produit non homologué par Santé Canada.

Le chlorite de sodium, aussi connu sous le nom de solution minérale miracle ou le MMS, peut entraîner de graves problèmes de santé comme une intoxication, de l’insuffisance rénale et des dommages aux globules rouges pouvant réduire la capacité du sang à transporter l’oxygène.

 

Morts de faim

Au moins cinq personnes dans le monde seraient décédées à la suite de ce type de pratiques, dont une à Montréal, le 14 mars 2007. J.E. a obtenu une copie du rapport d’enquête du coroner Jacques Ramsay. Il écrit que des livres à caractères spirituels ont été retrouvés sur la table de nuit de la victime, dont celui de la grande prêtresse du respirianisme Jasmuheen intitulé Vivre de lumière.

 

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