• 10 octobre 2024 12 h 55 min

Association GEMPPI - SECTES INFOS

Aide aux victimes de dérives sectaires / Informations / Sensibilisation / Formations

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La mouvance évangéliques selon le GEMPPI

Il faut savoir qu’il n’y a pas une église évangélique, mais une multitude d’églises évangéliques indépendantes les unes des autres, dont le profil et les pratiques sont très diversifiées. De ce fait, il ne s’agit pas de les mettre « toutes dans le même sac ». Certaines pourront avoir une pratique modérée, d’autres être de véritables sectes. Certaines peuvent évoluer en mieux ou pour le pire.

Les églises évangéliques sont dans leur grande majorité des églises fondamentalistes protestantes, c’est à dire moralement rigoristes et ayant une interprétation littérale de la bible. Beaucoup d’ailleurs sont créationnistes au sens strict.

Certaines de ces églises ont tendance à culpabiliser fortement leurs fidèles et d’autres encore vont jusqu’à faire des thérapies de conversion pour les homosexuels associées à des exorcismes.

Certaines se spécialisent dans l‘exorcisme à tel point que les fidèles s’imaginent être possédés de démons dès qu’un problème survient dans leur vie. Le côté paranoïaque n’y est pas rare et la pensée magique induite par ces pratiques rend beaucoup de fidèles dépendant de ces rituels protecteurs.

Ce sont des églises de militants convertis qui se donnent pour mission de recruter d’autres personnes pour les sauver de la perdition de leur âme et de la fin du monde qui est annoncée pour bientôt, précédée du retour du Christ (la pandémie de coronavirus, et la guerre en Ukraine ayant aggravé cette tendance).

Le fondamentalisme est marqué par une approche manichéenne et élitiste de la spiritualité. D’un côté, il y a Dieu, ses élus qui sont peu nombreux et le bien, de l’autre, il y a Satan, ses démons, ses suppôts et ses esclaves (une grande majorité de l’humanité) et le mal. Au jugement dernier, les uns iront au paradis et les autres en enfer pour l’éternité et ils seront très majoritaires, ainsi qu’il est écrit dans l’Evangile « il y beaucoup d’appelés et peu d’élus ».

Parmi ces églises évangéliques, il y a une catégorie assez nombreuse d’églises dites de “Pentecôte“ ou du ”plein évangile” (copiées dans l’église catholique par des groupes dit “charismatiques”) qui prétendent vivre et appliquer les expériences de puissance divine de l’église primitive en référence à certains passages du Nouveau testament (Evangiles, Actes des apôtres et épitres aux Corinthiens). Dans les faits, le culte se transforme assez rapidement en séance de transe collective, ou les uns prient à haute voix, gémissent, pleurent, rient, crient, tombent par terre parfois, d’autres « parlent des langues inconnues inspirées par l’Esprit de Dieu » (glossolalie) , d’autres en donnent des interprétations célestes, d’autres encore “prophétisent”, c’est à dire communiquent un message provenant directement de Dieu,  ce qui peut séduire les nouveaux venus en recherche de réponses divines, en leur assurant que Dieu fait de nombreux miracles, des guérisons de toutes sortes comme à l’époque de Jésus, puisque Dieu est immuable.

Parfois les choses vont plus loin avec des exorcismes collectifs où les possédés (des femmes majoritairement) adoptent des comportements hystériques. Parfois des enfants peuvent aussi y participer.

Pour ne prendre qu’un exemple, l’un de nos membres y est resté pendant 12 ans et peut attester n’y avoir jamais vu aucun miracle, par contre, il y a entendu des fausses prophéties de châtiments divins, des injonctions divines culpabilisatrices sous couvert de communications de la part du Saint Esprit.

Cependant, il ne faut pas généraliser, la plupart des dérives sectaires graves ne concerne qu’une minorité d’églises évangéliques. De nombreuses églises évangéliques conçoivent aussi que des hommes d’autres religions pourront être sauvés (à défaut), ce qui laisse des perspectives d’ouverture qui les distinguent des témoins de Jéhovah par exemple.

D’autre part, malgré les annonces tonitruantes de guérisons miraculeuses et autres merveilles, les fidèles ne sont habituellement pas détournés de la médecine.

Concernant les finances – Vous pouvez vous reporter à un article que nous avons publié évoquant l’arnaque spirituelle consistant à inciter les chrétiens à donner La dîme de leurs revenus en offrande à leur église.

Cette dîme (10% des revenus versés comme offrande) se pratique assez couramment dans les églises évangéliques mais pas dans toutes. D’autres églises évangéliques vont plus loin encore en prônant l’évangile de la prospérité : plus vous donnez de vos biens à Dieu (l’église en fait), plus vos problèmes se résolvent, plus vous devenez prospère, vous promet-on, bible à l’appui.

Mauvais indice – Notons l’émergence de nouveaux groupes, souvent d’origine africaine, parfois coréens, débutant en mode évangélique et évoluant vers un enseignement moins traditionnel, ou le « pasteur » devient progressivement, « prophète », puis « apôtre » et s’autoproclame finalement assez fréquemment  « Christ », de retour incognito. Pour augmenter son autorité, il proposera une nouvelle bible remaniée, retraduite et corrigée de façon à le designer comme leader exclusif et incontesté envoyé par Dieu avec un enseignement particulier ou une révélation originale. Ceci a l’avantage aussi pour la nouvelle église de se distinguer de la concurrence des autres obédiences chrétiennes et de s’assurer le monopole sur ses fidèles parfois avec des effets désastreux (racisme anti blanc et autre déviances).

Cependant, il s’agit là d’une petite minorité émanent de la mouvance évangélique classique qui elle, est majoritairement ancrée dans un protestantisme traditionnel simplement rigoriste.

Pour échanger à ce sujet, contactez le GEMPPI : Contacter le GEMPPI – Association GEMPPI – SECTES INFOS

La dîme: https://www.gemppi.org/wp-content/uploads/2018/09/D40.pdf

Témoignage: https://www.gemppi.org/wp-content/uploads/2019/02/D120-Evang%C3%A9liques.pdf

Etude: https://www.gemppi.org/wp-content/uploads/2018/09/D94.pdf

Un profil intéressant:  https://www.gemppi.org/wp-content/uploads/2019/08/D121-Evang%C3%A9liques-CFM.pdf

Les dérives, la presse : https://www.gemppi.org/sectes-et-mouvances/articles-de-presse/evangeliques-2/

Approche universitaire

Extraits du Site Internet de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) le 16 juin 2004 – Séminaire Sectes et laïcité

« Approches de la sociologie religieuse »

Définition et mise en perspective

Sébastien Fath

Chercheur CNRS – Groupe de sociologie de la religion et de la laïcité

« L’étonnant succès des Eglises évangéliques ».

C’est ainsi que le quotidien La Croix a titré, le jeudi 6 mars 2003, la double page qu’elle a consacrée aux Eglises évangéliques en France. Claire Lesegretain (1), qui signe l’article principal, souligne ceci : « avec près de 1800 lieux de culte et quelque 350.000 membres en France, le courant évangélique ne cesse de progresser depuis une trentaine d’années ». On souligne son caractère populaire, moralement conservateur, leur accent sur le choix personnel et la modestie de la formation dispensée à la plupart des pasteurs.

Parmi les acteurs interrogés, on trouve Jean-François Serre (2), fils du philosophe Michel Serre, qui s’est converti et a rejoint les Eglises baptistes, où il travaille dans une cité difficile de région parisienne (Bobigny).

Il déclare : « le plus grand scandale n’est pas le manque de formation pastorale mais le peu de chrétiens qui viennent vivre avec les pauvres ! ».  L’aperçu donné du mouvement évangélique par le journal La Croix est naturellement loin d’être exhaustif.

Mais il a le mérite de pointer quelques traits forts du protestantisme évangélique aujourd’hui : c’est un christianisme de conversion en expansion, ancré dans les milieux populaires, qui suscite l’étonnement dans une société française par ailleurs largement sécularisée.

Pour cerner brièvement les contours de cette culture religieuse spécifique, sous l’angle du rapport à la société et des enjeux sectaires, voici deux étapes : il convient tout d’abord de proposer une présentation générale du mouvement, puis d’examiner successivement, dans un second temps, les atouts sociaux et les faiblesses des protestants évangéliques face aux dérives sectaires.

1. Présentation générale

Les « évangéliques » sont des chrétiens, rattachés au protestantisme. Ils représenteraient, dans le monde, environ 200 millions d’individus. Si l’on compte les pentecôtistes, on arrive alors à une statistique comprise entre 400 et 500 millions d’individus (on n’est pas à 100 millions près), ce qui est énorme.

Près d’un Guatémaltèque sur trois est aujourd’hui évangélique (généralement de tendance pentecôtiste). Plus d’un Américain sur quatre est « évangélique ».

En Russie, les « évangéliques » constituent la principale mouvance religieuse, loin derrière l’Orthodoxie et devant le catholicisme.

En France, les « évangéliques » pèsent aujourd’hui un tiers du protestantisme (au moins) soit 350.000 personnes. Ils constituaient moins de 100 000 personnes en 1950. Bien intégrés dans la société, qu’ils influencent par leur engagement (3), ils se réclament d’un « christianisme de conversion » militant. Répartis dans une multitude de dénominations, associations, groupes, Églises, voire « sectes », les « évangéliques » sont très divers. Quels critères retenir pour les définir ?

1. 1. Définition

On peut retenir quatre critères commodes qui, combinés entre-eux, permettent presqu’à coup sûr de définir un protestant évangélique. Ils sont empruntés à l’historien britannique David Bebbington (4), mais beaucoup de spécialistes les reprennent, en les reformulant à leur manière. Les voici brièvement définis :

Biblicisme

Rôle central de la Bible, dans la perspective du Sola Scriptura protestant. La Bible est lue comme « Parole de Dieu », avec peu de médiations critiques. Elle est considérée normative à la fois sur le plan théologique et pratique (ascèse quotidienne) ce qui n’empêche pas une grande variété d’interprétations.

Conversion

Tout chrétien est appelé à se « convertir », c’est-à-dire faire l’expérience d’un changement profond de vie suite à son adhésion religieuse. La conversion est supposée induire une reconfiguration du quotidien individuel, marqué par de nouvelles valeurs (rôle de l’espérance), une nouvelle ascèse (renoncement à la drogue, à l’alcoolisme, à la sexualité hors mariage)

Crucicentrisme

La Croix est un thème majeur de prédication, mais aussi un élément pivot de la doctrine des évangéliques. Elle renvoie selon eux au lieu où Jésus-Christ, Fils de Dieu, est mort pour les péchés du monde avant de ressusciter.

Militantisme

Les « évangéliques » valorisent beaucoup l’idée d’engagement, souvent dans le cadre d’Églises dites de « professants », c’est-à-dire où l’on entre en tant que membre après (et après seulement) profession publique de sa foi.

L’orthodoxie doit s’accompagner d’une orthopraxie la foi doit « se voir », « faire envie », au cœur de la société.

Il est à noter que ces critères se retrouvent, à des degrés divers, dans toutes les traditions chrétiennes (on en reconnait également certains dans d’autres religions). Les protestants évangéliques ont cependant la particularité de les combiner systématiquement. Par exemple, une Eglise évangélique ne saurait renoncer à la mise en avant du militantisme, du témoignage intramondain de chaque membre. De la même manière, la conversion apparaît,  dans tous les milieux évangéliques, comme la clef de voûte du système, qui permet d’identifier les « insiders » et les « outsiders ».

On pourrait ajouter un cinquième critère, celui de la « régulation par le bas ». Les Eglises évangéliques sont peu institutionnalisées, elles répugnent à la centralisation. Elles mettent en valeur la fraternité élective, sur des modes généralement démocratiques  (élection du pasteur par les fidèles).

1. 2. Situation historique

Les racines des protestants évangéliques se retrouvent dès le début du protestantisme, au XVIe siècle, particulièrement dans deux courants :

La Réforme dite « radicale », qui revendique la séparation des Églises et de l’État et plaide pour des assemblées autonomes composées de convertis;

Le « non-conformisme » anglais, qui conteste la synthèse anglicane d’Église d’État et souhaite aller plus loin dans le calvinisme.

A noter que le baptisme, qui aujourd’hui apporte des dizaines de millions de fidèles aux contingents évangéliques, est né à la jointure de ces deux traditions, à partir de 1608, dans les Provinces-Unies.

Si ces deux courants protestants du XVIe siècle peuvent être clairement identifiés comme à la racine d’un certain nombre de traits « typiques » des évangéliques, on ne saurait pour autant tracer une filiation directe, génétique.

En revanche, du XVIle au XXe siècle, trois étapes ont plus directement contribué à l’affirmation de ce qu’on appelle aujourd’hui le protestantisme évangélique :

Le mouvement des « réveils », redynamisation militante du protestantisme, du XVIIe au XIXe siècle. A l’intérieur de ces vagues de « réveils », on peut distinguer en particulier le piétisme allemand (XVIIe-XVIIle siècles) et le méthodisme anglo-saxon (XVIIle-XIXe siècles).

L’émergence du pentecôtisme et du fondamentalisme protestant au début du XXe siècle. Ces deux courants reprochent au protestantisme, soit un déficit d’expérience (pentecôtisme), soit un déficit d’orthodoxie doctrinale (fondamentalisme).

La visibilité institutionnelle des « évangéliques », à partir de 1942-43 : en réaction au maximalisme jugé outrancier des fondamentalistes, les « évangéliques » créent de multiples organisations propres, institutions, réseaux). Exemple : l’Alliance Evangélique Universelle (World Evangetical Fellowship).

1. 3. Situation en France

Le protestantisme évangélique est aujourd’hui très visible en France, toutes choses égales par ailleurs. Dans la plupart des municipalités françaises, il y a aujourd’hui davantage de communautés de type évangélique que de communautés de type réformées ou luthériennes, qui représentent le protestantisme anciennement concordataire. Beaucoup d’élus locaux, d’acteurs sociaux composent et travaillent avec ces groupes, sans toujours connaître leur histoire. Cette présence évangélique remonte dans certains cas au début du XIXe siècle. On peut distinguer quatre étapes d’implantation.

Un courant balbutiant (1802-1849)

Quelques centaines de protestants « non-concordataires » s’organisent.  Les principaux sont les baptistes et les méthodistes, qui apparaissent à partir de 1810-1820. Plusieurs sociétés bibliques et sociétés d’évangélisation sont constituées durant cette période (Société Évangélique fondée en 1833). Leurs effets sont surtout sensibles dans la période suivante.

Un essor dans la dispersion (1849-1921)

De quelques centaines, les « évangéliques » passent à quelques milliers, mais leur influence déborde largement de leurs rangs puisqu’une large moitié de l’ensemble réformé revendique alors l’étiquette « évangélique ». La République, qui fait tomber les discriminations, favorise leur développement.  Apparition des « Églises libres » -depuis 1849-, des assemblées de frères, des premiers pentecôtistes, de l’Armée du Salut. Durant cette période, les évangéliques recueillent les fruits de leur adaptation aux nouvelles conditions sociales (promotion de l’association, du mode démocratique) et de leurs organisations missionnaires.

Une phase de structuration et de visibilité accrue (1921-1965)

D’un après-guerre à l’autre, on observe la création de multiples organisations évangéliques en France, tandis que l’évangélisation continue à faire croître les effectifs, qui dépassent les 100.000 en 1965.

Dans le contexte de la « fin de la civilisation paroissiale » (5), les évangéliques développent leurs propres modes de socialisation religieuse, basés sur l’association volontaire et le réseau.

On peut mentionner, en particulier, la création de l’Institut biblique de Nogent (1921), puis, après 1945, la relance de 1a section française de l’Alliance évangélique (AEF).

Dans le même esprit de « mise en réseau », est créé le Centre Évangélique d’Information et d’Action (CEIA) en juillet 1948. Fondé à partir d’une réunion de 21 personnalités issues du protestantisme évangélique, il a eu pour but, dès sa création, de faire connaître, par un bulletin et des rencontres annuelles, la nébuleuse évangélique, d’abord pour les protestants évangéliques eux-mêmes, et ensuite, pour les gens de l’extérieur. Après des démarrages timides, le CEIA s’affirma progressivement, à partir des années 1950, comme un lieu de rencontre obligé pour les évangéliques, un pôle de ralliement densifiant une mouvance jusque-là passablement émiettée. Michel Evan (6) souligne à juste titre qu’il s’agit sans doute du « seul lieu où les dirigeants évangéliques peuvent se rencontrer en toute indépendance ».

Ce cadre servit de matrice, quelques années plus tard, à la création en bonne et due forme, les 19 et 20 mars 1957 à Orthez, d’une Association d’Églises de Professants (7), promise à un développement régulier.

Plus tard encore, la Fédération Evangélique de France, créée en 1969,  poursuit ce processus de mise en réseau des milieux évangéliques.

Une crédibilité élargie (1965-…)

En parallèle à ce mouvement de structuration, on observe, à partir des années 1960, une évolution dans le statut et le rôle des évangéliques sur la scène religieuse française.

La création de la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine, en mai 1965 (puis celle d’Aix-en-Provence en 1974), a permis aux évangéliques de se doter d’une crédibilité élargie dans le dernier tiers du XXe siècle.

Les autres protestants les prennent de plus en plus au sérieux, alors que la croissance « évangélique » ne se ralentit pas, pour atteindre environ 350.000 personnes en 2003. La stratification sociale des milieux évangéliques évolue, avec une proportion plus significative des classes moyennes et supérieures. Quand Billy Graham occupe Bercy, en 1986, le président du comité d’honneur qui l’accueille n’est autre que l’universitaire Pierre Chaunu,  historien en Sorbonne.

Tout en restant tributaire d’une approche populaire, voire populiste de la théologie chrétienne, le protestantisme évangélique s’ouvre aussi davantage, durant cette période, sur les débats intellectuels du temps. A titre d’exemple de manifestation concrète de ce souci, on peut citer les cinq colloques organisés par cette Faculté entre 1997 et 2001 :

-colloque des 25 et 26 avril 1997 sur le thème : « Regard sur la spiritualité évangélique » (avec notamment Jean Séguy), colloque des 27 et 28 mars 1998 sur le thème  « Laïcités. Enjeux théologiques et pratiques » (avec notamment Jean Baubérot);

-les thèmes suivants sont, le 26 et 27 mars 1999, « Le dialogue interreligieux » (avec notamment Jean-François Zorn), l’éthique du bonheur » (25 et 26 mars 2000 avec notamment Paul Ricoeur) (8), et « Catholiques et évangéliques en dialogue » (23 et 24 mars 2001, avec Bernard Sesbouë).

Cette nouvelle crédibilité s’inscrit dans un contexte plus large où la société française et son paysage religieux connaissent des mutations très profondes. Les évangéliques sont marqués, comme les autres, par ces évolutions, générant des stratégies d’adaptation parfois très différentes d’un groupe à l’autre. Loin de constituer un « bloc » homogène, le protestantisme évangélique, durant cette période, apparat d’une diversité persistante, tiraillé en particulier entre un pôle pentecôtiste-charismatique et un pôle piétiste-orthodoxe. La dimension d’ecclésiogénèse qu’on observe dans ces milieux rend également toujours problématique la quête de crédibilité affichée  par certains leaders : tandis que certains groupes, comme les méthodistes, les  libristes ou les baptistes accèdent effectivement à une position plus centrale au sein du protestantisme, d’autres groupes, nés plus récemment, se situent résolument à la périphérie du champ protestant, volontiers hostiles, ou indifférents aux modes de régulation collective mis en place par leurs « grands frères » (9).

2. Evangéliques et débat sectaire

Du point de vue de la question des sectes, le protestantisme évangélique n’apparaît pas au premier plan du débat. Cependant, en tant que chrétiens militants, les « évangéliques » sont, potentiellement, concernés par de possibles dérives sectaires. Tout groupe qui demande un engagement militant important (qu’il soit religieux, philosophique, politique…) peut se prêter à des dérives. C’est bien le cas des « évangéliques ». Pour situer le débat, quelques précautions doivent d’abord être prises. Après les avoir examinées, on passera successivement en revue les atouts sociaux des évangéliques face aux sectes, puis leurs terrains de fragilité.

2. 1. Pièges à éviter dans la réflexion

L’affiliation (ou non) à la Fédération Protestante de France n’est pas, en soi, un signe de sectarisme. Pour des raisons doctrinales, tel ou tel groupe peut refuser d’adhérer à la FPF sans pour autant « flirter » avec un profil de type « Scientologie » ! Attention à ne pas faire d’une affiliation institutionnelle un critère de sectarisme. Ceci n’a rien d’une précaution oratoire : nombre de documents montrent qu’il existe aujourd’hui, en France, une véritable pression politique et médiatique à l’affiliation à la FPF, comme si cette-dernière constituait, en soit, un label automatique d’honorabilité. Ce type de raisonnement apparaît en contradiction avec l’esprit et la lettre de la séparation des Eglises et de l’État et brouille la réflexion plus qu’il ne la facilite.

L’évangélisation (dans le respect des libertés) n’est pas signe non plus de sectarisme. Tout comme le militantisme politique ou syndical (pour gagner des nouveaux adhérents), l’évangélisation a, en principe, droit à s’exprimer en République. Il se trouve que les protestants évangéliques mettent tout particulièrement l’accent sur la mise en avant, par chaque individu, de l’offre de salut en Jésus-Christ. Cette dynamique n’a jamais été culturellement très acceptée en France, en raison de l’histoire majoritairement catholique de ce pays, peu ouverte à une présence protestante active et missionnaire. Mais ces traits culturels, parfois teintés d’une intolérance dont les protestants, par le passé, ont fait les frais, n’ont pas vocation à valider automatiquement une rumeur sectaire.

La spiritualité évangélique est volontiers démonstrative. Elle a toujours dépaysé des personnes « extérieures » (y compris des catholiques) par certains de ses traits (prières spontanées, parfois simultanées, gestes pendant le culte, etc.). Les courants pentecôtistes et charismatiques mettent particulièrement l’accent sur l’extériorisation de la piété, dotée de caractères cathartiques qui peuvent se traduire parfois par des cris,  des convulsions, des pertes d’équilibres (le fidèle tombe par terre).

Ce caractère intense (assez proche d’une veine mystique), mais moins désordonné qu’il en a l’air (les anthropologues y lisent une codification qui doit peu au hasard) n’implique pas, en soi, des attitudes sectaires.

Même si cela peut choquer le chaland (ou tel militant anti-secte), une « femme de chirurgien » convertie a le droit de se rouler par terre lors d’une réunion de louange, tout comme une femme de ménage antillaise, sans qu’on crie aussitôt à la secte (10).

Sur ces terrains, on a pu constater ces dernières années des dérapages de la part de tels ou tels acteurs sociaux ou politiques : pour des raisons culturelles, les citoyens français ne sont pas (ou plus) habitués à une expression intense et convaincue de la religion, surtout si celle-ci n’est pas d’expression catholique. Le caractère peu institutionnalisé des évangéliques déroute aussi, dans un contexte français marqué par le centralisme jacobin.

L’absence d’une institution centrale qui regrouperait et validerait les groupes évangéliques irrite parfois les acteurs sociaux. Enfin, rappelons cette dernière précaution : aucune situation « sectaire » ne doit être réifiée (d’où la fécondité de la notion de « dérive sectaire », qui implique l’idée d’un processus). Une assemblée évangélique peut être sectaire en 1995 et ne plus l’être dix ans plus tard, et inversement. Ces différents éléments doivent nous inviter à prohiber les jugements hâtifs, qui peuvent conduire à des accusations infondées.  Après ces précautions préalables, examinons maintenant les atouts sociaux des protestants évangéliques face aux dérives sectaires.

2. 2. Atouts sociaux des groupes évangéliques face aux dérives sectaires

Les atouts sociaux des groupes protestants évangéliques face aux dérives sectaires se repèrent principalement dans leurs modes de régulation,  fondées sur le contrôle par le bas et le choix individuel.

CHOIX INDIVIDUEL. Dans la ligne de la tradition protestante à laquelle ils se rattachent, les « évangéliques » placent très haut la notion de choix individuel, et refusent viscéralement les logiques d’embrigadement. Cette culture du choix individuel place a priori les évangéliques à grande distance des profils de « secte ou gourou ». En France comme, d’ailleurs, en Angleterre ou aux Etats-Unis, les évangéliques ont toujours lutté contre la monarchie ou les régimes autoritaires et pour la démocratie (et la République).

Détail révélateur :  le premier Résistant français protestant à mourir fusillé par les Nazis est un « évangélique », le morlaisien André Guéziec (de confession baptiste),  fusillé le 12 mai 1941 à Quimper. C’est aussi, entre autres, au nom du respect du choix individuel que diverses organisations évangéliques luttent elles-mêmes contre les « sectes » (exemple de Vigie-Sectes fondée par Gérard Dagon).

MODE DÉMOCRATIQUE. Plus que les autres protestants, les « évangéliques » ont généralement favorisé un type d’Église où l’assemblée locale fonctionne de manière autonome (ce qu’on appelle le « congrégationalisme’ et démocratique. Ceci signifie que le pasteur est élu par les membres, et toutes les décisions sont soumises au vote des fidèles (hommes et femmes). Cette culture démocratique précoce et vivace, chez les évangéliques, constitue un excellent « barrage culturel » à des dérives de domination « par le haut » d’un leader sectaire. Il n’est pas rare qu’un pasteur soit obligé de quitter une assemblée, suite à l’évaluation défavorable dont il fait l’objet de la part des fidèles.

Sur ce terrain de la démocratie, les « évangéliques » se distinguent nettement de la culture institutionnelle catholique, qui en dépit d’évolutions majeures au plan des communautés de base, reste dans son principe une culture monarchique, verticale. Ils s’opposent aussi frontalement à des groupes du type des Témoins de Jéhovah, par exemple (avec lesquels ont les confond parfois).

Autant le système jéhoviste est extrêmement centralisé et pyramidal (tout émane de la société de la Tour de garde,  basée aux Etats-Unis), autant la culture évangélique est fondée sur le débat, la diversité, le « contrôle par le bas ».

Ces modes de régulation constituent sans doute les principaux garde-fous opposés par les évangéliques aux dérives sectaires. On pourrait ajouter, à un moindre degré, un troisième mode, celui des organisations supra-locales (du type Alliance Evangélique, Fédération Evangélique de France ou Fédération Protestante de France). Même si ces modes supra-locaux sont loin de l’efficacité démontrée depuis longtemps par l’Église catholique en la matière, ils contribuent néanmoins, par le simple jeu de l’information, voire de la rumeur, à identifier et isoler, quand il le faut, tel ou tel comportement jugé sectaire.

2.3. Terrains de faiblesse face aux dérives sectaires

Si les Évangéliques paraissent, d’un certain côté, bien armés contre les dérives sectaires, ils présentent cependant aussi des faiblesses. La dérive de l’autorité charismatique et la dérive insulaire constituent les deux principales.

LA DÉRIVE DE L’AUTORITÉ CHARISMATIQUE : en termes de dérives sectaires, le pouvoir charismatique est à certains égards plus dangereux que l’orientation fondamentaliste (contrairement à ce que l’on pourrait croire). Dans l’optique fondamentaliste, c’est la doctrine qui domine : le pasteur-prédicateur lui-même est soumis au respect de la doctrine, ce qui veut dire que les fidèles ont une marge de manœuvre. Dans l’optique d’une très forte accentuation charismatique, c’est le pasteur-guérisseur qui peut en venir, dans des cas extrême, à devenir la référence suprême (au lieu de la doctrine). Dans ce scénario, la voix de Dieu s’identifie avec celle pasteur, laissant les fidèles sans beaucoup de recours. On peut alors en arriver à se rapprocher du profil du « gourou » tel que les médias l’ont popularisé (leader absolu qui domine sur ses fidèles). Le protestantisme évangélique, par son accent sur la doctrine (et la décision démocratique), est en principe bien outillé pour résister à cette dérive. La grande majorité des Églises qui se définissent comme « charismatiques » maintiennent la prédominance de la doctrine sur le leader. Mais dans de cas limites, la digue peut céder, et c’est le pasteur qui devient leader absolu, avec tous les risques que cela peut comporter.

On peut faire l’hypothèse que parmi les plaintes adressées à des associations comme l’UNADFI au sujet de tel ou tel groupe pentecôtiste, nombre de motifs d’inquiétude se rattachent à cette dérive. Dans ce schéma « limite » du pasteur-gourou, du charisme-roi, on peut remarquer que l’on sort de la définition socio-historique du protestantisme évangélique (et même du protestantisme, voire du christianisme tout court).

LA DÉRIVE INSULAIRE : Si l’affiliation à la F.P.F. ne peut en aucun cas constituer un critère de non-sectarisme, il est en revanche important de discerner si telle ou telle assemblée évangélique entretient des liens avec l’extérieur (autorités locales, voisinage, autres Églises).

La culture d’autonomie des assemblées évangéliques peut parfois conduire à une dérive isolationniste qui, poussée à l’extrême, va couper les ponts avec la société. C’est en général très rare, car les évangéliques recherchent l’interaction avec l’extérieur, mais cela peut se produire.  Dans ce cas, des logiques de surenchère ascétique peuvent être initiées (on ne lit plus les journaux, on ne regarde plus la télévision…), parfois mâtinées d’un discours apocalyptique ou ultra pessimiste sur le monde.

Ce terreau peut alors générer des comportements sectaires au sens courant du terme. Il semble que l’Institut Théologique de Nîmes, pointé dans le rapport parlementaire de 1996, relève en partie de ce profil étroitement replié sur lui-même, à l’écart de l’ensemble des réseaux évangéliques français construits depuis les années 1920, cet institut s’est signalé par un déphasage considérable avec son milieu,  doublé d’une propension à une lecture victimisante de sa situation (pourtant davantage imputable à son isolement voulu qu’à son identité religieuse). II semble que certaines évolutions récentes atténuent ces traits. Affaire à suivre…

L’exemple le plus tragique où ces deux dérives (leader charismatique, logique insulaire) se sont rencontrées pour le pire est celui, bien connu, des Davidiens (affaire de WACO, Texas, en 1993). Au stade où ils étaient arrivés, les Davidiens n’étaient plus « évangéliques » (au sens donné au début de cette étude), mais c’est bien à partir d’un terreau culturel évangélique qu’ils ont évolué (de la même manière que c’est à partir d’un terreau culturel catholique qu’a évolué tragiquement la secte de la restauration des 10 commandements de Dieu, en Ouganda – massacre de mars 2000-). Dans la plupart des cas de « dérive », cependant, les choses ne vont pas si loin que dans le cas du ranch de Waco… 

Pour conclure, on peut dire que les protestants évangéliques représentent une culture religieuse militante a priori très bien intégrée dans une culture républicaine comme celle de la France. A bien des égards, leurs assemblées peuvent même constituer des sas d’intégration à la société française d’une efficacité qu’aucune autre structure n’approche, comme le suggère l’excellente thèse de doctorat récemment achevée par Jean-Claude Girondin à propos des Eglises évangéliques antillaises (11). Mais comme tous les groupes religieux, ces milieux présentent néanmoins des fragilités spécifiques : elles peuvent « à la marge » conduire à des dérives sectaires ponctuelles. Une observation citoyenne attentive, documentée, sensible aux pièges à éviter  (risques d’amalgame ou de généralisation – qui fait le jeu des sectes dangereuses-) paraît largement de nature de traiter efficacement les quelques cas « à surveiller ».

1)   Claire Lesegretain, « L’étonnant succès des Eglises évangéliques », La Croix, jeudi 6 mars 2003, p.14.

2)   Jean-François Serre, cité par Claire Lesegretain, « L’étonnant succès des Églises évangéliques », La Croix, jeudi 6

mars 2003, p.15.

3)   Martin-Luther King, Billy , Jimmy Carter, George W. Bush aux États-Unis, affichent ou ont affiché l’étiquette

évangélique.

4)   David W. Bebbington, Evangelicalism ire Modem Britain : A History from the 1730s to the 1980s , London, Unwin Hyman,

1989, pp.2-17.

5)   Cf. Danièle Hervieu-Léger et Françoise Champion, « La fin de la civilisation paroissiale »,Vers un nouveau christianisme ? Introduction à la sociologie du christianisme occidental, Paris, Seuil, 1986, pp.55-60.

6)   Michel Evan, Jacques Blocher, J’ai cru et j’ai parlé. Nogent-sur-Marne, éditions de l’Institut Biblique, 1989, p.65.

7)   Sur une initiative conjointe de Jacques Blocher et des Églises Évangéliques Libres: on retrouve un axe « baptistes-libristes » qui fonctionna en bien d’autres circonstances.

8)   Données tirées des prospectus d’information de la FLTE sur les colloques.

9)   Pour un récent état des lieux sur l’historiographie des Églises évangéliques en France depuis le XIXe siècle, voir

Sébastien Fath, « Réveil et petites Églises », numéro spécial de bilan historiographique Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, oct.-déc., pp.1101-1122: cette étude propose plus d’une centaine de références bibliographiques.

10) Cet exemple renvoie à un échange avec un militant anti-secte du CCMM en 2002, qui mentionna cette anecdote pour appuyer ses soupçons. Evidemment, c’est l’attitude de la « femme de chirurgien » qui lui posa problème…

11) Cf. Jean-Claude Girondin, « Religion, ethnicité et intégration parmi les protestants évangéliques en région parisienne : la dynamique interculturelle d’un protestantisme aux prises avec la créolité ». Paris, Ecole Pratique des Hautes Etudes, décembre 2003. Pour l’auteur, les Églises évangéliques antillaises permettent, pour les membres, « leur adaptation à la société d’accueil à travers leur groupe d’appartenance comme un sas ‘ « être bien quelque part pour être bien partout ». (… ) Dans un pays comme la France, qui privilégie les parcours individuels d’intégration dans le cadre de la laïcité, ces communautés sont des pôles, ces « lieux intermédiaires, où peuvent se négocier le passage de la culture du pays d’origine à celle du pays d’accueil ». Face à l’anonymat des quartiers et à la crise du lien social, ces communautés sont des lieux intermédiaires de convivialité et de reconnaissance des personnes » (pp. 74-75).

PRESSE

La Presse (Canada) 28 juin 2023 – KATIA GAGNON  et DANIEL RENAUD. Depuis quatre ans, deux bébés souffrant de malnutrition extrême se sont retrouvés aux urgences d’un hôpital de la région montréalaise. La dénutrition des deux nourrissons, âgés de 11 et 15 mois, était telle que leurs os étaient complètement déminéralisés et pouvaient se fracturer au moindre choc. Dans le cas le plus récent, survenu en octobre dernier, le bébé avait plus d’une vingtaine de fractures et était sans vie à son arrivée à l’hôpital. L’enfant est littéralement mort de faim. La famille comptant quatre autres enfants était réunie au salon autour du corps du bébé. Le bébé était si dénutri que ses os étaient déminéralisés, et pouvaient facilement se fracturer. Le pathologiste, nous dit-on, n’avait jamais vu un tel cas de malnutrition au cours de sa carrière. Les quatre autres enfants de la fratrie, dont le plus jeune avait 3 ans, ont été pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse. Selon les informations que nous avons pu colliger, certains des autres enfants de la fratrie souffraient eux aussi de retards de développement, notamment dus à la malnutrition. Le régime des enfants était très pauvre en nutriments et la famille ne consultait pas de médecin. La famille fréquentait l’Église adventiste du septième jour. « Ils ont fréquenté nos services d’aide aux familles, ils ont fréquenté l’église, mais ils n’étaient pas membres de l’église », précise le pasteur Marc Bouzy, secrétaire de la Fédération des adventistes du Québec. Selon lui, la famille avait eu un parcours migratoire difficile, en provenance d’Haïti, et était récemment arrivée au Québec. L’Église adventiste, qui demande à ses fidèles d’adopter un comportement alimentaire sain, « n’impose rien » en matière alimentaire, précise Gabriel Monet, doyen de la Faculté adventiste de théologie de Collonges-sous-Salève, en France. « Chaque personne fait ses propres choix en matière de santé. » Environ la moitié des adventistes sont végétariens, évalue M. Monet, et 10 %, sont végétaliens. Le cas du bébé dénutri que nous rapportons est déplorable et condamnable, tient à préciser M. Monet. À l’échelle mondiale, l’Église adventiste compte 20 millions d’adeptes.

Mais le plus troublant, c’est que le cas de ce nourrisson était le second à survenir en trois ans dans la région montréalaise. Un autre bébé, de 15 mois celui-là, s’est retrouvé à l’hôpital Sainte-Justine en mai 2019 avec un portrait clinique presque identique. Les parents se sont retrouvés aux urgences parce que leur enfant avait une bosse à la clavicule. « Le personnel a trouvé l’enfant dans un état rachitique et a constaté une fracture de la clavicule…Là encore, le rapport médical établit que les parents ont une diète végétalienne restrictive, sans gluten et sans produits chimiques. La mère ne se nourrit que de fruits. L’un des enfants de la fratrie, qui fréquente l’école, se plaint fréquemment d’avoir faim. « La mère a chicané l’école, car on lui a donné une pomme », précise la dénonciation policière. Nous avons cherché à savoir si ces parents étaient eux aussi des adventistes, mais personne n’a été en mesure de nous donner cette information…

https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-06-28/mort-de-faim-a-11-mois.php?sharing=true

Dimanche 25 Juin 2023 – DR – Ce couple au train de vie royal avait du mal à tracer une ligne claire entre ses revenus et ceux des associations protestantes évangéliques qu’il présidait. Jugés début avril dernier à Lyon, ces pasteurs brésiliens avaient détourné plus de 500 000 euros, notamment avec la vente de locaux de l’une de ces associations dans le 3e arrondissement. Une partie de la somme avait terminé sur leur compte personnel. Avec le demi-million détourné durant des années, ils avaient acheté un appartement dans le 6e arrondissement, avaient payé leurs impôts, avaient amélioré leur quotidien déjà confortable puisque monsieur est chirurgien-dentiste et madame infirmière… D’où le chef d’inculpation de blanchiment d’argent également retenu contre eux. Le parquet avait requis 3 ans de prison dont 1 an ferme à effectuer sous bracelet électronique. La confiscation de leur appartement mal acquis a également été réclamée, ainsi qu’une amende de 50 000 euros.

Au final, la justice lyonnaise les a condamnés ce vendredi à 3 ans de prison avec sursis, ainsi qu’une amende de 30 000 euros chacun. Le chéquier va chauffer puisque les pasteurs brésiliens devront également verser 533 000 euros de dommages et intérêts aux associations victimes. https://www.lyonmag.com/article/130757/lyon-les-pasteurs-bresiliens-qui-detournaient-l-argent-de-leurs-associations-ont-ete-condamnes

Par Clémence Nava, Le Figaro, 26/06/2023 – ENQUÊTE – Chaque semaine au Blanc-Mesnil, la megachurch attire des milliers de fidèles. Elle tire profit de ses activités au moyen de prédications et d’un système savamment rodés. «Combien d’entre vous veulent être bénis?» En costume cravate, le visage entouré d’une longue barbe grisonnante, le prédicateur américain Tommy Tenney s’approche de son audience. Les mains de milliers de fidèles se lèvent à l’unisson dans cet ancien hangar du Blanc-Mesnil transformé en église. Ce dimanche-là, l’auteur de livres à succès de soixante-sept ans arrive tout droit de Louisiane, escorté jusqu’à la scène par un garde du corps. Anecdotes du quotidien, traits d’humour, références commerciales appuyées à Haagen Dazs ou Apple et émotion lorsqu’il sort un mouchoir pour essuyer quelques larmes, Tommy Tenney manie l’art de la rhétorique à la sauce américaine. Celui-là même qui, depuis les années 1970, fait le succès outre-Atlantique des megachurches, ces églises XXL réunissant plus de 2000 fidèles dans leur assemblée. « Vous avez un business ? Donnez, et Dieu vous aidera à en commencer un deuxième et répandra sur vous la bénédiction », intime-t-il sous les « Amen » approbateurs…

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/charisma-les-dessous-du-fructueux-business-d-une-mega-eglise-evangelique-20230626

Outre-mer la 1ère – Franceinfo – E. Bagassien, le 3 mai 2023. Des dérives sectaires dans le viseur du comité interministériel de lutte et de prévention contre l’islamisme et le repli communautaire de Guadeloupe. Une structure qui regroupe la préfecture, la direction du travail, le rectorat, les services des forces intérieurs ou encore les douanes. En 2022 les investigations ont souligné l’action de plusieurs églises ou communautés qui sont susceptibles d’avoir des dérives sectaires dans l’archipel. Ce sont généralement des enfants qui sont les principales cibles de ces déstabilisations mentales, de ces atteintes à l’intégrité physique ou psychique voire de ces pratiques de l’exorcisme.

Certains critères de sectarisme conduisent le comité interministériel de lutte et de prévention contre l’islamisme et le repli communautaire de Guadeloupe, à souligner ces caractères dans certaines organisations à caractère cultuel ou autre, qu’il a suivies. Au nombre de celles-ci, un accent particulier est mis sur quatre d’entre elles.

L’Eglise du Christianisme Céleste – Une Eglise qui, pour mémoire, s’est illustrée en Guyane en 2005 par la mort par asphyxie d’un adolescent de 15 ans, à la suite d’une séance d’exorcisme. L’Eglise du Christianisme Céleste dispose de onze paroisses en Guadeloupe. Elle est dirigée par quatre représentants qualifiés de révérends, dont l’un qui dirige une société sous l’enseigne ” Le sang est rouge pour tous”. Ou encore, un “vénérable seigneur” évangéliste, coach dans le milieu du cyclisme. L’ECC conduit des activités à l’égard des enfants.

Le Centre d’Accueil Universel

Le Centre d’Accueil Universel, communauté religieuse qui propose à ses adeptes de surmonter les difficultés par la prière. Il dispose de quatre centres en Guadeloupe qui regrouperaient quelque 1500 adeptes. Pour la plupart, des personnes fragiles en difficulté familiale ou sociale. Ce Centre pratique un fort taux de prosélytisme, auprès de ses adeptes, pour obtenir des dons. Il pratique également des séances d’exorcisme à Pointe-à-Pitre.  Il se caractérise également par des exigences financières exorbitantes selon le comité interministériel de lutte et de prévention contre l’islamisme et le repli communautaire. 

D’obédience pentecôtiste, en dehors de l’évangélisme, Impact Centre Chrétien est marqué par la théologie de la prospérité et le coachisme de développement personnel, très tendance en Guadeloupe. L’Eglise est dirigée par un pasteur, assisté de sa femme. Le pasteur a fait l’objet d’un plainte par une fidèle pour viol entre 2008 et 2013. Plainte classée sans suite en 2016. L’Eglise Impact Chrétien propose aux enfants de 3 à 11 ans et de 12 à 17 ans, des cours de soutien scolaire et des offices religieux. Impact chrétien se caractérise par ses exigences financières jugées exorbitantes, son discours anti-social et l’embrigadement des enfants.

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/des-derives-sectaires-supposees-en-guadeloupe-en-2022-1391730.html

Publié le 04 avril 2023 – Qualifié de “hypepriest” (prêtre à la pointe de la mode) par le magazine GQ, le pasteur Carl Lentz avait été licencié en 2020 pour cause d’adultère par la megachurch Hillsong de New York qu’il dirigeait avec son épouse. Il vient d’être recruté par une autre méga-église qui dit croire en lui, cette fois-ci dans l’Oklahoma.

Le parcours de Lentz aurait pu être un sans-faute, du moins selon certains critères associant pastorat et performance professionnelle que l’on retrouve dans diverses megachurches : études de théologie en Californie, puis études de leadership spirituel en Australie dans un collège lié à l’Église Hillsong, avant un passage en Virginie comme pasteur auprès des jeunes, et enfin la consécration avec l’ouverture d’une église gigantesque, la Hillsong Church de New York en 2010 dans sa trente-et-unième année, une église pouvant accueillir simultanément 17 000 personnes. Cerise sur le gâteau, l’ancien agent d’accueil de Gucci savait s’afficher en hispter tatoué et chemisettes à carreaux, et il était le pasteur de certaines stars, dont Justin Bieber, en plus de fréquenter des plateaux de télévision courus.

Deux jours avant ses 42 ans, le 4 novembre 2020, Lentz a été démis de ses fonctions pour adultère par Brian Houston, le dirigeant mondial de l’Église Hillsong qui a lui-même démissionné en 2022 dans le cadre d’un scandale sexuel. L’épouse de Lentz, Laura, a également été renvoyée au nom de la solidarité entre les conjoints. Le mari fautif avait déclaré le 5 novembre sur Instagram : “J’ai été infidèle dans mon mariage, la relation la plus importante de ma vie et j’en ai été tenu pour responsable. Cet échec est le mien, le mien seul, et j’assume l’entière responsabilité de mes actes. Je commence à rétablir la confiance avec ma femme, Laura, et mes enfants, et à vraiment prendre le temps de travailler et de guérir ma propre vie et de chercher l’aide dont j’ai besoin.”

Quelques jours plus tard, le 16 novembre, Le Sun version américaine a rapporté que, selon une source interne d’une enquête lancée par Hillong, Lentz avait eu des aventures avec au moins trois autres femmes. Plus encore, une fidèle de l’Église et ancienne employée des Lentz l’a accusé en mai suivant de l’avoir sexuellement agressée.

Le recrutement “stratégique” par une autre megachurch – Le 28 mars dernier, Religion News Service a révélé que Lentz avait été recruté par la Transformation Church, une méga-église majoritairement noire de Tulsa, dans l’Oklahoma, qui dispose de 4 500 places et est dirigée par un pasteur et youtubeur, Michael Todd. La directrice générale de l’Église, Tammy McQuarters a déclaré : “Nous accueillons volontiers Carl Lentz au sein du personnel de Transformation Church, pour nous aider à développer une stratégie alors que nous continuons à aller de l’avant dans notre vision.” Selon une source de l’Église, “Tulsa était le bon endroit pour que la famille de Lentz “continue de guérir et aille de l’avant.” McQuarters ajoute : “Après deux ans de découverte sur soi-même et de guérison, Carl s’est montré prêt à utiliser les dons que Dieu lui a conférés pour l’Église locale. Nous croyons en Carl, ses compétences et qu’il est restauré.”

https://www.infochretienne.com/articles/un-pasteur-hillsong-licencie-pour-adultere-recrute-par-une-megachurch-dans-loklahoma

RNS, 17 mai 2023, par  Kathryn Post – Un an après avoir été accusé d’abus sexuel au premier degré sur un enfant, un membre de l’église a conclu un accord de plaidoyer sans peine de prison. En mai dernier, des ondes de choc se sont propagées au Christian Fellowship Center, une église non confessionnelle du North Country à New York, lorsque Sean Ferguson, qui fréquentait l’église depuis des décennies, a été accusé d’abus sexuel au premier degré sur un enfant. Puis vinrent les accusations selon lesquelles les dirigeants de l’église étaient au courant des abus il y a cinq ans – et ne les avaient pas signalés. Alors que les dirigeants de l’église défendaient leur décision, un groupe d’anciens membres du CFC a formé le groupe de défense anti-abus CFCtoo. Le groupe a découvert un nombre croissant d’allégations – son site contient 14 articles liés à des abus dans la communauté – et a commencé à plaider en faveur de la Child Abuse Reporting Expansion Act, un projet de loi en cours d’examen par la législature de l’État de New York qui, s’il était adopté, rendrait les journalistes mandatés par le clergé.

La semaine dernière, un accord de plaidoyer a été finalisé pour Ferguson, qui a admis en 2022 avoir abusé sexuellement de deux jeunes membres de sa famille, alors âgés de 2 et 4 ans, en 2015. Ferguson, 43 ans, devra s’inscrire en tant que délinquant sexuel de niveau 1 – une désignation qui n’est pas incluse dans le registre en ligne des délinquants sexuels – et purger six ans de probation. Il ne sera pas emprisonné, bien que les accusations portées contre lui soient passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans.

(Traduction électronique) https://religionnews.com/2023/05/17/former-quiverfull-church-members-push-the-needle-on-new-yorks-care-act/

The Telegraph, By Gabriella Swerling , 08.06.2023 – Plus de 100 personnes se sont manifestées pour accuser le leader du “culte” chrétien Mike Pilavachi d’abus, révèle le Telegraph. Le révérend chanoine Mike Pilavachi, 65 ans, a fondé l’église Soul Survivor Watford et ses festivals de jeunesse homonymes qui se sont déroulés de 1993 à 2019 et ont attiré des dizaines de milliers d’adolescents du monde entier. Le vicaire a été démasqué pour la première fois par ce journal en avril après avoir été accusé de donner des “massages inappropriés” à de jeunes adultes. Quelques semaines plus tard, le Telegraph a publié des entretiens avec des victimes et d’anciens membres du personnel qui se sont exprimés pour la première fois, expliquant qu’il dirigeait “une secte” dans laquelle un “tapis roulant” de jeunes hommes séduisants – généralement âgés de 18 à 21 ans – étaient encouragés à recevoir des massages corporels à l’huile sur son lit, à participer à des combats de lutte vigoureux et à endurer des tourments psychologiques et des abus spirituels. Le révérend chanoine Pilavachi est actuellement suspendu de Soul Survivor Watford pendant que l’équipe nationale de sauvegarde (NST) de l’Église d’Angleterre et le diocèse de St Albans mènent une enquête sur ces allégations. Cependant, l’ampleur des abus présumés peut être révélée pour la première fois, car il est entendu que plus de 100 personnes se sont manifestées avec des informations concernant le vicaire et que les allégations sont censées concerner des abus physiques, émotionnels et spirituels (Deepl traduc). https://www.telegraph.co.uk/news/2023/06/07/mike-pilavachi-soul-survivor-watford-church-investigation/ .

Publié le 19 juin 2023 – Dans la forêt de Shakahola, à Malindi, au Kenya, le “massacre” continue de révéler ses victimes. On déplore désormais 338 victimes, exhumées au cours des trois premières phases qui viennent de se terminer. Les victimes avaient été influencées vers un jeûne mortel par le prédicateur controversé Paul Nthenge Mackenzie, qui les avait incités à se priver de nourriture jusqu’à la mort, afin de rencontrer Jésus.

La troisième phase, qui a duré deux semaines, est désormais arrêtée pour pouvoir permettre les autopsies. 613 personnes sont toujours portées disparues à ce jour. 65 victimes sauvées du “massacre de Shakahola” ont dû se rendre lundi dernier à leur procès, qui se déroulait au tribunal de Shanzou. Elles sont accusées de tentative de suicide en vertu des articles 36 et 226 du Code Pénal. Les survivants sont accusés d’avoir tenté de fuir à plusieurs reprises du centre de secours qui les accueillait. Selon les documents judiciaires, “à diverses dates entre le 6 et le 10 juin 2023, le centre de secours Sajahanadi du canton de Mtwapa, dans le comté de Kilifi, (le groupe) a tenté de se suicider en s’enfuyant des repas”. C’est également au tribunal de Shanzou que se tient le procès de Paul Nthenge Mackenzie, alors que deux de ses avocats viennent de se retirer de l’affaire. https://www.infochretienne.com/articles/troisieme-phase-dexhumation-du-massacre-de-shakahola-le-bilan-seleve-a-338-morts/

Par Inès Dillet – Le Figari,  26/04/2023 – FOCUS – Cette secte est responsable du «massacre de la forêt de Shakahola», lieu situé dans le sud-est du Kenya où ont été retrouvés les corps de 109 membres affamés depuis le 13 avril, selon un bilan provisoire. Dans cette tragique affaire, les individus auraient pratiqué un jeûne extrême pour «rencontrer Jésus», sous la houlette d’un «pasteur» nommé Makenzie Nthenge.

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Le macabre décompte s’amplifie au fur et à mesure des fouilles, atteignant 109 morts ce vendredi. Le bilan reste provisoire et les fouilles avaient été suspendues mardi soir pour désengorger les morgues.

Mouvement lancé en 2003 – L’histoire commence le 13 avril, lorsque la police reçoit des informations faisant état de «citoyens ignorants morts de faim sous prétexte de rencontrer Jésus après avoir subi un lavage de cerveau par un suspect, Makenzie Nthenge, pasteur de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle», dont le rapport a été présenté à l’AFP. Une autre information évoque de possibles fosses communes.

Les victimes sont des membres de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church), fondée en 2003 par Paul Mackenzie Nthenge. Ancien chauffeur de taxi dans les années 1990, il s’est autoproclamé «pasteur» en fondant ce mouvement religieux. La secte revendique plus de 3000 membres et des antennes dans plusieurs régions du Kenya. «La mission de ce ministère est de nourrir les fidèles de manière holistique dans tous les domaines de la spiritualité chrétienne alors que nous nous préparons à la seconde venue de Jésus-Christ par l’enseignement et l’évangélisation», pouvait-on lire sur leur site. Selon Titus Katana, qui connaît bien ce «pasteur», «c‘est en janvier que Paul Mackenzie a établi le calendrier: les enfants et les personnes célibataires devaient mourir en premier, suivis des mères, puis des pères», «Paul Mackenzie et sa famille devaient jeûner les derniers». Ce gourou avait annoncé aux fidèles une fin du monde en juin prochain. Le gourou avait également lancé une chaîne YouTube en 2017 où il mettait en garde ses fidèles contre les pratiques «démoniaques» telles que le port de perruques et les transactions numériques sans argent liquide. Il avait été arrêté par deux fois la même année pour «radicalisation» après avoir prôné de ne pas mettre les enfants à l’école, et pour avoir entraîné la mort par la faim de deux enfants. Il avait été libéré contre une caution de 100.000 shillings kényans (environ 670 euros). En 2019, le «pasteur» autoproclamé a décidé de fermer son Église en affirmant : «Jésus m’a dit que le travail qu’il m’a confié est terminé». Mais le chef charismatique aurait ensuite emmené ses fidèles dans une forêt voisine et les aurait convaincus de jeûner pour rencontrer Dieu. Églises indépendantes africaines – Cette tragédie s’inscrit dans un phénomène plus large de développement de mouvements religieux marginaux dans cette zone de l’Afrique. https://www.lefigaro.fr/international/kenya-qu-est-ce-que-l-eglise-internationale-de-bonne-nouvelle-secte-pronant-le-jeune-jusqu-a-la-mort-20230426

SOURCE : Efe – La police et les procureurs sud-coréens ont pris d’assaut le siège de la secte Christian Gospel Mission le 23 mars, qui fait l’objet d’un récent documentaire sur Netflix, pour enquêter sur les abus sexuels qui auraient été commis par son fondateur, Jung Myung-seok, contre des adeptes du groupe. Les troupes sont entrées dans le complexe que la secte possède à Geumsan, à environ 165 kilomètres au sud de Séoul, pour tenter d’obtenir des preuves de ces abus présumés, tels que rapportés par Efe. Jung, 78 ans, est en détention provisoire depuis l’année dernière après que deux anciens fidèles de nationalité hongkongaise et australienne l’ont accusé d’avoir abusé d’eux. Les deux femmes racontent leurs accusations dans le documentaire « In the Name of God: A Holy Betrayal », coproduit par Netflix et la société sud-coréenne MBS et qui consacre quatre de ses huit épisodes à Jung. Depuis son arrestation provisoire, au moins trois autres adeptes du groupe, également connu sous le nom de Jesus Morning Star (JMS) ou Providencia, l’ont accusé d’abus sexuels. Jung, qui se considère comme un messie, a été libéré de prison en 2018 après avoir passé 10 ans en prison après que les tribunaux l’ont reconnu coupable de viol et d’autres abus sexuels sur plusieurs membres de la secte et de détournement de fonds. Un tribunal a récemment rejeté une demande de la secte elle-même de bloquer la diffusion du documentaire, qui recueille d’innombrables témoignages d’anciens adeptes et militants qui ont tenté de rassembler des preuves des abus que Jung semble avoir commis pendant des décennies et systématiquement contre des centaines (certains qui croient même des milliers) d’adeptes de JMS. (Traduction électronique) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1038 – 19.05.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

https://www.ladepeche.fr/2023/05/01/apres-le-bearn-la-secte-tabithas-place-va-t-elle-aussi-quitter-toulouse-11168335.php

SOURCE: El Periódico de España – À l’âge de 11 ans, elle savait ce que c’était pour sa mère de donner la priorité à ses « croyances religieuses plutôt qu’à son bien-être ». Obsédée par une secte mexicaine appelée « Gozo y Paz », qui ne compte que près d’un million d’adeptes sur sa chaîne YouTube, sa mère avait perdu la garde au profit de sa grand-mère pour l’avoir laissée dans une situation d’« impuissance ». Parmi les raisons, le « manque d’attention scolaire » de l’enfant, son « non-médication » ou le « manque constant d’empathie » d’elle envers lui, auquel « l’attitude intransigeante » de sa mère a causé de graves problèmes de socialisation et même une incontinence « atypique ». Ainsi commence le rapport qu’Alberto Muñoz et David López Frías ont écrit dans El Periódico de España… Cependant, comme l’explique une sentence du tribunal provincial de Tarragone consultée par ce journal, même au cours de ces réunions surveillées, la mère en a profité pour essayer d’endoctriner l’enfant dans les croyances de la secte à laquelle il appartient et de le convaincre, par exemple, que la fin du monde approchait et qu’il devait « l’emmener dans le désert pour organiser une rencontre avec son dieu ».

Gozo y Paz, une secte messianique mexicaine – Le mouvement est originaire du Mexique, bien qu’il ait des adeptes dans la plupart des pays hispanophones – y compris l’Espagne – et le juge les qualifie dans la sentence de « secte ». Les fidèles sont juifs et chrétiens en même temps. Selon Luis Santamaría, membre du Réseau ibéro-américain pour l’étude des sectes (RIES), Gozo y Paz « fait partie d’un courant né au XXe siècle des soi-disant « Juifs messianiques » : des gens à mi-chemin entre le judaïsme et le christianisme. Ils se sentent juifs, mais en même temps ils reconnaissent Jésus comme le Messie.

Le fondateur et chef de Gozo y Paz s’appelle Javier Palacios Celorio et occupe la position de Roeh (« le voyant » ou « le berger » en hébreu). Celorio est un sexagénaire mexicain avec une longue barbe, à mi-chemin entre un chef religieux et un showman, qui joue dans la plupart des documents que ce groupe télécharge sur les réseaux sociaux. De longs discours qui peuvent durer plus de deux heures et dans lesquels tout, de la doctrine religieuse judéo-chrétienne, en passant par des cours d’hébreu pour enfants.

La doctrine promulguée par Gozo y Paz, aurait tendence à inciter la méfiance à l’égard de la médecine et amener la rupture entre l’adepte et sa propre famille quand elle n’est pas intégrée au credo.

Parmi les raisons pour lesquelles la grand-mère de l’enfant s’est rendue à la police pour dénoncer sa propre fille, il y a justement le « visionnage par l’enfant de vidéos de la secte Gozo y Paz », mais aussi certains comportements que la mère avait acquis du Roeh…

Selon des documents judiciaires obtenus par El Periódico de España, la mère tente actuellement de contester devant les tribunaux un médicament prescrit par un neuropédiatre pour traiter les crises d’épilepsie subies par son fils. L’un de ces épisodes, raconté à titre d’exemple, était si fort qu’il a dû être hospitalisé. « La mère est très concentrée sur ses croyances religieuses et les privilégie généralement au bien-être intégral de son enfant », résume l’un des rapports des techniciens de la DGAIA…(Traduction électronique) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1041 – 03.06.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Journal de Montréal – SOPHIE DUROCHER, 14 juin 2023. Les images montrent un enfant de huit ans terrorisé qui sanglote, victime de sévices et d’abus verbaux par un pasteur. La personne qui filme (la fille du pasteur abuseur) rigole en se moquant de l’enfant. Ce n’est pas une histoire inventée. C’est une vraie vidéo qui a été déposée en preuve au procès du pasteur baptiste Claude Guillot. Et c’est une des images les plus troublantes d’un documentaire qui donne froid dans le dos: Victimes du pasteur Guillot, qui sera disponible sur la plateforme Vrai le 20 juin. Avec ce documentaire, Lozeau porte sa caméra dans la plaie. Et ça fait mal.  https://www.journaldemontreal.com/2023/06/14/battre-des-enfants–au-nom-de-la-religion

Jean Sarpédon – 11 avril 2023 – La megachurch Churchhome située dans l’État de Washington est poursuivie en justice par une centaine d’employés, anciens et actuels, qui ont été forcés de payer la dîme, sous peine d’être licenciés. Un responsable de cette Église, qui accueille des stars comme Justin Bieber, a fait pression sur une employée en difficulté en disant qu’il avait dû vendre sa maison afin de se conformer à cette obligation. https://www.infochretienne.com/articles/une-centaine-demployes-dune-megachurch-portent-plainte-pour-avoir-du-payer-la-dime/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=5a730466b7-EMAIL_CAMPAIGN_2023_04_11_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-5a730466b7-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=5a730466b7&mc_eid=cc27b1ded4

SOURCE : Efe

Des centaines de membres d’une secte religieuse en Ouganda ont fui vers l’Éthiopie en février et mars derniers par crainte de la fin du monde, selon les autorités éthiopiennes citées par les médias ougandais, comme le rapporte l’agence de presse Efe. “Des centaines d’Ougandais sont entrés en Éthiopie par le sud du pays, affirmant que la fin du monde est proche et que l’Éthiopie est le seul endroit sûr”, a déclaré Meles Alem, porte-parole du ministère éthiopien des affaires étrangères, à la presse le 30 mars.

Selon Meles, cité par le Daily Monitor, les ressortissants ougandais résident actuellement dans la ville de Yangatom, dans la région des nations, nationalités et peuples du Sud de l’Éthiopie, qui borde le Kenya voisin. On ne sait pas encore si les membres de la secte sont entrés en Éthiopie par les frontières du Kenya ou du Sud-Soudan.

Les Ougandais, qui appartiennent à l’Église dite des Disciples du Christ (CDC), ont commencé à fuir vers l’Éthiopie en février. Début mars, la police ougandaise a confirmé qu’elle avait ouvert une enquête sur la secte, basée dans le village d’Obululum, dans le district de Serere (est). “Nous avons commencé à enquêter après avoir reçu des informations selon lesquelles des personnes étaient victimes de trafic vers l’Éthiopie depuis février et nous continuons jusqu’à aujourd’hui”, a déclaré le porte-parole de la police pour la région, Oscar Ogeca, le 5 mars.

“La direction de l’église aurait convaincu ses membres que Dieu avait un plan pour eux afin qu’ils aillent répandre l’Évangile en Éthiopie, une idée que beaucoup semblent avoir acceptée”, a ajouté M. Ogeca. Avant de fuir vers l’Éthiopie, les membres ont vendu leurs biens, tels que du bétail, des terres et des articles ménagers, afin de réunir l’argent nécessaire au voyage.

Plusieurs sectes religieuses opèrent en Ouganda et ont été impliquées dans des événements tragiques par le passé. Le 17 mars 2000, le Mouvement pour la restauration des dix commandements de Dieu, une secte dirigée par Joseph Kibwetere, a planifié un incendie dans lequel plus de 700 personnes ont trouvé la mort. Kibwetere a convaincu ses adeptes de vendre tous leurs biens, affirmant que la fin du monde était proche. Les fidèles lui ont donné l’argent avant d’être enfermés, sans possibilité d’évasion, dans une église qu’il a incendiée.

(Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1040 – 26.05.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

10 février 2023 – Etats-Unis – Le 30 décembre 2022, cinq femmes ont déposé plainte devant le tribunal du district central de Californie contre les Eglises internationales du Christ. La plainte contient des allégations d’agressions sexuelles, de pressions financières et de manipulation. De plus les femmes reprochent à l’organisation la dissimulation d’abus sexuels sur des enfants.

Dans leurs plaintes, les cinq femmes parlent d’endoctrinement, d’isolement par rapport au monde extérieur et d’enseignement ultra rigide au sein du groupe. Les dissidents sont bien souvent réduits au silence. Elles affirment que les pressions ont contraint des membres à se suicider. Cette action en justice émane d’un rassemblement d’ex-adeptes sur les réseaux sociaux qui ont décidé de se regrouper pour porter plainte. Cette dernière met en cause l’organisation mais aussi deux de ses dirigeants : Kip McKean, fondateur de l’église, et Charles Lucas. Selon la plainte, le fondateur du groupe était conscient des « abus physiques, psychologiques et sexuels que Charles Lucas et d’autres membres de l’église faisaient subir aux enfants et aux adultes de l’église». (Source : Rolling Stone, 31.12.2022)

Natalia Borecka à Los Angeles, The Guardian, 19 mars 2023 – Des poursuites judiciaires affirment que les dirigeants des Églises internationales du Christ n’ont pas signalé les abus commis sur des femmes et des enfants et qu’ils ont comploté pour les dissimuler.

Michele “Chele” Roland cherchait le salut lorsqu’elle a rejoint les Églises internationales du Christ. Elle n’aurait jamais imaginé que, trois décennies plus tard, elle mènerait une bataille juridique accusant cette organisation religieuse chrétienne controversée d’avoir permis et couvert l’agression sexuelle d’enfants dans sa congrégation, parmi d’autres abus présumés, mais c’est exactement ce qu’elle fait.

“Ils ont couvert tout le spectre des abus”, a déclaré Mme Roland. “Il s’agit d’un abus de pouvoir – spirituel, physique, psychologique, financier et sexuel…Les actions en justice, qui visent à obtenir des dommages et intérêts, décrivent des cas troublants d’attouchements sur des mineurs. Elles accusent l’ICOC, son fondateur, Thomas “Kip” McKean, et les organisations associées d’avoir créé “une culture généralisée d’acceptation des abus commis sur les enfants”…”Ce qui est arrivé à vos filles n’est pas si grave”, aurait dit un ancien de l’église à la mère de deux jeunes filles agressées sexuellement dans l’enceinte de l’église, selon une plainte déposée en février. “La plupart des filles ont été agressées avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Cinq femmes ont déposé une plainte en décembre, affirmant que l’ICOC n’avait pas empêché David Saracino, pédophile condamné et membre de l’église, de les agresser sexuellement alors qu’elles étaient âgées de 4 à 17 ans. Selon les documents juridiques, David Saracino a été condamné à 40 ans de prison pour avoir violé un enfant de quatre ans en 2004…Les responsables de l’ICOC ont publiquement nié que leur organisation, qu’ils décrivent comme décentralisée, soit une secte. (Deepl traduc)

https://www.theguardian.com/us-news/2023/mar/19/international-churches-of-christ-lawsuits-alleged-sexual-abuse

Herveline Urcun, le 27 mars 2023 – Le 24 mars, le CNEF relayait le communiqué du Réseau FEF (réseau fraternel évangélique français) concernant le ministère de Guillaume Bourin. Ce pasteur médiatique et au ministère riche fait en effet l’objet de témoignages et plaintes pour abus. « Nous avons reçu une alerte d’un groupe de pasteurs de la région parisienne qui nous font part de témoignages de plusieurs femmes mettant en question l’intégrité du ministère de Guillaume Bourin, bien connu dans le monde évangélique ».

C’est avec douleur qu’Etienne Grosrenaud, président du Réseau FEF a publié un communiqué en fin de semaine dernière.

Depuis début décembre en effet, des plaintes avaient été transmises à l’Action Biblique France, à laquelle Guillaume Bourin appartient. Celle-ci a demandé au pasteur de suspendre l’intégralité de son ministère pastoral et numérique et a procédé à un signalement auprès des autorités compétentes. En accord avec l’engagement signé par l’ensemble des membres du CNEF le 1er juin 2021 dans le cadre de sa lutte contre les abus sexuels dans les Églises évangéliques, le réseau FEF a choisi de communiquer et de collaborer pour choisir avec soin les ministres du culte et les responsables d’Églises.  https://www.infochretienne.com/articles/suspension-du-ministere-dun-pasteur-evangelique-accuse-de-violences-sexuelles/

Publié le 22 février 2023. Au Mozambique, un pasteur est mort après avoir voulu jeûner 40 jours, comme Jésus. Après 25 jours sans nourriture ni eau, Francisco Barajah a été transporté dans un état critique dans un hôpital de la ville de Beira, où il est décédé le 15 février dernier. Selon la BBC, il était anémié et ses organes digestifs étaient défaillants. Son frère affirme qu’il souffrait d’hypertension. Les membres de son église, Santa Trindade, étaient au courant de l’organisation de ce jeûne par le pasteur et plusieurs chrétiens, mais ne connaissaient pas la durée de celui-ci.

https://www.infochretienne.com/articles/un-pasteur-meurt-en-voulant-jeuner-40-jours-comme-jesus

8 février 2023 – Par Yonat Shimron (RNS) – Une nouvelle enquête du PRRI révèle que 10 % des Américains sont des nationalistes chrétiens avoués et que 19 % supplémentaires sont sympathisants de leurs idéaux. Parmi les évangéliques blancs, près des deux tiers sont des nationalistes chrétiens ou des sympathisants. (Deepl traduc) Poll: A third of Americans are Christian nationalists and most are white evangelicals (religionnews.com)

Par La Rédaction, Jean Sarpédon, Publié le 01 mars 2023 – Jets privés, résidences luxueuses, écrans géants montrant visages des leaders durant leurs prêches, demandes incessantes d’argent, pleine autorité des pasteurs sur leurs fidèles, telles sont certaines des caractéristiques plus ou moins partagées des églises défendant l’évangile de la prospérité, assimilant foi et succès matériel et santé. Surtout présentes outre-Atlantique et en Afrique, les assemblées prêchant cette doctrine se développent en Europe, notamment en France où le CNEF dénonce leur idéologie.

“Donnez-moi 500 euros pour trouver un emploi !” “Qui veut une bénédiction du pasteur ? Ceux qui ont donné 100 euros, avancez-vous, je vais vous donner une bénédiction spéciale !”, se souvient horrifiée Isabelle (pseudonyme) qui a fréquenté une église ethnique d’origine africaine où l’on prêchait cette doctrine. Dans cette assemblée gouvernée par un couple dans l’ouest de la France, il y avait un canapé en velours rouge sur l’estrade : “Lorsque le mari prêchait, son épouse y était assise et inversement”, raconte Isabelle, montrant ainsi la position de supériorité du couple sur le reste de la congrégation.

Le pasteur n’hésitait pas à passer des contrats spirituels avec les chômeurs, demandant 500 euros aux demandeurs d’emploi pour qu’il prie en leur faveur. “Il a demandé à deux jeunes filles de témoigner des bénédictions reçues et leur a demandé de déposer, chacune, une enveloppe de 500 euros dans sa corbeille… personnelle, alors qu’approchait Noël”, relate Isabelle.

Selon lui, les fidèles qui donnaient de l’argent à “l’homme de Dieu” étaient bénis au centuple. Une idée notamment enseignée par l’épouse du télévangéliste Kenneth Copeland, Gloria, dans son livre “God’s Will is prosperity” (La volonté de Dieu, c’est la prospérité), comme le dénonce le média évangélique The Gospel Coalition.

Interprétant abusivement un verset de l’Évangile de Marc (chapitre 10, verset 30) où le Christ parle de bénédiction au centuple sans aucunement mentionner l’argent, Copeland assure que celui qui donne 10 dollars en recevra 1000 et ainsi de suite. Sans tenir compte des versets précédents mettant en garde contre les risques de la richesse.

Un public scotché malgré des abus manifestes

Le train de vie fastueux des pasteurs de ces mouvements est dénoncé par des médias et organisations évangéliques, tels que la Trinity Foundation qui expose les fraudes de télévangélistes et l’enrichissement indu, le train de vie somptueux, par exemple les maisons valant plusieurs millions de dollars mises à disposition des pasteurs par les églises ou qui appartiennent à ces derniers.

Ainsi, la propriété du pasteur de la Potter’s House en Virginie-Occidentale T.D. Jakes était évaluée à 4,4 millions de dollars en 2021, celle de Joel Osteen à 10,5 millions ou celle de Kenneth Copeland à près de 11 millions en 2020. La demande de dons du télévangéliste américain Jesse Duplantis, déjà propriétaire de trois avions, pour s’acheter un quatrième jet afin d’apporter la bonne parole dans le monde avait attiré l’attention des médias hors des États-Unis. Si ces abus sont documentés au point qu’ils devraient rebuter, le danger existe, car ces prédicateurs peuvent trouver un public naïf.

En France, le CNEF a dénoncé l’évangile de la prospérité. Face à la progression de ce mouvement en France, le CNEF (Conseil national des évangéliques de France) a choisi dès 2012 de poser des barrières. En dépit des divergences doctrinales entre les différentes dénominations au sein de l’organisation faîtière, le comité théologique de l’instance a rédigé une mise en garde adoptée à l’unanimité par les délégués des unions d’églises et des œuvres réunies en assemblée plénière.

En juillet dernier, le télévangéliste américain Creflo Dollar, le bien nommé, a fait volte-face sur l’enseignement de la dîme. Le prédicateur qui possède 27 millions de dollars a dénoncé la dîme comme n’ayant aucun fondement chrétien.

https://www.infochretienne.com/articles/evangile-de-la-prosperite-entre-fausse-doctrine-et-manipulation-des-fideles/?goal=0_bb2f45a91d-8736fdb683-109470697&mc_cid=8736fdb683&mc_eid=cc27b1ded4

24 Heures – Cyrill Pinto, le 19 décembre 2022 (Suisse) – Une secte dans le canton de Saint-Gall fait les gros titres avec des accusations d’abus. L’auteure des faits et une victime parlent de leur expérience traumatisante. Le moment où Helga T. a décidé de quitter la secte, et donc son mari, est resté gravé dans sa mémoire. En larmes, elle décrit, comment son mari de l’époque est venu la chercher, en 2002, et l’a emmenée dans un champ de maïs. Au milieu du champ, il lui a ordonné de s’agenouiller. « J’ai cru qu’il allait me tuer, là, maintenant », se souvient-elle, qui était alors morte de peur. « Là, dans ce champ de maïs, je me suis dit : maintenant, je le quitte. Car soit je meurs, soit c’est lui. »

Elle s’est finalement séparée de son mari et donc de la communauté Kwasizabantu (« lieu où l’on t’aide » en zoulou). Cette secte a toujours son siège à Kaltbrunn, dans le canton de Saint-Gall. Seul son nom a changé. Il s’appelle aujourd’hui Evangelische Gemeinde Hof Oberkirch (Communauté évangélique de Hof Oberkirch). L’école qui en fait partie, fondée en 1995, se nomme Christliche Schule Linth (École chrétienne de Linth). Jusqu’à présent, presque rien n’a fuité de cette communauté secrète. Mais récemment un rapport d’enquête a révélé comment les enfants étaient battus – plusieurs filles ont également fait état de viols. Hans K. a dirigé la secte Kwasizabantu de 1995 à 2002. Dans cette fonction, il était en contact permanent avec les chefs spirituels du mouvement. Il a fait subir à sa femme un lavage de cerveau et une terreur psychologique pour qu’elle maltraite également ses propres enfants. « Comme j’ai d’abord refusé, j’ai été envoyée avec mes quatre enfants en Afrique du Sud, au siège de la secte. » Là-bas, on lui a confisqué son passeport. On lui a ensuite montré comment elle devait châtier ses enfants. Une femme l’a emmenée avec son fils, alors âgé d’un an et demi, dans une cabane. Là, elle devait lui baisser son pantalon et sa couche et le frapper avec une ceinture. « Quand je ne frappais pas assez fort, elle me corrigeait et me montrait comment frapper de toutes mes forces. » De retour en Suisse, son mari a menacé de lui retirer ses enfants si elle ne suivait pas le mouvement.

Helga T. a payé le prix fort pour son courage de parler : ses enfants sont restés dans la secte, son fils y est encore aujourd’hui et lui parle à peine. Seule sa fille cadette la soutient. Après la rupture avec la communauté, elle a également perdu toute sa fortune. L’église locale n’a cependant jamais vraiment rompu avec la branche de Kaltbrunn. Des prédicateurs de Suisse sont régulièrement invités, comme le montrent des photos et des vidéos de prédications en provenance de Roumanie.

https://www.24heures.ch/les-enfants-etaient-chaties-pour-quils-restent-silencieux-191979656952?idp=OneLog&new_user=yes

Le Matin – Par J.Z, 27 octobre 2022 – Le chef d’un mouvement religieux qui se réunissait à Ballaigues (VD) se retrouve sous le coup d’une enquête pénale du Ministère public vaudois. L’affaire, révélée par «24 heures », a débuté en 2018 suite à des accusations de pressions financières sur des membres de l’Église Lève-toi, un mouvement religieux « juif messianique » qui se réunissait sans faire de vagues dans la commune de Ballaigues (VD) depuis 2004. D’anciens adeptes s’étaient alors rendus à Genève, au Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC), pour dénoncer le chef de cette Église, dépeint comme un « gourou ». Le dossier avait ensuite été transmis à un procureur vaudois, qui avait ordonné des auditions et des perquisitions et enregistré pas moins de sept plaintes. Manipulation et humiliation – Le chef spirituel fait depuis l’objet d’une enquête pénale pour usure et contrainte. Un document judiciaire détaille l’emprise qu’il avait sur ses fidèles, allant de la manipulation à l’humiliation en public. Asservis, les adeptes auraient également été contraints de subvenir aux besoins mensuels de leur « pasteur », évalués 14 000 francs, quitte à mettre leur propre situation financière en danger. Selon «24 heures », le « gourou » avait déjà fait l’objet d’accusations similaires en Belgique en 1997. De son côté, le concerné nie les faits qui lui sont reprochés, affirmant que les plaintes sont « truffées de mensonges » et qu’il s’agit là de « vengeances concertées ». Aujourd’hui septuagénaire, ce père de famille se trouve actuellement à Jérusalem, en Israël, d’où il livre régulièrement ses prêches en ligne. https://www.lematin.ch/story/usure-et-contrainte-un-gourou-dans-le-viseur-de-la-justice-vaudoise-252807071727

SOURCE : Divers médias – Ce n’était pas la première fois que les agents de l’Unité centrale des réseaux d’immigration clandestine et des falsifications documentaires (UCRIF) entendaient parler de l’Église de Dieu tout-puissant, un culte chrétien qualifié de “secte” en Chine, qui avait déjà attiré leur attention lors d’une enquête en 2013. A cette occasion, les investigations ont porté sur l’établissement du groupe à Saragosse, puis sur une ferme située à Logares. Sur place, la police a effectué une surveillance, pris des vidéos et confirmé par la suite que la plupart des ressortissants chinois étaient entrés en Espagne avec un plan préétabli.

Selon leur version, ils ont payé 11 000 euros à un homme d’affaires local pour quitter le pays par la frontière vietnamienne, et de là, ils ont pris un bateau pour l’Indonésie. Après plusieurs escales, ils sont entrés en Espagne par le port de Malaga ou par avion avec un visa touristique, pour se rendre ensuite à Saragosse, où se trouvait le contact de l’Église du Dieu Tout-Puissant (également surnommée l’Éclair oriental), qui leur a conseillé de demander ensuite l’asile politique pour des raisons religieuses, car ils étaient persécutés dans leur pays d’origine.

En 2015, 17 personnes ont été arrêtées, 17 personnes ont fait l’objet d’une enquête et ont été inculpées pour promotion de l’immigration clandestine, organisation criminelle et falsification de documents. Tous ont également été acquittés, la justice ayant accepté la version des citoyens chinois selon laquelle ils ne s’étaient pas rendus en Espagne pour travailler, que leur organisation n’avait pas de hiérarchie et qu’ils étaient concentrés à Saragosse parce que c’est là que se trouvait le membre de leur mouvement qui parlait le mieux l’espagnol.

Selon la documentation officielle, leur siège principal est à Fuenlabrada, où des sources liées au groupe confirment qu’il compte plus de 200 membres. Le mouvement y a acheté une sorte de bâtiment industriel où, en plus de l’église, il dispose d’un studio de télévision et d’enregistrement vidéo, l’une de ses principales armes de propagande en plus de WhatsApp et des groupes religieux sur les réseaux sociaux. Sa chaîne YouTube en espagnol compte près d’un demi-million d’abonnés. Comme l’exige la loi espagnole, l’entité religieuse qui sert de parapluie à ses activités en Espagne n’est pas tenue de présenter des comptes publics, de sorte qu’il est impossible de connaître l’ensemble des actifs gérés par le groupe. En 2015, l’UCRIF a accusé ses dirigeants d’exiger la totalité des biens des adeptes quittant la Chine comme paiement à la congrégation. Pour leur défense, ils ont fait valoir qu’il n’y avait pas de dirigeants car il s’agissait d’une organisation horizontale et qu’en quittant la Chine, les croyants persécutés avaient vendu leurs biens pour ne plus jamais revenir et avaient volontairement remis les fonds à la secte. Comme pilier fondamental de leur croyance, le groupe prêche que Jésus s’est réincarné dans une femme chinoise née en 1973 pour aider les chrétiens du pays à échapper à la persécution que le gouvernement chinois impose aux principaux cultes religieux. Et c’est cette même persécution qui a permis à nombre de ses membres de demander l’asile en Espagne pour des motifs religieux. Une fois sur place, et selon des sources proches de la secte, ses membres ne possèdent pratiquement “même pas leurs propres vêtements”, ils doivent payer une dîme mensuelle au groupe et, à de nombreuses reprises, structurent leur vie uniquement en fonction du groupe. C’est une chose que les membres eux-mêmes ont légitimée devant les tribunaux en raison de leurs difficultés à parler espagnol. Selon leur avocat – L’Église du Dieu tout-puissant est un mouvement religieux accusé d’être “sectaire” et fondé en Chine en 1991. L’organisation compte environ quatre millions de fidèles et est arrivée en Espagne en 2015. Des sources proches de cette organisation expliquent à ce média qu'”ils ont commencé à entrer dans de nombreux endroits en Espagne. Bien qu’ils aient dit qu’ils n’avaient pas de hiérarchie, il y a trois patrons, l’un d’entre eux est le chef, un autre est la liaison et le dernier est le prêtre”. Apparu dans les années 1990 dans une ville de la province du Henan, dans le centre-est de la Chine, le culte a longtemps été maintenu dans le plus grand secret, ouvertement anticommuniste et estimant que “le gouvernement de Pékin est influencé par le diable”. Ses membres se considèrent comme détenteurs de la “vérité ultime”, propriétaires de la “vraie religion”, d’une “bonne nouvelle” que les “possédés du mal” ne peuvent pas voir : que Jésus est déjà de retour, qu’il porte des jupes et qu’il ne donnera le paradis qu’à quelques-uns : ceux qui croient en lui. Ana Peña l’avocate qui a défendu les ressortissants chinois, explique : “J’ai défendu qu’il ne s’agissait pas d’une organisation criminelle ou de trafic d’êtres humains, mais d’une nouvelle religion qui utilisait le droit à la liberté religieuse. A aucun moment ils n’ont commis d’actes criminels ou délictueux, donc les arguments religieux ne font pas partie d’un quelconque complot”. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 987 – 17.10.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Maeve McClenaghan, The Guardian, 29 nov. 2022 – Les anciens adeptes de l’Église universelle du Royaume de Dieu (VYG) disent qu’ils ont ressenti une pression pour donner de l’argent et qu’on leur a dit que les démons causaient des problèmes de santé mentale

Rachael Reign, 29 ans, quand, à 15 ans, elle a été nommée assistante – un poste officiel non rémunéré au sein de la hiérarchie de l’église – elle a dit qu’elle était à l’église presque tous les jours. À ce poste, elle a déclaré qu’elle était responsable d’aider aux campagnes de collecte de fonds constantes et d’effectuer des prières fortes, appelant les démons dans les fidèles. Reign a passé sept ans en tant que membre actif et l’a quitté à l’âge de 20 ans. Elle a lancé Surviving Universal UK et a déclaré qu’elle avait été inondée par d’autres jeunes qui avaient quitté l’église. Le Guardian a interviewé plus de 30 anciens membres. Presque toutes les personnes interrogées se sont plaintes de se sentir obligées de donner de grosses sommes d’argent. D’autres ont dit qu’ils se sentaient encouragés à couper les liens avec leurs amis et leur famille ou qu’on leur disait que la possession démoniaque était la cause de problèmes de santé mentale ou de sexualité. Plusieurs ont vu des images graphiques de cadavres, ont-ils dit, comme un avertissement de ce qui arrive à ceux qui quittent l’église. Le fondateur brésilien de l’église, Edir Macedo, a été inclus dans la liste des milliardaires de Forbes. Deux fois cette année, il s’est rendu au Royaume-Uni et en Europe à bord de jets privés appartenant à l’église. Au Brésil, les dons des fidèles ont été utilisés pour construire un temple à São Paulo aussi haut qu’un bâtiment de 18 étages. Le VYG est très actif au Royaume-Uni. Il organise des réunions deux fois par semaine et organise régulièrement des événements où des centaines d’adolescents se réunissent. Ses 1 330 membres réguliers sont principalement des adolescents et des jeunes noirs… « Ils ont dit que j’étais possédé par un démon » Julie* avait 19 ans et avait des problèmes de santé mentale lorsqu’elle a confié à un assistant de l’église qu’elle avait de vives pensées suicidaires. « Ils ont dit que j’étais possédé par un démon … Ils n’ont pas dit, allez parler à un médecin ou à d’autres services », a-t-elle déclaré. Au lieu de cela, elle a été encouragée à assister aux services du vendredi où les fonctionnaires effectuent de « fortes prières » pour « manifester » les démons. Pendant les prières fortes, un responsable de l’église peut placer ses mains sur les gens de la congrégation et appeler les « démons » qui causent de mauvaises choses dans leur vie. À certaines occasions, une personne pour laquelle on prie peut manifester un démon et le fonctionnaire lui parlera alors directement, interviewant le démon en public…L’église a déclaré : « Aucune prière, forte ou autre, n’est jamais promue en remplacement d’une aide médicale ou de toute autre aide professionnelle », et a ajouté qu’elle disposait d’une équipe de sauvegarde pour aider à orienter les personnes.

https://www.theguardian.com/world/2022/nov/29/young-uk-people-speak-out-against-evangelical-church-universal-kingdom-god?CMP=share_btn_link

BBC – 28 septembre 2022 – GB – Un système d’indemnisation pour les survivants d’abus sexuels, physiques et émotionnels de la Jesus Army, aujourd’hui disparue, a été mis en place. En 2019, d’anciens membres ont raconté à la BBC comment des enfants avaient été victimes d’abus à une “échelle prolifique”, la plupart des demandes portant sur des incidents survenus entre les années 1970 et 1990. Le Jesus Fellowship Church Trust (JFCT) a déclaré que les survivants pourraient avoir droit à une indemnisation, à des excuses écrites et à une “acceptation de responsabilité”. Les demandes d’indemnisation peuvent être déposées jusqu’à la fin de l’année 2023. L’Armée de Jésus était un mouvement religieux qui a vu le jour dans le Northamptonshire dans les années 1970. À son apogée, il comptait plus de 2 000 membres, dont des centaines vivaient ensemble dans des maisons communes du centre de l’Angleterre. Plusieurs hommes ont été condamnés pour des attentats à la pudeur et des agressions sexuelles sur des victimes. (Deepl traduc)      https://www.bbc.com/news/uk-england-northamptonshire-63059575

RNS – 15 décembre 2022, Par Kathryn Post –  Mark Rivera, un ancien pasteur laïc au centre de plusieurs allégations d’abus sexuels dans une dénomination anglicane conservatrice, a été reconnu coupable de cinq chefs d’accusation d’abus sexuel et d’agression sur enfant jeudi matin (15 décembre). Le juge John Barsanti de la 16e Cour judiciaire de circuit de l’Illinois dans le comté de Kane a déclaré Rivera coupable de deux chefs d’accusation d’agression sexuelle prédatrice sur une victime de moins de 13 ans (un crime de classe X) et de trois chefs d’accusation d’abus sexuel criminel aggravé sur une victime de moins de 13 ans (un crime de classe 2). La défense a 30 jours pour déposer une motion pour demander un nouveau procès, et si la motion est rejetée, l’audience de détermination de la peine devrait avoir lieu le 10 février. Barsanti a révoqué la caution de Rivera, et Rivera sera détenu à la prison du comté de Kane en attendant le résultat final de l’accusation… Katie Robichaud, un ancien membre de l’église de la Résurrection – le siège du diocèse du Haut-Midwest et l’ancienne église de Rivera a déclaré à RNS qu’elle craignait que les dirigeants de l’église ne prennent toujours pas au sérieux la réalité des abus sexuels dans l’église…

Rivera attend toujours son procès devant la cour de circuit du comté de Kane pour des accusations liées à des allégations de viol portées contre lui par son ancienne voisine, Joanna Rudenborg. Elle a déclaré à RNS dans un courriel que le verdict de culpabilité de jeudi démontre que “l’État, si ce n’est l’Église, prend au sérieux l’agression sexuelle en série d’un enfant de 9 ans”… “Je sais qu’il y a encore beaucoup de Mark Rivera dans la nature. Mais mon esprit serait grandement soulagé de savoir que le spécifique qui a brisé la vie de tant de personnes que j’aime, qu’au moins il est finalement quelque part où il ne peut pas blesser les gens si facilement.”  (Deepl traduc.)

Mark Rivera, a former Anglican lay pastor, found guilty of felony child sexual assault (religionnews.com)

Australian Associated Press, 9 Déc. 2022. La réunion des Assemblées de Dieu au Qantas Club de Sydney a été organisée à la demande du fondateur de l’église Hillsong, Brian Houston, selon le procès. L’ancien pasteur de l’église Hillsong, Brian Houston, a organisé une réunion au Sydney Qantas Club pour discuter de la pédophilie de Frank Houston, a-t-on appris d’un tribunal. Un tribunal de Nouvelle-Galles du Sud a appris que les dirigeants d’un mouvement religieux pentecôtiste avaient accepté de garder secrets les détails d’une réunion urgente consacrée à la pédophilie de Frank Houston. Keith Ainge, ancien secrétaire des Assemblées de Dieu d’Australie (AOG), a déclaré que la réunion qui s’est tenue au Qantas Club de Sydney fin décembre 1999 a été organisée de toute urgence à la demande du fils de Frank, Brian Houston, alors président national des AOG. Brian Houston, 68 ans, a plaidé non coupable devant le tribunal local de Downing Centre à Sydney pour l’accusation de dissimulation d’un acte criminel grave d’une autre personne, concernant son père. L’accusation découle de la Commission royale sur les réponses institutionnelles à l’abus sexuel des enfants… En Australie, les enfants, les jeunes adultes, les parents et les enseignants peuvent contacter la Kids Helpline au 1800 55 1800, ou Bravehearts au 1800 272 831, et les survivants adultes peuvent contacter la Blue Knot Foundation au 1300 657 380.  (Deepl traduc)  https://www.theguardian.com/australia-news/2022/dec/09/urgent-church-meeting-frank-houston-kept-secret-court-told-hillsong-founder-brian-houston

D’anciens membres portent plainte contre les pasteurs de l’ex-Église Vineyard Anaheim

Jean Sarpédon, 29 novembre 2022 – Le mouvement néo-charismatique Vineyard USA est troublé par des accusations d’arnaque financière portées par d’anciens membres de la dénomination à l’encontre des pasteurs de l’Église. Neuf personnes, dont la co-fondatrice, ont déposé plainte contre les dirigeants de la congrégation, estimant avoir été manipulés par le couple qui, selon eux, convoitait les importants biens de l’Église d’une valeur de 62 millions de dollars. https://www.infochretienne.com/danciens-membres-portent-plainte-contre-les-pasteurs-de-lex-eglise-vineyard-anaheim/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=danciens-membres-portent-plainte-contre-les-pasteurs-de-lex-eglise-vineyard-anaheim&mc_cid=3b913ed5ef&mc_eid=cc27b1ded4

LOUIS-SAMUEL PERRON,LA PRESSE – 20 décembre 2022 (canada) – Libération conditionnelle refusée – Un pasteur qui a martyrisé ses huit enfants au nom de Dieu pendant 25 ans devra rester derrière les barreaux pendant encore quelques mois. Condamné à cinq ans d’emprisonnement en mai 2021, Mario Monette continue de justifier ses crimes par des passages de la Bible.  https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2022-12-20/liberation-conditionnelle-refusee/le-pasteur-mario-monette-justifie-ses-crimes-par-la-bible.php

TVA Nouvelles, Kathryne Lamontagne – Journal de Québec, 5 décembre 2022 – Une des victimes du pasteur Claude Guillot réclame 5,4 M$ à des institutions et dirigeants baptistes pour leur « inaction », leur « négligence crasse » et leur « complicité » face aux violences perpétrées durant 13 ans par le religieux à son endroit. Josh Seanosky réclame conjointement 4,7 M$ à l’Association des églises baptistes évangéliques du Canada, à l’Association d’Églises baptistes Évangéliques au Québec, au Séminaire baptiste évangélique du Québec ainsi qu’aux Églises baptistes de Victoriaville, Chauveau et Québec-Est. Il accuse ces organisations d’avoir fait la promotion de la violence ou de s’être rendues « complices » des abus commis par Claude Guillot en ne le dénonçant pas aux autorités policières, alors qu’elles avaient la connaissance ou devaient avoir connaissance de cette violence. Il réclame aussi 100 000$ personnellement à l’américain Garry Ezzo, qui aurait propagé à partir des années 1980 aux États-Unis une « dérive de violence envers les enfants » et qui se serait associé avec la haute direction des associations baptistes canadiennes et québécoises. Dès la fin des années 1980, Ezzo aurait partagé ses enseignements par l’entremise de conférences faisant la promotion d’un mode de violence contre les enfants auprès des adeptes baptistes du Québec. Des livres ainsi que des bâtons de bois et des lanières de cuir pouvait être distribués. Ces « principes violents » énoncés par Garry Ezzo auraient été prônés à l’église-école baptiste La Bonne Semence, à Victoriaville, que Claude Guillot a dirigé de 1982 à 1984. Guillot a été congédié de cette école en « en raison des abus démesurés » qu’il faisait subir aux enfants. Personne n’a contacté la police à la suite de ces événements. https://www.tvanouvelles.ca/2022/12/05/une-victime-du-pasteur-guillot-reclame-54-m-1

ISABELLE MATHIEU – Le Soleil, 1 décembre 2022 – Québec – Rappelant qu’aucune religion ne permet de torturer des enfants, le tribunal condamne le pasteur baptiste Claude Guillot à purger huit ans de pénitencier pour avoir infligé de graves sévices physiques et psychologiques à cinq garçons dont l’éducation lui avait été confiée par leurs parents.  https://www.lesoleil.com/2022/12/01/le-pasteur-baptiste-claude-guillot-condamne-a-8-ans-de-penitencier-pour-avoir-voulu-briser-ces-enfants-4672ab1c9367e17cb0f92c55355b1f18

RADIO-CANADA, Axel Tardieu, 18 septembre 2022 – Dans les Prairies, de plus en plus d’huttérites s’échappent de leur colonie, espérant vivre libres et heureux. Ils fuient les maltraitances et les dérives de cette secte religieuse unique au monde. Certains le font pour vivre pleinement leur homosexualité, vue comme un péché qui ne sera jamais pardonné. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1915658/hutterites-homosexuels-lgbtq-colonie-partir

SOURCE : AP – À l’intérieur du temple, il n’y a de place pour personne, mais quand la voix de l’apôtre rompt le silence et que ses dévots le reconnaissent, parmi les rangs des hommes et des femmes, une place est faite pour pleurer. Les paroles de Naasón Joaquín Garcíasuscitent des sanglots à l’intérieur et à l’extérieur d’un sanctuaire dans lequel son absence attriste la nuit. C’est lui qui préside habituellement la fête la plus sainte de l’église La Luz del Mundo à Guadalajara, dans l’ouest du Mexique, mais le message qu’il transmet dans ce sacrement vient de la prison. Ainsi commence le rapport publié en septembre dernier par l’Associated Press.

Le Mexicain de 53 ans a été arrêté en 2019 en Californie et a fait face à plus de 20 accusations criminelles pour trafic d’êtres humains et production de pornographie – entre autres crimes – mais après avoir conclu un accord avec l’accusation en juin 2022, il a rejeté 16 accusations sous le regard étonné des victimes, qui ont demandé sans succès au juge une peine plus longue. Une nouvelle poursuite a été déposée le 8 septembre au nom des cinq plaignants initiaux, qui s’identifient sous le pseudonyme de « Jane Doe ». L’acte d’accusation accuse Naason d’avoir conditionné les victimes à le servir par-dessus tout, ce qui aurait entraîné des abus sexuels contre elles pendant des années. Le document ajoute que d’autres membres de l’église étaient complices. Certains fidèles considèrent que le processus contre Naasón était injuste et La Luz del Mundo a déclaré dans un communiqué qu’ils « ont caché, fabriqué et altéré des preuves », ce qui aurait empêché la défense de réfuter les allégations des plaignants. Selon le texte, il a pris le blâme pour protéger la communauté et sa famille des « accusations sans fondement » et pendant sa prison, il continuera à « accomplir la mission de Jésus-Christ ». La peine de 16 ans et 8 mois de prison est la plus élevée qui pourrait être imposée après l’accord conclu avec le bureau du procureur de Californie vendredi dernier, un accord qui a évité d’aller en procès pour 19 accusations criminelles, entre autres pour viol de mineurs, possession de pornographie juvénile et traite d’êtres humains. À la fin de la Sainte-Cène le 14 août, vêtu d’un smoking blanc, Phares Ruiza déclaré à l’Associated Pressque ses ancêtres appartenaient à la communauté depuis trois générations et que les enfants qu’il n’a pas encore seront à la tête de la quatrième.

Sa femme était sa première croyante et aujourd’hui, la congrégation prétend avoir plus de cinq millions de fidèles dans cinquante nations.

Divers médias ont classé La Luz del Mundo comme « évangélique » ou « pentecôtiste », mais ses membres l’identifient comme une église chrétienne dont le fondement est Jésus-Christ. Selon Masferrer, sa doctrine cherche « la restauration de l’Église chrétienne primitive proche de la théologie des ariens, une proposition d’interprétation biblique qui dit que Jésus n’est pas né Dieu, mais homme et devient Dieu plus tard ». Par conséquent, a ajouté Masferrer, pour les fidèles, l’apôtre Aaron et ses successeurs – son fils Samuel et son petit-fils Naason – sont « des figures messianiques, pratiquement un Dieu vivant ». (Google traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 990 – 21.10.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

République Démocratique du Congo -13 octobre 2022 – Accusé d’enlèvements d’enfants et association de malfaiteurs, un pasteur d’une église évangélique célèbre et influent localement pour ses prêches enflammés a comparu mercredi en justice à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Jean Omari, 45 ans, pasteur de l’« Eglise chrétienne pour toutes les nations Emmanuel », revendiquant plus de 4.000 adeptes, est jugé avec trois coaccusés qui, selon le dossier d’enquête, l’ont désigné comme leur chef. Il est emprisonné depuis le début du mois à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. « Au total, ce sont 24 enfants qui ont disparu, 14 familles ont porté plainte », a déclaré à l’AFP…                         https://www.infochretienne.com/rdc-un-pasteur-poursuivi-dans-une-affaire-denlevement-denfants/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rdc-un-pasteur-poursuivi-dans-une-affaire-denlevement-denfants&mc_cid=cdc9b8f12a&mc_eid=cc27b1ded4

Melanie Earley, Stuff.co.nz,18 déc. 2022 – Nouvelle Zélande). Les anciens membres d’une secte coréenne opérant à Aotearoa disent qu’on leur a dit de “mentir pour Dieu”, et veulent que le groupe perde son statut d’organisme de bienfaisance. Un reportage de Melanie Earley. John* et Audrey* décrivent Shincheonji comme “insidieux et sournois”. Le couple a passé deux ans et demi à la branche d’Auckland du groupe religieux coréen, et dit qu’ils reconnaissent maintenant qu’ils étaient “piégés dans une secte”.

Shincheonji conteste avoir été qualifié de secte et affirme que ses pratiques sont “mal comprises”. Le groupe a été fondé en 1984 par Lee Man Hee, 91 ans, en Corée du Sud. Il est connu pour infiltrer les églises et les groupes universitaires en utilisant des techniques de recrutement trompeuses, et a une présence établie en Nouvelle-Zélande. Elise*, une Sud-Africaine et ex-membre de Shincheonji, également connu sous le nom de Mount Zion, affirme qu’elle a été envoyée en Nouvelle-Zélande pour “guérir la nation” et qu’on lui a appris que mentir pour Dieu était acceptable. La porte-parole de Shincheonji reconnaît que les membres ne sont pas toujours francs, mais affirme que cela est dû à la persécution dont ils sont victimes. “Nous voulons expliquer sur l’église dès que nous le pouvons, mais c’est délicat en raison des idées fausses sur nous, c’est pourquoi nous ne révélons pas immédiatement aux gens que nous sommes Shincheonji.”… Jasmine*, qui a passé cinq ans à faire partie de Shincheonji, abandonnant son emploi, ses économies et ses amis, raconte qu’elle était chargée de créer de “fausses” annonces d’emploi et des descriptions pour qu’Elise et d’autres puissent obtenir un visa. “Ils versaient l’argent sur un autre compte bancaire sous le nom de ces membres pour donner l’impression qu’ils les payaient, mais ils [les employés] n’ont jamais gardé leur salaire…”Avec le temps, vous commencez à croire que le mensonge et la tromperie sont acceptables puisque c’est pour le plus grand bien”, dit-elle.

“Il devient même difficile de faire la distinction entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas”. *Les noms ont été modifiés pour protéger les identités.

(Deepl traduc) https://www.stuff.co.nz/national/130706361/lying-for-god-former-members-say-shincheonji-cult-should-lose-charity-status

Camille Westphal Perrier, 21 septembre 2022 – Le Conseil national des évangéliques de France a lancé mercredi 21 septembre un service d’écoute pour les victimes et témoins d’abus sexuels au sein des Eglises, structure et œuvres protestantes évangéliques…

À la fin de l’année dernière, l’organisation qui comprend 32 unions d’églises affiliées, 162 œuvres et représente 70 % des lieux de culte évangéliques en France, s’était engagée à lutter contre les abus sexuels au sein de l’église, notamment en adoptant une « charte d’engagement » dans ce sens. Suite à ce travail, le CNEF met aujourd’hui à disposition des victimes un service d’écoute appelé « Stop abus » qui s’adresse à « toutes les personnes victime ou témoin de violences et d’abus sexuels au sein d’une structure, Église, union ou œuvre protestante évangélique ». https://www.infochretienne.com/stop-abus-un-service-decoute-dedie-aux-victimes-dabus-sexuels-cree-a-linitiative-des-membres-du-cnef/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=stop-abus-un-service-decoute-dedie-aux-victimes-dabus-sexuels-cree-a-linitiative-des-membres-du-cnef&mc_cid=6f8e74f1bc&mc_eid=cc27b1ded4  –  Pour en savoir plus : https://www.stop-abus.fr/

Canada – LA VOIX DE L’EST – ISABELLE MATHIEU – Le Soleil 9 septembre 2022… Le pasteur de 71 ans n’a aucun regret ou excuse à formuler à haute voix. Après avoir répété son engagement envers Dieu, Guillot a plutôt ouvert sa porte aux victimes, assises derrière lui dans la salle d’audience. En mai, le pasteur baptiste a été déclaré coupable de multiples gestes de voies de fait, de harcèlement, de séquestration et d’entrave à la justice sur 5 victimes. Deux des garçons fréquentaient l’école la Bonne Semence de Victoriaville dont il était le directeur. Les trois autres garçons ont été placés par leurs parents à l’école clandestine de Guillot, dans Neufchâtel, pour une durée qui est allée jusqu’à 13 ans dans un cas. La Couronne réclame une peine de pénitencier de 12 à 15 ans, soulignant le nombre de gestes et les graves séquelles psychologiques que vivent toujours les victimes, même des années après avoir quitté la maison du pasteur.

https://www.lavoixdelest.ca/2022/09/09/la-bible-toujours-la-seule-autorite-pour-le-pasteur-claude-guillot-e986c71f88a7c5bd08392bbc91d05eb6

Institutions baptistes : « complices » du pasteur Guillot

TVA Nouvelles – Kathryne Lamontagne, 26 juillet 2022 – Québec – Des institutions baptistes auraient fait la promotion des châtiments corporels envers des enfants et se seraient faites « complices » des violences du pasteur Claude Guillot en gardant le silence, soutiennent des victimes dans la foulée de leur action collective.Le recours collectif contre le pasteur Claude Guillot, les Églises baptistes de Victoriaville et de Québec ainsi que leur association provinciale a franchi une nouvelle étape, hier, avec le dépôt de la demande introductive d’instance…« Malgré cette connaissance des abus commis envers des enfants, l’Association a donné à Guillot sa bénédiction et un statut de pouvoir en l’ordonnant pasteur de l’Église Québec-Est permettant ainsi aux abus de se continuer et de s’aggraver, au détriment des enfants membres du groupe. » – Il a fallu neuf mois pour que Josh Seanosky puisse finalement quitter son rôle de co-requérant dans l’action collective visant le pasteur Claude Guillot, qui, elle, s’étire depuis déjà quatre ans… Reconnu coupable en avril dernier d’avoir imposé des sévices physiques et psychologiques à des jeunes qu’il devait éduquer, le pasteur est toujours en attente de sa peine….Un autre homme, qui affirme avoir subi des abus physiques et psychologiques en plus de harcèlement sexuel de la part de Guillot, prend le relais.

https://www.tvanouvelles.ca/2022/07/26/institutions-baptistes-complices-du-pasteur-guillot-1

Le ministère de la Justice enquêtera sur les abus sexuels des baptistes du Sud

Religionnews, 12 août 2022, Par Bob SmietanaLa nouvelle des enquêtes fédérales survient plusieurs mois après que la plus grande confession du pays a adopté de nouvelles réformes visant à lutter contre les abus…Des responsables fédéraux ont ouvert une enquête sur des abus sexuels dans la plus grande confession protestante du pays, ont annoncé vendredi des responsables de la Convention baptiste du Sud…Les enquêteurs ont également découvert que l’ancien président du SBC, Johnny Hunt, avait été accusé de manière crédible d’avoir abusé sexuellement de la femme d’un autre pasteur. Hunt a d’abord nié cette allégation, puis a déclaré plus tard que la rencontre avait été consensuelle. Dans leur déclaration, les dirigeants baptistes du Sud ont souligné l’enquête de Guidepost comme un signe qu’ils veulent aborder la question des abus de manière sérieuse… En 2018, le procureur général de Pennsylvanie a publié un rapport détaillant plus de 1 000 cas d’abus dans les diocèses catholiques romains. D’autres États ont également enquêté sur les abus sexuels du clergé.

(Google traduc)   https://religionnews.com/2022/08/12/department-of-justice-to-investigate-southern-baptist-sexual-abuse/

Argentine : la peine de prison prononcée à l’encontre du pasteur Isaías Hurtado et de son épouse est maintenue. SOURCE : La Capital Mar del Plata – La peine de 24 ans et 6 mois de prison infligée au pasteur Isaías Hurtado et de 10 ans à son épouse Patricia Padilla, pour avoir été responsables d’une secte religieuse au sein de laquelle des crimes d’abus sexuels et de traite d’êtres humains ont été commis, a été confirmée par la Chambre fédérale de cassation pénale…(Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 970 – 26.08.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Camille Westphal Perrier (avec AFP) – 31 août 2022 – L’ex-directeur de l’ONG chrétienne World Vision dans la bande de Gaza, Mohammed Halabi, a été condamné mardi à 12 ans de prison par un tribunal israélien pour détournement de fonds au profit du mouvement islamiste armé Hamas. Une sentence jugée « profondément décevante » par l’ONG qui estime qu’elle « contraste fortement avec les preuves et les faits de l’affaire ». Mardi, un tribunal israélien a condamné Mohammed Halabi à 12 ans de prison incluant ses six dernières années en détention, selon une décision de justice consultée par l’AFP…Après l’arrestation en juin 2016 de Mohammed Halabi, l’Australie, qui avait donné des millions de dollars pour des oeuvres caritatives dans les Territoires palestiniens, notamment pour World Vision, avait annoncé l’interruption du financement des programmes à Gaza et l’ouverture d’une enquête. Or celle-ci avait conclu que rien ne suggérait un détournement de fonds. Et une autre enquête, commandée par l’ONG World Vision, avait aussi conclu qu’il n’y avait aucune preuve de détournement de fonds ou d’appartenance au Hamas. Depuis l’arrestation, les procédures judiciaires étaient restées secrètes, Israël évoquant des raisons de sécurité. Dans son jugement mardi, le tribunal de Beersheva a soutenu que Mohammed Halabi avait rejoint en 2004 la branche armée du Hamas qui lui avait ensuite demandé « d’infiltrer » World Vision pour détourner des fonds et du matériel. https://www.infochretienne.com/long-chretienne-world-vision-denonce-la-condamnation-a-12-ans-de-prison-de-son-ex-directeur-par-israel/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=long-chretienne-world-vision-denonce-la-condamnation-a-12-ans-de-prison-de-son-ex-directeur-par-israel&mc_cid=72ee29e7b5&mc_eid=cc27b1ded4

Mélanie Boukorras,21 septembre 2022 – Arrêté en juillet dernier, l’évangéliste Torben Søndergaard, fondateur du ministère The Last Reformation, est toujours détenu en isolement dans le centre de détention du comté de Baker de la police de l’immigration américaine en Floride… En juillet, l’évangéliste avait en effet expliqué avoir été arrêté par la police pour ses « activités illégales de contrebande d’armes du Mexique vers les Etats-Unis ». Des accusations qu’il avait démenties, affirmant : « Je n’ai jamais rien eu à voir avec la contrebande d’armes. Je ne sais rien sur la contrebande d’armes ». Un mois après son arrestation, Torben Søndergaard a obtenu des documents de l’agence de l’immigration et des douanes. Au vu de ces documents, son avocat confirme qu’il n’a pas été arrêté sous motif de trafic d’armes…

Demandeur d’asile – En 2019, Torben Søndergaard a quitté le Danemark avec sa famille et a demandé l’asile aux Etats-Unis après la sortie d’un reportage qui s’attaquait à son ministère sur la télévision nationale. Dans ce documentaire, l’évangéliste était décrit comme un menteur et un charlatan qui abusent des enfants et des personnes mentalement instables par le biais de guérisons et de soi-disant « exorcismes ».

« Je fais mon ministère depuis 18 ans. Je n’ai jamais eu de problème, je n’ai jamais eu de plaintes », avait-il déclaré à l’époque. « Bien sûr, il y a eu des malentendus. Peut-être que des gens ont été blessés, etc., comme toutes les autres églises et tous les autres ministères »…

https://www.infochretienne.com/levangeliste-danois-torben-sondergaard-toujours-en-detention-aux-etats-unis-deux-mois-apres-son-arrestation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=levangeliste-danois-torben-sondergaard-toujours-en-detention-aux-etats-unis-deux-mois-apres-son-arrestation&mc_cid=6f8e74f1bc&mc_eid=cc27b1ded4

Par Nicole Alcindor, reporter du Christian Post, 23.09.2022 – Trois femmes ont intenté un recours collectif contre une école chrétienne et une église affiliée au Canada, alléguant qu’un ancien enseignant du dimanche a abusé d’elles dans les années 1990 et que l’administrateur a couvert les faits. Les femmes affirment que les administrateurs de la Christian Centre Academy et de l’église Saskatoon Christian Centre, maintenant connues sous le nom de Legacy Christian Academy et de Mile Two Church, étaient au courant des abus qu’elles prétendent avoir été commis par un ancien employé de l’école, Nathan Schultz… La plainte allègue que Schultz, qui ne travaille plus à l’école, a abusé d’élèves âgés de 4 à 7 ans, et que des responsables de l’école et de l’église auraient caché ce qui s’est passé… Plus tôt cette année, 18 anciens élèves de la Legacy Christian Academy ont déposé des plaintes pour abus criminel contre l’école et la Mile Two Church, alléguant qu’ils ont été contraints à des exorcismes et ont subi des châtiments corporels aux mains des responsables de l’école…”L’enseignante de l’époque semblait penser que cela signifiait que j’avais un démon, alors elle me gardait à la récréation et me berçait sur ses genoux pendant qu’elle parlait en langues”, raconte Hutchinson. “C’était un exorcisme dans le sens où elle essayait de chasser un démon de moi. Je ne savais pas ce qu’elle faisait, et je n’avais aucun contrôle là-dessus.” (Deepl traduc.)

https://www.christianpost.com/news/sexual-abuse-class-action-lawsuit-filed-against-christian-school.html

Leonardo Blair, Christianpost 20.09.2022. Se qualifiant de “pionnière” de la prière de haut niveau et s’appuyant sur ses décennies d’expérience en tant que ministre de l’Évangile, la télévangéliste et prophétesse autoproclamée Juanita Bynum a défendu le prix de 1 499,99 $ qu’elle a fixé pour un cours de prière intensif de quatre semaines et a qualifié d'”insulte” les critiques qu’elle a reçues en ligne à ce sujet.

(Deepl traduc.)  https://www.christianpost.com/news/televangelist-juanita-bynum-defends-1500-dollar-prayer-course.html

Repéré sur Sky news, BBC, Wion par Bérengère Viennot — 6 juillet 2022. Finalement, c’est la police qui est venue.

Le 1er juillet dernier, dans l’État d’Ondo, au sud-ouest du Nigeria, la police a libéré soixante-dix-sept personnes, dont des enfants, du sous-sol d’une église dans lequel elles étaient confinées depuis des mois. Selon la police, elles attendaient le retour du Christ sur Terre, prévu initialement pour le mois d’avril dernier, rapporte la BBC. Beaucoup de jeunes qui y ont été retrouvés avaient abandonné l’école pour en être les témoins. Cette descente a eu lieu à la suite de la plainte d’une mère dont les enfants avaient disparu, et qu’elle soupçonnait être retenus dans l’église. David Anifowoshe –le pasteur de cette église pentecôtiste, la Whole Bible Believers Church– et son bras droit ont été arrêtés.

Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est Josiah Peter Asumosa, le pasteur adjoint de l’église, qui a convaincu ses fidèles que l’avènement christique aurait lieu en avril, avant d’expliquer que la date avait été reportée à septembre 2022 et de dire aux plus jeunes de n’obéir qu’à leurs parents en Dieu. Au total, vingt-six enfants (les plus jeunes étant âgés de 8 ans), huit adolescents et quarante-trois adultes étaient confinés dans cette église. Un père dont l’enfant fait partie des personnes évacuées raconte qu’on l’empêchait de le récupérer, et que quiconque tentait de pénétrer dans l’église était attaqué par ses membres, rapporte Sky News, qui ajoute que si les pasteurs ont été arrêtés, les enquêteurs cherchent les preuves que les membres de l’église y étaient retenus contre leur volonté .

Lorsque les autorités sont arrivées, certains membres ont refusé de sortir et ont injurié les parents venus reprendre leurs enfants. Pendant leurs interrogatoires, ces fidèles ont affirmé «aller d’eux-mêmes dans le sous-sol» de l’église après la messe du dimanche, selon le président d’un groupe de jeunes local. «Certains disent être là depuis le mois d’août de l’année dernière, d’autres depuis janvier de cette année.»

Lorsqu’ils ont été arrêtés, les pasteurs ont recommandé à leurs ouailles de «rester sur place» pour attendre l’arrivée de Jésus (qui a prévu selon eux de les emmener avec lui dans le royaume des cieux).

Le Nigeria est un pays profondément religieux, et ce n’est pas la première fois que les autorités y sauvent des personnes retenues, volontairement ou de force, par des membres d’une église. Entre autres faits divers sordides du même tonneau, en novembre 2019, quinze hommes et femmes âgés de 19 à 50 ans ont été libérés d’une église à Lagos où ils étaient enchaînés par les pieds, certains depuis cinq ans. Ils avaient été amenés là par des membres de leur famille qui cherchaient une aide spirituelle pour lutter contre des maladies ou des troubles mentaux.                                                   http://www.slate.fr/story/230120/nigeria-centaine-personnes-sous-sol-eglise-attendre-dieu-jesus-christ

Camille Westphal Perrier (avec AFP)8 juin 2022 – Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) revendique quelque 2.700 églises et 745.000 pratiquants, soit onze fois plus qu’en 1950, selon les données de cette instance, qui a élu mardi son nouveau président, Erwan Cloarec. « Il y a au moins 2.700 lieux de cultes évangéliques », indique le CNEF, dans l’édition 2022 de sa présentation. Le nombre de pratiquants, lui, est de 745.000, un nombre « multiplié par 11 ces 70 dernières années (50.000 pratiquants en 1950) », ajoute le Cnef.

Il précise qu’il s’agit d’une « estimation basse », en raison du fait que « les églises peu structurées (pas de local fixe, pas membre d’une fédération) sont de plus en plus nombreuses » et qu’il est difficile de les recenser… En 2017, cette instance indiquait compter 2.521 églises protestantes évangéliques, pour 650.000 pratiquants réguliers…L’organisation évangélique (le « CNEF) affirme représenter plus de 70% des protestants évangéliques de France (31 unions d’Eglises et 170 associations membres). https://www.infochretienne.com

12 mai 2022. Quatre femmes, dont une mineure au moment des faits, ont déposé plainte contre le chef spirituel de l’Église “Nuit de Dieu”. Les agressions se seraient produites entre 2016 et 2018. Prétendant les “délivrer” d’esprits maléfiques, il aurait en fait abusé sexuellement de ses ouailles. Ce vendredi 13 mai s’ouvre, devant la cour d’assises des mineurs de Hauts-de-Seine, le procès du pasteur d’une église évangélique du département, accusé de “viols et agression sexuelles aggravées” sur plusieurs de ses fidèles… L’une des plaignantes, âgée de 17 ans à l’époque et dont le témoignage est relayé par le quotidien francilien, affirme qu’au cours de plusieurs de ces séances, le pasteur lui aurait demandé de se déshabiller et de s’allonger. Il lui aurait ensuite “caressé la poitrine, puis se serait allongé sur elle, tout en se frottant contre elle et mimant un acte sexuel”…

https://fr.news.yahoo.com/hauts-de-seine-prophete-eglise-evangelique-accuse-viols-agressions-sexuelles-fideles-143325968.html

France24 – 26/05/2022 – Un rapport, mis en ligne dimanche, dévoile l’ampleur des agressions sexuelles passées sous silence au sein de la Convention baptiste du sud. De quoi fragiliser ce groupe religieux américain, fort de 13 millions de membres, dont le Parti républicain recherche activement le soutien depuis les années 2000. C’est une liste qui va faire grand bruit aux États-Unis. Elle est censée contenir environ 700 noms de membres de la Convention baptiste du sud (SBC) – le plus important et influent groupe évangéliste chrétien du pays – soupçonnés depuis des années par leurs supérieurs d’agressions sexuelles…“Ce qui est tout aussi alarmant, c’est la description des efforts entrepris depuis plus de vingt ans par des hauts responsables pour minimiser la parole des victimes et protéger à tout prix l’institution contre tout risque de poursuite”, résume Andrew Lewis, politologue à l’université de Cincinnati et spécialiste de l’engagement politique des groupes religieux.

August Boto, un influent ex-responsable du comité exécutif de la SBC qui est souvent cité dans le rapport, avait ainsi comparé dans un email les efforts des victimes pour attirer l’attention sur leur sort à “un complot satanique visant à nous distraire de notre mission d’évangélisation”.

L’institution de référence dans le monde protestant américain. Difficile pour un observateur extérieur aux États-Unis de comprendre à quel point l’hypothèse d’une fin de la Convention baptiste du sud peut être, en soi, un tremblement de terre, non seulement religieux, mais aussi culturel et politique aux États-Unis. Ce n’est, en effet, pas seulement un nouveau scandale sexuel qui s’abat sur un groupe religieux, comme cela avait pu être le cas avec l’Église catholique nord-américaine au début des années 2000. Forte d’environ 13 millions de membres, la Convention baptiste du sud représente le principal courant du protestantisme, c’est-à-dire de la branche majoritaire du christianisme aux États-Unis…Un glissement à droite qui a permis à la SBC de “devenir pendant longtemps les faiseurs de roi au parti républicain. John McCain, Mitt Romney ou encore George W. Bush ont tous cherché activement leur soutien en leur donnant des gages”, explique Tobias Cremer.

Plus modéré ou plus trumpien ? En d’autres termes, celui qui contrôle la SBC a son mot à dire sur le programme du Parti républicain. C’est pourquoi le scandale sexuel qui ébranle cette institution “va avoir des conséquences politiques et sociales au niveau national”, assure Andrew Lewis…Il se trouve que “ce sont les ultra-conservateurs qui ont été le plus opposés à l’enquête sur les scandales sexuels”, selon Lewis.

https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20220526-scandale-sexuel-chez-les-%C3%A9vang%C3%A9listes-s%C3%A9isme-en-terre-ultraconservatrice-am%C3%A9ricaine?fbclid=IwAR3UP8qUU_9gsxUrgSU4e3lsNwo9OAsIohwEMGH_43vE5waBJiOyt1Ne5IY&ref=fb

Un garçon de 3 ans meurt d’intoxication dans une communauté des Douze Tribus en Navarre.

Secrétariat du RIES, 21.05.2022 – Un enfant de 3 ans est décédé le jeudi 19 mai après avoir ingéré du peroxyde d’hydrogène (utilisé pour le nettoyage). Les événements se sont déroulés dans une communauté de la secte Les Douze Tribus, propriétaire de terres à l’extérieur de Corella (Navarre, Espagne)…Le garçon et sa famille appartiennent aux Douze Tribus, un groupe de personnes dont l’apparence et le mode de vie seraient à mi-chemin entre les hippies des années 1970 et les Amish américains. Ils sont anti-vaccins et chez eux, il n’y a ni télévision, ni radio, ni ordinateur, comme l’explique Miriam Villamediana dans le journal ABC. Les adeptes des Douze Tribus prétendent suivre les préceptes de l’évangile de Yahshua (le nom de Jésus en hébreu) et se consacrent à la production et à la vente d’aliments biologiques. En fait, l’entrepôt dédié à l’huile biologique où l’empoisonnement a eu lieu était la propriété de la communauté. Pour M. Domínguez, qui, comme la police, pense également que l’ingestion de peroxyde d’hydrogène était accidentelle, l’aspect le plus inquiétant est la situation de “sans défense” dans laquelle se trouvent les mineurs. Parce que les enfants ne sont pas scolarisés et, selon RedUNE, ils ne sont pas non plus autorisés à mener une vie d’enfant. “Le jeu des enfants n’existe pas”, confirme-t-il. Les enfants n’ont pas accès aux jouets, poupées ou peluches, et dès leur plus jeune âge, ils sont obligés de travailler pour la communauté. Ils n’ont pas non plus accès aux livres, et la seule éducation qu’ils reçoivent est celle dispensée par la communauté elle-même. En conséquence, ceux qui parviennent à quitter la secte n’ont souvent qu’une éducation de base qui se limite à la lecture et à l’écriture et aux opérations mathématiques essentielles…Mais le plus inquiétant pour l’association est la punition physique qu’elle promeut dans l’éducation des plus jeunes enfants. Un manuel interne expliquant comment éduquer selon les préceptes des Douze Tribus, auquel ABC a eu accès, encourage l’utilisation de la “canne” comme méthode de punition des mineurs…Il y a quelque temps, en Allemagne, plusieurs membres des Douze Tribus ont été condamnés pour avoir causé du tort à un enfant en le frappant avec un bâton de plus d’un mètre de haut… Pour plus d’informations – Luis Santamaría, “Las Doce Tribus: la realidad de una secta que asegura vivir como los primeros cristianos”Aleteia, 21/05/22. (deepl traduc) https://www.infocatolica.com/blog/infories.php/2205210949-un-nino-de-3-anos-muere-intox

nbcnews.com – 29 avril 2022 – Par Tyler Kingkade – Lorsque Mara Louk a dit à un administrateur du Visible Music College, où elle était en dernière année, qu’un camarade de classe l’avait étranglée et violée en novembre dernier, elle s’attendait à ce que les responsables de l’école l’aident à déposer un rapport de police et à mettre en place un plan de sécurité. Au lieu de cela, dit-elle dans une plainte fédérale déposée mercredi auprès du ministère américain de l’éducation, les administrateurs de Visible, un collège chrétien de Memphis, dans le Tennessee, l’ont accusée d’avoir enfreint les règles de l’école concernant les relations sexuelles avant le mariage avec un autre étudiant, un ancien petit ami. Elle a nié avoir eu des relations sexuelles avec lui mais a déclaré que l’école l’avait menacée de l’expulser si elle ne signait pas une confession et ne terminait pas l’année scolaire à distance… De nombreuses universités accordent une amnistie aux étudiants qui signalent des agressions sexuelles survenues alors qu’ils enfreignent les règles de l’école, notamment les interdictions d’alcool et de drogues. En 2017, la Brigham Young University, une école privée soutenue par l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons), a mis en place une politique d’amnistie pour les étudiants victimes ou témoins d’une agression sexuelle. La BYU a adopté cette politique après avoir été critiquée pour avoir tenté de sanctionner des étudiants ayant signalé des agressions sexuelles pour avoir violé les règles du code d’honneur interdisant les relations sexuelles avant le mariage ou la présence dans la chambre d’une personne du sexe opposé. Louk a refusé de signer le contrat de soins pastoraux. Elle a terminé le semestre d’automne en ligne puis s’est retirée, rentrant chez elle dans l’Iowa. Il lui manquait neuf crédits pour obtenir son diplôme de licence. De retour dans l’Iowa, elle s’est sentie seule, écartée de la communauté qu’elle avait construite à l’université, dit-elle. Si on lui avait permis de rester, elle aurait obtenu son diplôme cette semaine. (Deepl traduc)

https://www.nbcnews.com/news/us-news/visible-music-college-rape-complaint-rcna26418

Par Hannah Frishberg , 20 avril 2022 – Les pasteurs de la méga-église Hillsong, Josh et Leona Kimes, ont démissionné de leur poste de dirigeants de la branche australienne de l’institution Hillsong, a écrit le couple sur les médias sociaux cette semaine. L’annonce intervient quelques jours après qu’une enquête interne ayant fait l’objet d’une fuite a allégué que Leona a été une fois frappée à plusieurs reprises au visage “avec un poing fermé” par la femme de l’ex-pasteur scandalisé Carl Lentz, Laura. L’incident se serait produit une nuit de 2016, lorsque Laura a surpris Carl et Leona en train de faire des câlins sur un canapé dans la maison de l’ancien joueur NBA Tyson Chandler… Avant de diriger l’église Hillsong de Boston avec son mari, Leona a passé sept ans comme nounou pour les Lentz, période pendant laquelle elle a été “soumise à la manipulation, au contrôle, à l’intimidation, à l’abus de pouvoir et à l’abus sexuel”, selon un essai Medium qu’elle a écrit en mai dernier. Les Lentz ont nié avec véhémence ces allégations. (Deepl traduc)

https://nypost.com/2022/04/20/hillsong-pastor-punched-by-carl-lentzs-wife-quits-megachurch

Par Leonardo Blair, Senior Features Reporter, 09 JUIN 2022. Naasón Joaquín García, le chef de la plus grande église évangélique du Mexique, a été condamné à près de 17 ans de prison mercredi pour avoir agressé sexuellement trois filles mineures de son troupeau. García a plaidé coupable vendredi de deux chefs d’accusation de copulation orale forcée sur des mineures et d’un chef d’accusation d’acte obscène sur une enfant de 15 ans. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de la Justice de Californie a annoncé que García avait été condamné à 16 ans et huit mois de prison. Il devra également se faire enregistrer comme délinquant sexuel à vie.

L’homme de 53 ans dirigeait la congrégation La Luz Del Mundo basée à Guadalajara, Jalisco, au Mexique, qui compte plusieurs sites aux États-Unis et au Mexique… ” L’église a indiqué : “Nous manifestons publiquement notre soutien à [García] ; notre confiance en lui reste intacte en toute connaissance de son intégrité, de sa conduite et de son travail.”  Ils ont juré de “continuer à pratiquer les œuvres de Jésus-Christ, que [García] nous a enseignées, en cherchant toujours à aider notre prochain”.  “[García] continuera à exercer son ministère auprès de l’église. C’est un chemin que Dieu a placé devant lui pour une raison, comme il l’a fait pour l’apôtre Paul. [García] travaillera sur ce chemin avec sa foi en Dieu et continuera à remplir la mission de Jésus-Christ : être la lumière du monde”, a conclu l’église. (Deepl traduc)

https://www.christianpost.com/news/mexican-megachurch-leader-naason-joaquin-garcia-sentenced-to-17-years-in-prison.html

Le pasteur Guillot coupable de sévices, séquestration et harcèlement sur cinq jeunes élèves
Le nouvelliste – ISABELLE MATHIEU – Le Soleil 7 avril 2022 – Le pasteur baptiste Claude Guillot est allé bien au-delà de la correction physique permise aux éducateurs et s’est rendu coupable de multiples voies de fait, de harcèlement et de séquestration sur cinq jeunes garçons qui lui avaient été confiés, tranche le juge Christian Boulet de la Cour du Québec. Après un procès-fleuve de 60 jours, amorcé en juin 2018, c’était la journée du jugement jeudi pour le pasteur de 71 ans. Le juge Christian Boulet ne lira pas les 100 pages de son jugement. Il en présente un résumé avant d’en arriver aux conclusions : Claude Guillot est coupable de 18 des 22 accusations portées contre lui. Coups de poing au ventre, coups de pied, coups de palette de bois massif sur les fesses, claques au visage, enfants obligés de se tenir debout dans un coin pendant des jours, harcèlement psychologique incessant ; le tribunal retient de multiples gestes abusifs commis par Guillot, à l’école de la Bonne Semence de Victoriaville au début des années 1980 puis à partir de 2001, dans la maison du pasteur à Neufchâtel, aménagée en école clandestine. La durée des infractions pour chaque plaignant varie entre 1 à 13 ans. Les crimes s’étendent jusqu’en 2014.
Les croyances pas supérieures à la loi – Dès le début de son analyse, le juge Christian Boulet rappelle que la religion est protégée par la Charte et chacun, y compris l’accusé, a droit à ses croyances et à ses opinions religieuses. «Les parents ont la liberté d’éduquer leurs enfants en fonction de leurs croyances religieuses, mais ces derniers ont droit aux mêmes libertés fonda entales que tous les autres enfants canadiens, dont le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de leur personne», insiste le juge. En témoignant devant la cour, le pasteur a répété que les corrections qu’il infligeait aux plaignants étaient justifiées par les enseignements de la Bible. Le juge répond à Claude Guillot que ses croyances religieuses ne peuvent servir à le soustraire à l’article 43 du Code criminel qui stipule qu’un parent ou un éducateur a le droit de corriger un enfant, mais en utilisant une force légère et sans utiliser d’objet.  https://www.lenouvelliste.ca/2022/04/07/le-pasteur-guillot-coupable-de-sevices-sequestration-et-harcelement-sur-cinq-jeunes-eleves-64ca38e0cc9cf07155d998faa4d6e0c6?nor=true

SOURCE : Efe. Quatorze enfants sont morts et des dizaines ont été infectés lors d’une épidémie de rougeole au Zimbabwe, a déclaré le 11 mai le ministère de la Santé et de la Protection de l’enfance du pays. Les personnes infectées sont âgées de six mois à 15 ans, a indiqué le ministère dans un communiqué rapporté par l’agence de presse Efe, ajoutant que seuls neuf des 72 infectés avaient été vaccinés contre la maladie… Les sectes religieuses apostoliques, dont les adeptes se réunissent dans des églises en plein air vêtus de robes blanches distinctives, sont populaires dans le Manicaland. Leurs adeptes évitent les vaccins, car ils sont contre l’utilisation de la médecine moderne. En avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef ont mis en garde contre une “tempête parfaite de conditions” pour les épidémies de rougeole chez les enfants dans le monde, où l’on a constaté une augmentation de 79 % des épidémies de rougeole au cours des deux premiers mois de 2022, par rapport à la même période l’année dernière. Selon les deux agences, les perturbations liées à la pandémie de covid-19 et le détournement des ressources des programmes de vaccination de routine ont laissé “trop d’enfants sans protection contre la rougeole et d’autres maladies évitables par la vaccination”. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 951 – 19.06.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

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Journal des Voisins – Québec, 21 avril 2022Stéphane Desjardins – Fin mars, une saga judiciaire d’une décennie s’est conclue par la condamnation à deux ans et demi d’emprisonnement du pasteur Mwinda Lezoka, qui dirigeait la Communauté chrétienne de Béthel, une église évangélique autrefois située boulevard Henri-Bourassa Est, dans Ahuntsic. De 2005 à 2009, M. Lezoka, 58 ans, a fraudé les fidèles de son église aujourd’hui disparue. Le 16 mars, le juge Yves Paradis l’a reconnu coupable pour des fraudes totalisant 268 000$, qu’il devra rembourser à ses victimes d’ici 2029, plus une amende de 50 000$. S’il ne paie pas l’amende, il devra purger une année supplémentaire de prison. Les victimes ne verront vraisemblablement jamais leur argent, puisque M. Lezoka affirme être sans le sou, sans travail et dans l’impossibilité de se trouver un emploi à cause de la mauvaise réputation qu’il traîne depuis que cette affaire a attiré l’attention des médias… Les victimes ont dû attendre une décennie avant cette condamnation, car Mwinda Lezoka a multiplié les voyages entre Montréal et Kinshasa, ainsi que différentes demandes de remises, auxquels se sont ajoutés des délais institutionnels. Cette cause s’est donc étirée de 2011 à l’automne 2018, date du début du procès, qui a fini par se terminer en juin 2020… Le pasteur, originaire du Congo, a plongé son église dans un gouffre financier en investissant dans des projets immobiliers et en soutenant son train de vie. En 2005, l’Église, qui était locataire depuis 1998, achète un immeuble (auparavant le restaurant La Vieille école) au 211, Henri-Bourassa Est pour 1,2 million $, au moyen d’un prêt hypothécaire de 900 000$. En novembre 2007, l’église est inaugurée… Le jugement rapporte également qu’en 2006, Mme Céline Vital indique que le pasteur réunit une dizaine de membres qui sont priés de prêter 10 000$ chacun afin de constituer une mise de fonds pour acheter l’immeuble de l’église. Tous acceptent avec enthousiasme. Plus tard, M. Lezoka sollicite une rencontre avec Mme Vital et lui demande 10 000$ à être avancé avant 17h. Elle lui répond qu’elle n’a pas d’argent, mais effectuera un retrait de cette somme avec sa carte de crédit et donnera l’argent au pasteur. En janvier 2007, M. Lezoka met de la pression envers Mme Vital et sa sœur Lucie, pour qu’elles réhypothèquent leur maison en vue de prêter une somme de 142 598$ à l’Église. Les sœurs s’exécutent, malgré les protestations de la fille de Mme Vital et d’une autre de ses sœurs. Elles reçoivent deux paiements de 1000$ avant que le contrat de prêt ne soit signé puis, plus rien. Mme Marie Ange Fantilus a été membre de Bethel de 2007 à 2011. Elle prête 50 000$ à M. Lezoka pour des réparations à l’église. En relisant le contrat, elle réalise qu’il se rapporte à un projet de construction de condominiums qui n’a rien à voir avec la communauté religieuse. Pour pouvoir payer une maison servant à financer indirectement l’achat de l’immeuble principal de l’église, un autre fidèle, M. Fortunato Orsini, finit par payer des mensualités de 700$ pendant de longs mois. Il verse aussi 1000$ mensuellement pour que M. Lezoka puisse payer sa maison personnelle                                                    .
L’ex-naturopathe Orsini s’implique dans l’église de M. Lezoka de 2002 à 2010. Il est tellement investi qu’il en perd toute sa clientèle. Il finira par connaître de telles difficultés financières qu’il aura de la difficulté à se nourrir, rapporte le jugement. En 2005, il prête 40 000$ à l’église grâce à un prêt hypothécaire qu’il ne prend même pas la peine de lire, tellement il fait confiance à M. Lezoka. Quelques mois plus tard, M. Orsini hypothèque sa maison, alors libre de dettes, pour différentes sommes. Il ne lit pas les contrats. Après une série de transactions complexes, en 2008, des huissiers l’expulsent de sa maison parce que les dettes n’avaient pas été remboursées par l’église. Mwinda Lezoka dirigeait également une importante église à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. En novembre 2021, le journal La Presse rapporte que l’Église du Christ du Congo, basé dans cette ville, lui reproche d’avoir créé un climat malsain au sein de l’église, d’avoir pillé des biens et de n’avoir jamais présenté de bilan financier. Après s’être fait éjecter de son église, il aurait même été excommunié !  Rappelons qu’en 2010, la Sûreté du Québec enquêtait sur une fraude de près d’un million de dollars et d’un trafic de diamants impliquant M. Lezoka. Ce dernier prétendait être le directeur général d’un comptoir de diamants au Congo, selon un reportage de Radio-Canada de juillet 2010… Entre 2006 et 2008, une employée du Parc Safari, Ruth Eugène, a détourné 973 000$ au profit de l’Église évangélique Béthel en imitant la signature de son patron…Le pasteur lui servait de guide. Elle reconnaît que « celui-ci a joué dans sa tête et qu’il a détruit sa vie», écrit le juge… https://journaldesvoisins.com/lincroyable-saga-du-pasteur-vereux-mwinda-lezoka/

SOURCE : EP – Des affrontements entre la police et les adeptes de l’église Azael, classée comme secte, ont fait huit morts, dont deux policiers, dans la ville de Savalou, dans le centre du Bénin, comme le rapporte Europa Press le 30 janvier. Le pasteur de la secte et plusieurs de ses adeptes ont pris la fuite, tandis que deux policiers ont été enlevés et tués alors qu’ils maintenaient l’ordre lors d’une confrontation avec des paroissiens dans la ville de Savalou. Six fidèles ont également été tués dans les échauffourées, selon Benin Web TV. L’affrontement s’est produit parce que des membres de l’église, utilisant l’arrivée de la fin du monde comme excuse, avaient envahi les champs des agriculteurs pour collecter de la nourriture. La police, venue rétablir l’ordre après l’altercation, a également été attaquée par des membres de l’église “Azael La Lumière”, une communauté fondée par un jeune Béninois. Son église est construite au milieu de la brousse, les adeptes ne se coupent pas les cheveux et le pasteur, perçu comme le gourou d’une secte, annonce la fin du monde et recommande à chacun de vendre ses biens. Au nom de ce slogan, ses partisans pillent violemment les récoltes des agriculteurs. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 915 – 27.02.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Par Graham Gremore 26 janvier 2022 – Jerry Falwell Jr. et sa femme, Becki, s’ouvrent enfin sur tout le scandale du garçon de piscine qui a détruit leur excellente réputation parmi les évangéliques, écrasé leur puissante influence au sein du parti républicain et conduit à la démission de Jerry de l’université Liberty en août 2020. S’adressant à Vanity Fair, les Falwell admettent maintenant que toute cette histoire de couple évangélique puissant était une comédie et qu’ils n’ont jamais vécu selon les valeurs qu’ils prétendaient défendre, comme si ce n’était pas déjà totalement évident pour quiconque a vu ces photos de Jerry à une fête sur le circuit de Miami ou les images de lui faisant la fête sur ce yacht avec son pantalon ouvert. “A cause de mon nom de famille, les gens pensent que je suis une personne religieuse”, dit Jerry au magazine. “Mais je ne le suis pas.” “Nous avons dû jouer la comédie”, ajoute Becki. Jerry a pris la présidence de l’université Liberty en 2007 après le décès de son père, Jerry Falwell Sr, qui a fondé le collège conservateur. Dans l’interview, il explique que toutes les choses haineuses qu’il a dites pendant son mandat, c’était juste lui qui jouait le rôle d’une figure de proue chrétienne bigote et qu’il n’aimait pas le faire. . Nous sommes sûrs que le salaire de plusieurs millions de dollars et les invitations à la Maison Blanche de Trump ont aidé en partie. Pendant ce temps, Becki dit qu’à mesure que l’étoile de son mari montait parmi les conservateurs, elle se sentait plus seule à la maison. C’est alors qu’elle a commencé à remarquer que les garçons sur le campus “m’accordaient une attention que je n’avais jamais eue auparavant”, ce qui a finalement conduit au “plus grand regret que j’ai jamais eu”. Elle parle, bien sûr, de sa liaison avec le garçon de piscine Giancarlo Granda. Mais au fil du temps, elle a commencé à se sentir coupable de cette liaison, alors elle en a parlé à Jerry, qui a accepté à contrecœur qu’elle se poursuive. “Jerry se réveillait tous les matins en craignant que ma liaison ne se sache”, raconte Becki. “C’était le cas pour nous deux. C’est juste horrible d’avoir ça sur soi.”  Nous savons tous ce qui s’est passé après ça. L’histoire est sortie. Jerry a démissionné de son poste à l’université de Liberty. Puis il y a eu les poursuites judiciaires. (Deepl traduc)

https://www.queerty.com/jerry-falwell-jr-opens-pool-boy-scandal-says-whole-evangelical-thing-just-act-20220126

Paul Cherry – Montreal Gazette – 17 mars 2022 – L’une des victimes a été escroquée de plus de 80 000 $ et vit maintenant dans la pauvreté et est en mauvaise santé à l’approche de la retraite. L’ancien pasteur évangélique d’une église d’Ahuntsic a été condamné à une peine de 30 mois de prison et à rembourser plus de 260 000 $ aux quatre membres de sa congrégation qu’il a fraudés. L’affaire criminelle contre Mwinda Lezoka, 58 ans, remonte à 2011, alors que le chef de la Communauté Chrétienne de Béthel était déjà mêlé à d’autres controverses…

https://montrealgazette.com/news/local-news/former-pastor-mwinda-lezoka-gets-30-months-in-prison-for-defrauding-members

TVA Nouvelles – Valérie Gonthier, Le Journal de Montréal,  14 janvier 2022 – Le pasteur Mario Monette et sa femme, Carole Van Houtte Monette, condamnés à la prison pour avoir terrorisé leurs enfants pendant près d’un quart de siècle. Un pasteur et sa conjointe qui ont battu à répétition leurs huit enfants à coups de bâton et de ceinture sont poursuivis pour plus d’un demi-million de dollars par deux d’entre eux. Après avoir joint l’Église Biblique Baptiste des Cantons-de-l’Est au début des années 1980, Mario Monette et Carole Van Houtte Monette ont fait subir des sévices physiques à leurs enfants. Les parents préconisaient alors une éducation extrêmement stricte, allant du contrôle sur le choix des amis, la musique qu’ils écoutaient (que des airs religieux), ainsi que sur leur habillement… La moindre désobéissance des enfants leur valait au minimum 10 coups de bâton ou de ceinture sur les fesses. https://www.tvanouvelles.ca/2022/01/14/deux-enfants-maltraites-poursuivent-leurs-parents-1

Journal de Québec – MARTIN LAVOIE, 25 mars 2022 – Les déboires financiers de l’épouse du pasteur en fuite, Paul Mukendi, se poursuivent alors que l’Agence du Revenu Québec lui réclame plus de 31 000 $. Revenu Québec a inscrit une hypothèque légale de 31 353,22 $ sur la maison de Carmen Mukendi, située au 1065, rue Thomas-Fromont, dans le secteur Cap-Rouge. L’Agence mentionne que Mme Mukendi doit ce montant à l’État en vertu de la loi sur l’impôt des particuliers pour l’année 2020. Mme Mukendi a fait l’acquisition de cette maison pour la somme de 625 000 $ en 2020. Le créancier principal tente actuellement de la reprendre.Le mari de Mme Mukendi, Paul, ancien pasteur du Centre évangélique Parole de Vie, à Québec, a fui en République démocratique du Congo en août. Il devait se livrer aux autorités carcérales pour une peine de 8 ans de prison pour des crimes de nature sexuelle. En son absence, il a reçu une peine supplémentaire de deux ans pour une autre agression en décembre dernier… Le 6 décembre, Carmen Mukendi et trois autres fidèles du Centre évangélique, Cedric Malayi, Stéphanie Milliard et Pierrick Tardif, ont tous été accusés d’avoir harcelé une présumée victime du pasteur Mukendi. https://www.journaldequebec.com/2022/03/25/le-fisc-reclame-31000-a-la-femme-du-pasteur-mukendi

Les dirigeants de l’église Grace Community sous le feu des critiques pour avoir ” excommunié ” une femme qui refusait de rester avec son mari violent – Amanda Casanova | Collaborateur de ChristianHeadlines.com | Lundi, 14 Mars, 2022

Une vidéo récemment découverte d’un service religieux de 2002 montre le pasteur John MacArthur nommant publiquement une femme qui, selon lui, a ” abandonné ” son mari, un homme qui purge actuellement une peine de prison pour attouchements aggravés sur des enfants, blessures corporelles sur un enfant et abus sur un enfant…. (Deepl traduc)

https://www.christianheadlines.com/blog/grace-community-church-leaders-under-fire-for-excommunicating-wife-who-refused-to-stay-with-abusive-husband.html

New York Times – Par Ruth Graham – 29 mars 2022Au milieu d’une série de crises, dont la démission de son leader, la centrale évangélique a perdu plus de la moitié de ses églises américaines en quelques semaines. Terry Crist, pasteur de cinquième génération à Phoenix, a rejoint la méga-église mondiale Hillsong en partie à cause de ce qu’il décrit comme son approche nettement joyeuse de la vie d’église : Hillsong était une institution où les dirigeants semblaient “légers et libres”, offrant une expérience d’église qui attirait des dizaines de milliers de personnes dans le monde entier…Au cours des deux dernières semaines, Hillsong a perdu neuf de ses 16 campus d’église américains, un déclin rapide et stupéfiant pour l’une des églises évangéliques les plus importantes et les plus influentes du monde. Il y a quelques années à peine, Hillsong était à la pointe du christianisme cool, un réseau en pleine expansion qui attirait les jeunes et les citadins grâce à des prédicateurs énergiques et stylés et à une atmosphère optimiste. Hillsong a traduit l’expérience de l’église charismatique, qui met l’accent sur les miracles et les rencontres personnelles avec le Saint-Esprit, pour un public branché et haut de gamme. Justin Bieber et la star de la N.B.A. Kevin Durant ont assisté aux offices ; l’un des groupes de louange de l’église a remporté un Grammy Award et l’église a produit des hymnes planants qui sont devenus des éléments de base dans les petites églises qui ont imité ses sons, son style et son esthétique conviviale sur Instagram…

L’église était déjà aux prises avec des tensions internes et une image de marque entachée lorsque son fondateur australien et leader mondial, Brian Houston, a démissionné le 23 mars après qu’une enquête interne ait révélé qu’il s’était comporté de manière inappropriée envers deux femmes. M. Houston s’était retiré de toutes ses fonctions ministérielles en janvier, expliquant qu’il devait se concentrer sur la lutte contre une accusation pénale de dissimulation d’abus sexuels sur des enfants commis par son défunt père, qui était également pasteur… Hillsong exerce un certain contrôle sur les opérations financières de chaque église membre, bien que les congrégations établissent leurs propres budgets. Les églises reversent également 5 % des contributions qu’elles reçoivent à l’église mondiale. En retour, elles reçoivent des ressources organisationnelles et pédagogiques, et ce qui était à une époque une association de valeur simple avec l’une des églises évangéliques les plus reconnues au monde…

En 2020, la relation de l’église avec l’argent, le sexe et la célébrité a fait l’objet d’un nouvel examen minutieux lorsque M. Houston a licencié M. Lentz pour “des problèmes de leadership et des abus de confiance, ainsi qu’une récente révélation de manquements moraux.” M. Lentz, un ancien mentor de M. Bieber et une célébrité à part entière, a avoué qu’il avait été infidèle à sa femme et s’est retiré de la vie publique…

Une version de cet article a été imprimée le 30 mars 2022, section A, page 22 de l’édition de New York avec le titre : La méga-église Hillsong perd 9 succursales aux États-Unis après une série de crises.            https://www.nytimes.com/2022/03/29/us/hillsong-church-scandals.html

Par Sarah Einselen, 12 février 2022 – Le pasteur principal d’une église rurale du Minnesota et sa femme ont démissionné au milieu d’allégations croissantes d’abus et de dissimulation par des membres de la famille faisant partie du personnel de l’église. Mark Perryman aurait démissionné dimanche dernier de Northridge Church, une congrégation des Assemblées de Dieu à Owatonna, dans le Minnesota. Sa démission est intervenue moins d’une semaine après que son gendre, l’ancien pasteur associé Sean Masopust, ait été accusé de conduite sexuelle criminelle. (Deepl traduc)  https://julieroys.com/pastor-perryman-resigns-accusations-mount-family-cover-up-abuses/

15 février 2022, par Bob Smietana – Le prédicateur controversé du Tennessee, Greg Locke, a délaissé les accusations de fraude électorale au profit de conversations avec des démons. (RNS) – L’offrande était terminée et l’équipe de louange de l’église biblique Global Vision venait de finir de chanter “Oh How I Love Jesus” lorsque le révérend Greg Locke a commencé à parler à son église de ses conversations avec des démons. Ces démons, a-t-il dit, lui ont révélé les noms d’un groupe de sorcières “à part entière, lanceuses de sorts” qui avaient été envoyées pour infiltrer Global Vision, une église non confessionnelle à l’est de Nashville, Tennessee, où Locke est pasteur.  “À Dieu soit la gloire, je ne mens pas”, a-t-il déclaré à la congrégation de Global Vision le dimanche 13 février, qui s’est réunie sous une tente bondée sur la propriété de l’église. “Nous avons les noms et prénoms de six sorcières qui sont dans notre église. Et vous savez ce qui est étrange, trois d’entre elles sont dans cette pièce en ce moment même.”  Locke a expliqué à la congrégation qu’il avait obtenu ces noms en chassant un démon d’une femme qui venait depuis peu de fréquenter Global Vision… Deux de ces sorcières faisaient partie de l’étude biblique de sa femme, a déclaré M. Locke, qui a averti les prétendues sorcières de ne pas faire un geste pendant son sermon… Ces dernières années, Locke a utilisé ses sermons pour attaquer les personnes LGBTQ, accuser les politiciens démocrates d’abus sur les enfants, diffuser des affirmations sur la fraude électorale, dénoncer les vaccins et affirmer que la pandémie COVID-19 est un canular. Au cours du sermon de dimanche, il a accusé la sorcellerie d’être à l’origine d’une épidémie de maladie dans l’église. Ces derniers mois, les sceptiques des vaccins ont affirmé que les entreprises pharmaceutiques pratiquaient la sorcellerie en créant les vaccins, en raison de la résonance avec la pharmakéia. Cela a entraîné une hausse des recherches de versets bibliques en 2021, selon Christianity Today, et des mises en garde de pasteurs et de célébrités chrétiennes sur les dangers spirituels de l’industrie pharmaceutique. Un extrait du sermon de Locke a été mis en ligne par l’écrivain athée Hemant Mehta….

Autre article lié :  Twitter bannit définitivement Greg Locke, un pasteur pro-Trump et anti-vax.

Tennessee preacher Greg Locke says demons told him names of witches in his church (religionnews.com)

SHELLY BRADBURY – The Denver Post – 3 mars 2022 – La secte mise en lumière par l’incendie de Marshall abuse des enfants, exploite les adeptes et enseigne le racisme, selon d’anciens membres. John I. est né et a grandi dans les Douze Tribus. Il a été victime d’abus pendant son enfance dans la secte, mauvais traitements qui, selon lui, ont été aggravés parce qu’il est sourd. Post, qui est également homosexuel, ce qui est interdit par la secte, s’est échappé en 1999, à l’âge de 19 ans.  Un jour d’automne 1999, John I. Post, 19 ans, a empaqueté son certificat de naissance, sa carte de sécurité sociale, sa carte d’identité nationale, sa couverture préférée et des photos de sa famille et s’est préparé à quitter la secte religieuse dans laquelle il était né et avait été élevé…(Deepl traduc.)  https://www.denverpost.com/2022/03/03/twelve-tribes-cult-child-abuse/

Jean-Loup Adenor – Marianne, 25/01/2022 – L’Assemblée nationale a définitivement adopté la loi visant à punir les personnes et les groupes pratiquant des thérapies supposées « guérir » les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres. Une victoire remportée par le collectif Rien à guérir, qui porte ce combat depuis plusieurs années. Une expression barbare, qui dissimule des pratiques dangereuses qui le sont tout autant. L’Assemblée nationale a entériné, mardi 25 janvier, la loi visant à punir les personnes et les groupes pratiquant des « thérapies de conversion », ces techniques pseudo-médicales et spirituelles prétendant « soigner » les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres. Des pratiques qui peuvent prendre la forme de séances d’exorcisme, de stages, d’électrochocs, parmi une kyrielle de sévices qui ont des retentissements psychologiques voire physiques durables chez les personnes, parfois mineures, qui en sont victimes… https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/une-prise-de-conscience-lassemblee-cree-un-delit-pour-punir-les-therapies-de-conversion

Qui est le pasteur ivoirien jugé en France pour viols ? 

Guy Aimé Eblotié, La Croix, 17/ 09/ 2021. Le procès du pasteur Abraham M., fondateur du ‘ministère de la délivrance et de la guérison en Jésus-Christ‘, s’est ouvert lundi 13 septembre à Nanterre. Le disciple de feu Kacou Séverin, l’un des plus grands pasteurs évangéliques des années 1990 en Côte d’Ivoire, est poursuivi pour viols. Le verdict de ce procès qui se tient à huis clos « en raison de la nature des crimes poursuivis » est attendu le 24 septembre. Le pasteur Abraham M., un franco-ivoirien, est jugé par la cour d’assises des Hauts-de-Seine, en France, pour les viols de 8 fidèles âgées de 17 à 28 ans à l’époque des faits, commis entre 2010 et 2018

Qui est Abraham M. Marié et père de 2 enfants, Abraham M. est né en Côte d’Ivoire, d’où il est parti quelques années après la mort de son mentor et initiateur, le célèbre pasteur évangélique Kacou Séverin, décédé en 2001… « Il a prophétisé sur moi en disant Dieu t’emmènera dans toutes les nations et il fera beaucoup de prodige et de miracles avec toi », confie-t-il dans une émission télévisée diffusée en septembre 2014 sur une chaîne chrétienne en ligne.

Dans cette émission, le guide religieux s’explique sur un scandale suscité par le fait qu’il s’est déshabillé en plein culte un dimanche, une attitude qu’il assimile à celle du roi David devant l’arche de l’alliance dans la Bible (2 Samuel 6) ….

« Adoubé » par Benny Hinn. Sur la politique internationale, il fait également des pronostics. Même s’il prédit la victoire de François Hollande face à Nicolas Sarkozy en France, sa prophétie sur la victoire d’Hillary Clinton face à Donald Trump en 2016 ne se réalisera pas.

Dans l’Hexagone, le pasteur ivoirien, crédité de plusieurs témoignages de miracles, connaît un grand succès dans les communautés africaines et invite d’éminents prédicateurs internationaux à ses activités spirituelles. En avril 2017, c’est le célèbre évangéliste américain Benny Hinn qu’il invite à Paris pour une croisade. À cette occasion, le pasteur américain l’habille de son manteau et le bénit devant la foule. « Je bénis le nom du Seigneur pour le révérend Benny Hinn qui m’a remis son 1er costume avec lequel il a fait le tour du monde et cela m’avait été révélé il y a 5 ans en arrière par l’Esprit de Dieu », confiait-il à l’époque sur sa page Facebook. Un an plus tard, en mai 2018, il est arrêté et placé en détention provisoire suite à une plainte déposée contre lui par une jeune femme qui vivait sous son toit pour « viols répétés ».

Sa demande d’appel rejetée, Paul Mukendi ira en prison

Judith Desmeules – Le Soleil, 16 août 2021. Paul Mukendi devra se livrer aux autorités carcérales avant le 20 août afin de purger sa peine pour agression sexuelle sur une mineure. La Cour d’appel rejette sa demande de révision de verdict. Le révérend Mukendi a été condamné en février 2020 à purger une peine de 8 ans, puisqu’il a été reconnu coupable en 2019 de multiples infractions de nature sexuelle, de menaces de mort et de voies de fait.   https://www.lesoleil.com/actualite/justice-et-faits-divers/sa-demande-dappel-rejetee-paul-mukendi-ira-en-prison-f8330983bbf8acb7974669bb32067033

En Suisse, les abus de l’ancien président de l’Église évangélique réformée reconnus

Claire Riobé, La Croix, 05 /08 /2021. La Commission d’enquête temporaire, créée en juin 2020 à l’encontre de Gottfried Locher, l’ancien président de l’Église Evangélique Réformée de Suisse (l’ EERS), a rendu ses conclusions, mercredi 4 août, à l’occasion d’une conférence de presse à Berne. Le pasteur et théologien de 55 ans est accusé d’atteinte à l’intégrité sexuelle, spirituelle et psychologique d’une ancienne collaboratrice pendant son mandat… L’enquête de la Commission temporaire découle d’une plainte déposée au printemps 2020 auprès de l’Église évangélique réformée, et de la démission simultanée de Gottfried Locher et de la théologienne et pasteure bâloise, Sabine Brändlin. En juin 2020, le Synode de l’Église a institué une commission d’enquête temporaire, chargée de faire la lumière sur ces incidents. D’autres femmes se sont également manifestées par la suite, pour déplorer l’attitude du président à leur égard, a expliqué le média suisse Cath.ch

Brian Houston, leader de Hillsong, est accusé d’avoir dissimulé des infractions sexuelles présumées sur des enfants/ Australie

Par le journaliste Mark Reddie, 5 août 2021. Le fondateur de Hillsong, Brian Houston, a été inculpé pour avoir prétendument dissimulé des informations concernant des abus sexuels sur des enfants, suite à une enquête de deux ans… Des sources proches de l’enquête ont révélé que M. Houston, 67 ans, est accusé de ne pas avoir signalé les abus historiques présumés d’un jeune homme par son défunt père – Frank Houston. “La police alléguera devant le tribunal que l’homme connaissait des informations relatives à l’abus sexuel d’un jeune homme dans les années 1970 et qu’il n’a pas porté ces informations à l’attention de la police”, a déclaré un porte-parole de la police de Nouvelle-Galles du Sud. Les détectives ont remis à son avocat une convocation au tribunal, qui oblige le pasteur à se présenter devant un magistrat de Sydney au Downing Centre le 5 octobre… M. Houston a depuis publié une déclaration indiquant qu’il allait “remettre les pendules à l’heure”, concernant les allégations. “Ces accusations ont été un choc pour moi”, a-t-il déclaré.

“Je professe avec véhémence mon innocence et je défendrai ces accusations, et je me réjouis de l’opportunité de mettre les choses au clair.”

https://www.abc.net.au/news/2021-08-05/hillsong-founder-brian-houston-charged/100353834?fbclid=IwAR3DitTNoH3iYNAm08jmAtNPeYlqimFNncEK3L6C5w088He5yifesJ8h07E

Zambie : un pasteur évangélique meurt après avoir été enterré vivant dans l’intention d’être ressuscité

SOURCE : Divers médias. Une tragédie a secoué les paroissiens de Zion Church, une congrégation chrétienne de Zambie, suite au décès de leur pasteur, James Sakara, âgé de seulement 22 ans. Le pire dans la mort du chef religieux est qu’elle aurait pu être entièrement évitée. Cet événement tragique fait suite à un “défi” lancé par le pasteur, qui voulait prouver à ses paroissiens qu’il était capable d’imiter la résurrection de Jésus-Christ. Pour ce faire, il demande à être enterré vivant dans le sol, avec l’ordre de le déterrer trois jours plus tard et de démontrer que, comme Jésus de Nazareth, il ” ressuscitera “. Judith del Río raconte l’histoire dans le quotidien espagnol La Vanguardia.

La plupart des membres de sa communauté étaient très réticents à l’idée de Sakara, et ont essayé de l’empêcher de commettre une telle folie. Il réussit cependant à convaincre trois hommes de sa congrégation de l’aider dans sa tâche, et est enterré les mains liées dans une fosse peu profonde afin qu’il puisse relever le défi. Le jeune pasteur, fervent adepte de la médecine traditionnelle, a tenté d’expliquer sa décision à ses paroissiens et s’est justifié en citant quelques passages de la Bible. Jésus avait dit à ses disciples : “Faites ceci en mémoire de moi”, et il interprétait cela comme une référence à la propre résurrection du Messie et au fait que ses disciples devaient l’aider dans ce défi.

Cependant, la réalité était tout autre. L’idée de Sakara était de “sortir” de sa tombe, tout comme Jésus, mais au lieu de cela, comme le rapportent les médias locaux, son corps a été retrouvé sans vie dans la tombe de fortune creusée dans le sol lorsqu’il a été déterré 72 heures plus tard. Les paroissiens réunis sur place ont tenté l’impossible pour le faire respirer, y compris des “exercices spirituels” afin de récupérer le pasteur, mais en vain, et il était mort depuis plusieurs heures… les autorités locales ont inculpé les trois hommes qui ont décidé d’aider le pasteur dans son idée folle. Selon la presse locale, relayée par le journal argentin Infobae, le pasteur a laissé une jeune épouse enceinte de son premier enfant. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 864 – 02.09.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Eglise Extravagance : le pasteur Bruno Picard placé en garde à vue

clicanoo.re – 7 juil 2021. Ile de la Réunion. Les méthodes de Bruno Picard, pasteur controversé du mouvement religieux Extravagance intéresse la brigade financière de Saint-Pierre. Le pasteur est soupçonné d’abus de faiblesse et d’extorsion de fonds auprès de ses fidèles. Une enquête préliminaire est en cours. Bruno Picard est également au coeur d’une enquête fiscale. Son train de vie, ainsi que celui de sa garde rapprochée sont passés au crible. Ce mercredi matin, le pasteur-prophète a été placé en garde à vue à la Redoute chez les gendarmes de la section de recherches de Saint-Denis. Auditionné par les enquêteurs, il devra s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.https://www.clicanoo.re/Faits-Divers/Article/2021/07/07/Bruno-Picard-en-garde-vue_626082?fbclid=IwAR03SpqBe3gix8EoZNYslh0V0Ohe26V5TYKv9sFL5H558g8DuJuVAYodLGg

Ecole illégale à la secte de Sus : « Ces enfants sont des victimes »

Romain Bely – Sud-Ouest, 22/06/2021 – Pau – Le procès de 10 parents de la secte de Sus qui faisaient l’école à leurs quatorze enfants a abouti à leur condamnation lundi soir. Le parquet et l’association d’aide aux victimes tirent la sonnette d’alarme. Sans prévenus et sans avocats de la défense, le procès des parents de la secte de Sus s’est achevé par la plaidoirie de l’Apavim, administrateur ad hoc des 14 mineurs et les réquisitions de la procureure. « Ces enfants sont des victimes, a d’abord insisté Me Patricia Cocrelle. Dans notre pays, l’enfant dispose d’un droit à l’instruction et l’éducation qui va faire de lui un citoyen éclairé, autonome, responsable. »… 10 adultes membres de la communauté de Sus étaient jugés lundi, en leur absence, par le tribunal correctionnel de Pau pour l’ouverture illégale d’un établissement d’enseignement privé. L’occasion de découvrir les méthodes et le savoir qui y sont enseignés… La procureure a requis 6 mois de prison avec sursis contre les parents, une interdiction d’ouvrir une école ou d’enseigner, 1 000 euros d’amende et une interdiction des droits civiques, civils et de famille.

L’adhésion des évangéliques conservateurs aux théories du complot menace la démocratie

sur le net: Au.org , 15 juin 2021 par Rob Boston – Il y a quelques semaines, le Public Religion Research Institute (PRRI) a publié un rapport indiquant qu’un quart des protestants évangéliques blancs américains acceptent les principales croyances de la théorie du complot de QAnon.

Au cas où vous l’auriez oublié, QAnon, qui a commencé à gagner du terrain en ligne pendant la présidence de Donald Trump, soutient qu’un réseau de pédophiles sataniques haut placés dans le gouvernement et l’industrie du divertissement a travaillé pour saper Trump parce qu’il prévoyait d’exposer leur trafic d’enfants. Ses adeptes croient que ces pédophiles seront purgés de la vie publique, et certains insistent même sur le fait que Trump sera “rétabli” à la Maison Blanche en août.

Ridicule, non ? Oui, mais des dizaines de millions d’Américains y croient. Et certains sont poussés à l’action : Les adeptes de QAnon faisaient partie des insurgés qui ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier. C’est déjà assez troublant, mais une autre étude vient d’être publiée sur les fondamentalistes et les théories du complot, et ses conclusions sont tout aussi inquiétantes. Des chercheurs de l’université Baylor ont découvert que les littéralistes bibliques, les personnes qui s’identifient comme “très religieuses” et celles qui vont à l’église toutes les semaines sont beaucoup plus susceptibles de croire à d’autres théories du complot. Non seulement ils avalent la ligne QAnon “les démocrates sont des trafiquants de sexe”, mais ils croient aussi que l’élection de 2020 était frauduleuse et que les vaccins COVID-19 ne sont pas sûrs… Oui, ces personnes sont une minorité, mais elles ont des croyances de plus en plus radicalisées ; certaines sont ouvertes à la violence. Dans l’étude du PRRI, 15 % des personnes interrogées ont soutenu l’idée que la violence pourrait être nécessaire pour sauver le pays. Cela représente des millions de personnes. Rappelez-vous, le 6 janvier, il a suffi qu’une foule de plusieurs milliers de personnes, excitée par un démagogue, envahisse le Capitole, attaque la police et fasse au moins 30 millions de dollars de dégâts.

Les théories du complot ont fait du tort à l’Amérique d’autres manières. Les négationnistes du COVID se sont battus devant les tribunaux pour que les lieux de culte restent ouverts pendant les lockdowns, obtenant malheureusement une oreille attentive de la Cour suprême. Les sceptiques des vaccins refusent au pays l’immunité de groupe et font fuir les gens des vaccins en répandant toutes sortes d’absurdités. Les théories du complot démystifiées sur l’élection présidentielle de 2020 ont contribué à alimenter les lois de suppression des électeurs dans plusieurs États. QAnon a déchiré des familles. Il reste une plaie suppurante sur notre corps politique. La principale partisane de QAnon au Congrès, la représentante américaine Marjorie Taylor Greene (R-Ga.), est une influence perturbatrice dont les singeries pourraient être amusantes si tant de gens ne les prenaient pas au sérieux

(Deepl traduc) https://www.au.org/blogs/evangelical-conspiracy-theories?fbclid=IwAR2v0mKE_DrTAUNF82sRh6ONVSktvNk2t-YhSK89rM2z9z5jiSCaXLzMy_U

YouTube ferme la chaîne d’un prédicateur nigérian de premier plan pour ses affirmations sur la “guérison des homosexuels”.

Par Nimi Princewill, CNN – 21 avril 2021 – Abuja, Nigeria (CNN)Un télé-évangéliste nigérian populaire a exhorté ses fidèles à “prier pour YouTube” pour avoir fermé son compte après avoir posté des vidéos sur sa chaîne prétendant “guérir” les membres homosexuels de sa congrégation de leur sexualité. Joshua s’est fait connaître à la fin des années 1990 à la suite de l’essor de “L’évangile de la prospérité”, une doctrine pentecôtiste qui fait dépendre la bonne santé et les bénédictions financières de la profondeur de la foi dont un individu est capable de faire preuve. Il a toutefois connu une infamie nationale en 2014, après l’effondrement d’un bâtiment situé dans les locaux de SCOAN, qui a tué plus de 100 personnes – dont la plupart étaient des étrangers originaires d’Afrique du Sud, avait alors rapporté le média d’État chinois CCTV.

(Deepl traduc)                                          https://edition.cnn.com/2021/04/20/africa/youtube-blocks-account-preacher-intl/index.html

Sévices physiques et psychologiques sur 6 anciens élèves: une tâche colossale pour le juge au procès de Claude Guillot

TVA Nouvelles – Kathleen Frenette | Journal de Québec, le 8 juin 2021

C’est une tâche colossale qui attend le juge qui a présidé le procès du pasteur Claude Guillot, accusé d’avoir commis des sévices physiques et psychologiques sur six anciens élèves entre 1983 et 2014, à Québec et à Victoriaville…Arrêté par les enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec en décembre 2015, le procès du pasteur Claude Guillot a commencé en juin 2018 et il devait durer trois semaines à l’origine.  

En tout, l’homme d’Église fait face à 22 chefs d’accusation, dont voies de fait, séquestration, voies de fait causant des lésions, harcèlement, voies de fait armées et entrave à la justice. Véritable prison. Dans le cadre du procès, il avait été possible d’apprendre qu’après s’être fait renvoyer de l’école La Bonne Semence de Victoriaville, dans les années 1980, l’homme avait fixé ses pénates dans le secteur Chauveau. 

À cet endroit, il avait développé une école dans son sous-sol, en se basant sur le programme américain A.C.E. ((Éducation Chrétienne Accélérée),

où différentes «sentences» étaient infligées aux enfants qui, par exemple, devaient se tenir debout pendant des heures, voire des jours.

 https://www.tvanouvelles.ca/2021/06/08/sevices-sur-six-anciens-eleves-une-tache-colossale-pour-le-juge-au-proces-de-claude-guillot

Aux États-Unis, la Convention baptiste du Sud dans la tourmente 

Malo Tresca, La Croix, le 13/04/2021 – Défections, exclusions d’Églises, crises des abus sexuels, tensions ethniques, fractures partisanes au sein des communautés… La Convention baptiste du Sud, plus grande dénomination protestante aux États-Unis, est aujourd’hui aux prises avec de multiples crises internes. Exclusions. Fin février, deux autres affaires d’un tout autre ordre avaient aussi défrayé la chronique et conduit à l’éviction de quatre Églises affiliées à la SBC. Deux d’entre elles avaient été exclues pour des faits d’abus sexuels sur mineurs commis par leurs pasteurs dans les années 1990. Une sanction qui se voulait exemplaire, dans le sillage de la promesse du président de la SBC, James David Grear, de faire de la lutte contre les abus l’une des priorités de son mandat. Droitisation. « Au cours des années 1980, la Convention s’est réorientée vers une ligne plus fondamentaliste, en réaction à la libéralisation de la société », abonde Sébastien Fath. Désaccords politiques sur le soutien à Donald Trump, sur l’invasion du Capitole en janvier, ou sur le mouvement Black Lives Matter…. Un « mastodonte » évangélique – Près de 47 000. C’est le nombre de paroisses rattachées à la Convention baptiste du Sud (SBC), plus grande dénomination protestante aux États-Unis.  14,3 millions. C’est l’estimation du nombre de fidèles membres de ses Églises affiliées. « Mais cela ne comprend que les convertis baptisés », explique l’historien Sébastien Fath, « on estime que ce chiffre monte sinon à 30-40 millions de personnes ». – 2 %. C’est la baisse enregistrée de ses fidèles, entre 2018 et 2019.

 Ukraine : Les chrétiens évangéliques au pouvoir

10 mai 2021 Par Camille Westphal Perrier – Entre la menace de la Russie, l’idéologie de l’union européenne considérée comme libérale et la corruption qui règne dans le pays, les ukrainiens se tournent vers les chrétiens évangéliques qui utilisent leur pouvoir politique pour « faire progresser les valeurs de Jésus ». En octobre dernier, plus de 500 chrétiens évangéliques ont été élus à tous les niveaux du gouvernement rapporte Christianity Today. Un chiffre important lorsque l’on sait qu’en 2019, sur une population estimée à 44 millions d’habitants, seuls 1,8% des ukrainiens se déclaraient protestants, dont les évangéliques représentent la majorité.

https://www.infochretienne.com/ukraine-les-chretiens-evangeliques-au-pouvoir/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ukraine-les-chretiens-evangeliques-au-pouvoir&goal=0_bb2f45a91d-673094e4e2-109470697&mc_cid=673094e4e2&mc_eid=cc27b1ded4

Exode massif : de nouveaux pasteurs quittent discrètement l’église Hillsong à scandale

Hannah Frishberg – NY The Post, 7 janvier 2021 – Une autre série de pasteurs très en vue ont quitté l’église de Hillsong, pleine de scandales, et ont effacé les photos de leur profil dans les médias sociaux pendant leur séjour, ce qui indique un exode massif de cette méga-église autrefois populaire. Desiree Noel Robertson, 39 ans, et Blaze C. Robertson, 41 ans, étaient les anciens pasteurs principaux de la branche du Connecticut de l’église basée en Australie, qu’ils ont déménagée à Old Greenwich pour aider à fonder en 2016, et où ils ont servi jusqu’à récemment. Leur départ n’a pas été officiellement annoncé, mais il semble qu’ils cherchent maintenant un emploi à la Harvest Time Church, située à proximité, à Greenwich…Le départ massif du personnel, y compris des Robertson, est révélateur des racines profondes et toxiques de l’église, qui commencent seulement à être mises en lumière, ont déclaré des sources à The Post. L’ancien directeur de l’éclairage de Hillsong, Brando Kress, 34 ans, a déclaré que les Robertson étaient des co-facilitateurs de la culture hiérarchique de l’église…

(Deepl traduc.) https://nypost.com/2021/01/07/theres-a-mass-exodus-from-scandalized-hillsong-church/

Le maire de Rio de Janeiro, chef de l’Église universelle du Royaume de Dieu, arrêté pour corruption.

RIES 27. 12. 2020. SOURCE : A B C – Quelques heures avant Noël, “l’évêque” Edir Macedo, fondateur de la monumentale Église universelle du Royaume de Dieu (IURD), le plus grand groupe néo- pentecôtiste du Brésil et peut-être du monde, a porté un coup politique très dur en emprisonnant le maire de Rio de Janeiro, Marcello Crivella, son neveu et le disciple de son troupeau qui avait poussé ses ambitions politiques plus loin. Le maire emprisonné et Macedo sont d’ailleurs des alliés de premier ordre du président Jair Bolsonaro, qui envisageait de se présenter sous la bannière des “Républicains”, un parti lié à cette secte…Le parti républicain, dirigé par le pasteur Marcos Pereira de l’IURD, compte dans ses rangs deux des fils de Bolsonaro, le conseiller Carlos et le sénateur Flavio, qui fait l’objet d’enquêtes dans plusieurs scandales de corruption. Bolsonaro, à son tour, reste sans parti pour se faire réélire. “L’idée était d’approfondir les liens, de renforcer les deux parties sur le plan politique, et c’est le contraire qui s’est produit. La protection de Bolsonaro a fini par nuire aux candidatures d’Universal, et a fini par être néfaste pour Crivella (qui a perdu la réélection). Et maintenant, pour Bolsonaro, c’est aussi mauvais d’avoir soutenu un maire qui va en prison”, analyse Nascimento, qui se souvient que Macedo a parié sur Bolsonaro dans l’espoir d’obtenir une série de revendications, parmi lesquelles la fin de la collecte des impôts. Au Brésil, les églises sont exonérées d’impôts, mais beaucoup, comme l’IURD, ont utilisé des astuces pour déclarer les dépenses qu’ils avaient dans d’autres domaines, en payant les employés comme s’ils étaient religieux et en se soustrayant aux lois du travail, par exemple. Cette manœuvre a attiré l’attention du Trésor, qui a imposé des amendes et généré des dettes très importantes que ces églises refusent de payer. Macedo a également compté sur la lenteur du système judiciaire brésilien. L’année dernière, une série d’accusations ont été portées contre lui et son église, notamment des accusations de blanchiment d’argent, d’évasion monétaire, de formation de parti et de fraude. Apparemment plus que de la lenteur, l’IURD a aussi des fidèles dans le système judiciaire, ainsi que le clan Bolsonaro qui a étendu son influence dans les tribunaux, en nommant des alliés à ses intérêts…En septembre, un tribunal a réprimandé le juge Marcelo Bretas, l’un des chefs de l’opération Lavajato, pour avoir participé à des services de culte évangélique aux côtés de Bolsonaro et Crivella, contestant son impartialité. C’est un exemple symbolique de la manière dont l’IURD se glisse dangereusement dans tous les secteurs du pouvoir brésilien. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 799 –27.12.2020 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

L’église Hillsong de Justin Bieber est accusée de racisme, de comportement anti-LGBTQ et d’exploitation des bénévoles après que le pasteur Carl Lentz a été licencié pour avoir eu une liaison extra conjugale

Melkorka Licea – Business Insider, 10/12/2020 – L’église Hillsong de Justin Bieber est accusée de racisme, de comportement anti-LGBTQ et d’exploitation des bénévoles après que le pasteur Carl Lentz a été licencié pour avoir eu une liaison extra conjugale…Le licenciement de Lentz a fait des vagues dans la communauté religieuse, d’autant plus que le jeune homme de 42 ans était le pasteur de fidèles de premier plan comme Justin Bieber, Hailey Baldwin et Vanessa Hudgens, et qu’il avait lui-même acquis un statut de célébrité avec plus de 700 000 adeptes sur Instagram. Mais d’anciens volontaires ont déclaré à Insider que les problèmes de l’église allaient au-delà d’une simple affaire illicite…Une ancienne bénévole de Hillsong Boston, Noemi Uribe, a déclaré avoir été victime de discrimination en raison de sa bisexualité…Dans une déclaration à Insider, le pasteur Joshua Kimes de Hillsong Boston a déclaré “Hillsong Boston s’engage en faveur de la diversité – nous la considérons comme une valeur fondamentale de notre église.” (Deepl traduc.)

Carl Lentz a vendu sa maison 1,5 million de dollars quelques jours avant d’être viré de l’église Hillsong

PAR EMILY KIRKPATRIC, Vanity Fair 13 NOVEMBRE 2020

Le pasteur a été licencié la semaine dernière pour cause d’infidélité, ce qui a donné lieu à une enquête sur la branche de New York qu’il supervisait. Carl Lentz n’a peut-être plus de travail, mais il a au moins un pécule sur lequel se reposer après avoir vendu la maison de sa famille pour 1,5 million de dollars quelques jours seulement avant d’être licencié par l’église de Hillsong.

Un associé de Halstead a confirmé au New York Post que le pasteur disgracié avait vendu la maison “contemporaine chic” de Montclair, dans le New Jersey, où il vivait avec sa femme et ses trois enfants, le 23 octobre, onze jours avant qu’il ne soit licencié pour “une récente révélation d’échecs moraux”. Lentz a acheté la propriété de 11 800 pieds carrés en 2017 pour 1,2 million de dollars, réalisant ainsi un profit de 300 000 dollars sur cette maison moderne du milieu du siècle qui comprend quatre chambres à coucher, quatre salles de bain, une cheminée et un garage pour deux voitures…(Deepl traduc)

Au cœur de l’E B T N, une église évangélique soupçonnée de dérives sectaires

Par Agnès Laurent, L’Express 08/11/2020 – Le pasteur de cette communauté coréenne installée à Paris est accusé de viols, de violence mais aussi d’emprise morale et d’abus de confiance. Enquête.

L’adresse est des plus respectables, dans le très chic 7ème arrondissement de Paris, à quelques encablures des ministères et de l’Assemblée nationale. Dans cet immeuble de la rue de Lille, au siège de L’Eglise baptiste de toutes les nations (E B T N ), se sont pourtant déroulés des faits qui intéressent au plus haut point les autorités judiciaires. Plaintes pour viols et agressions sexuelles, enquête pour emprise mentale, soupçons d’abus de confiance… cette communauté est, depuis deux ans, secouée par un scandale d’ampleur. Jusqu’à devenir, pour certains, le symbole de ces églises évangéliques qui, sous l’influence d’un pasteur tout-puissant, sont suspectées d’avoir dépassé les bornes du religieux pour verser dans la dérive sectaire. Longtemps, l’EBTN a vécu une existence discrète sous l’influence de son pasteur, David Song, un homme d’origine coréenne. Créée il y a vingt ans, l’antenne parisienne compte jusqu’à 250 personnes, coréennes pour l’essentiel…Fin 2018, cette belle façade vole en éclat, après une violente dispute familiale entre le pasteur, son épouse et ses enfants, jeunes adultes. Au sein de la communauté, le différend délie les langues. Deux femmes, membres de l’église, accusent le pasteur de viol. Une instruction est ouverte à son encontre pour “viols commis par personne abusant de son autorité”, “viol sur conjoint” – son épouse a également porté plainte- et “agressions sexuelles par personne abusant de son autorité”. David Song, qui, contacté par l’intermédiaire de son avocate, conteste l’intégralité des faits reprochés mais refuse de s’exprimer davantage tant que l’instruction est en cours, est placé en détention provisoire, puis libéré sous caution…  

…Tous les témoins rencontrés par L’Express le racontent, ils doivent consacrer la plus grande partie de leur temps à l’église, quitte à sacrifier leurs études…Tout est fait pour contrôler étroitement les fidèles…Quelques règles empêchent toute pensée critique : le groupe dissuade les voyages en Corée ou en limite la durée à deux semaines maximum, il est interdit de rencontrer des gens extérieurs au groupe dans un autre but que l’évangélisation…Une grande partie de leurs ressources sont dédiées à l’église. Dîme, offrandes, participation aux évènements et aux frais des repas servis à l’église… beaucoup se retrouvent en difficulté. “Avec les offrandes et les dîmes, j’étais à découvert. Parfois je disais que je ne pouvais pas donner, on me disait de prier Dieu pour qu’il m’aide et je finissais par utiliser les cartes de mes parents pour trouver de l’argent”, raconte RI. “J’ai donné tellement d’argent à l’église qu’il m’en manquait pour l’école et j’ai été refusée”,selon un témoin. 

Enfants battus selon la «volonté de Dieu» JOURNAL DE MONRÉAL – ANTOINE LACROIX – Mardi, 15 septembre 2020 – Leurs parents disaient que c’était pour leur bien

Battus à répétition pendant un quart de siècle, les enfants d’un pasteur de la Rive-Sud affirment avoir été « conditionnés » à croire que ces châtiments cruels étaient normaux, sous prétexte que c’était la volonté de Dieu.

« [À l’époque], je pensais que c’était pas si pire, que c’était la façon d’éduquer des enfants. Ils nous le martelaient, a soutenu Mélanie Monette. Tu refoules tes sentiments. On a réussi à te convaincre que c’est correct, car c’est Dieu qui te le demande. »

La femme de 47 ans témoignait mardi au palais de justice de Longueuil lors des observations sur la peine de ses parents, Mario Monette et Carole Van Houtte. La veille, le couple a plaidé coupable suite à des accusations de voies de fait armées sur ses huit enfants, de séquestration et de menaces de mort ou de causer des lésions sous prétexte qu’il s’agissait d’une méthode éducative. Micaêl Monette, un autre enfant du couple, a aussi témoigné quant aux sévices qu’il a subis, disant vivre dans un « climat [constant] de crainte » d’être battu. « Corriger, c’est le terme qui a été employé afin de diluer le geste, a estimé l’homme de 39 ans. Le vrai mot qui décrit, c’est battre, tabasser. »  Sa sœur Mélanie réalise aujourd’hui qu’elle a été « brainwashée » par ses parents, qui disaient le faire « pour son bien ». Carole Van Houtte a éclaté en sanglots en entendant sa fille critiquer son mari et lorsqu’elle a abordé certains événements qui ont mené à son départ avec fracas de l’Église, en 2017.

« Je pensais avoir une forme de relation [avec elle], mais en quittant l’Église, je deviens personne à ses yeux et je me fais sermonner par ma mère “tu choisis la part du diable”. […] C’était sa façon de m’envoyer en enfer », a-t-elle raconté.

Peur de l’enfer- Car pour les enfants du couple, la peur de se retrouver en enfer était plus que réelle. Désobéir à leur père revenait à désobéir à Dieu, puisqu’il était « un homme de Dieu ». « Mon père met une emphase et joue dans notre tête sur le fait d’être sauvé, a-t-elle décrit. Quand tu n’es pas sauvée, tu vas brûler en enfer. »  De la même façon, Mario Monette exerçait un énorme contrôle sur ses fidèles. « A un moment donné, il y a un cheminement qui se fait, et là, c’est assez que ce soit le pasteur qui décide tout sur ta vie », a affirmé Mélanie Monette, ajoutant qu’il y avait de la pression exercée par son père pour que les gens fassent des dons importants. « [Il] faut que l’Église soit la plus grosse dépense du mois, que l’offrande dépasse la dîme, qui est déjà 10 % du salaire brut. Si tu aimes Dieu, tu vas avoir le cœur à la bonne place et tu vas donner, illustre-t-elle. Si j’avais été vraiment libre, j’aurais moins donné. » Dans l’édition du 16 septembre il est précisé que «Des bâtons en bois ont déjà été brisés en raison de l’intensité des coups donnés par un pasteur et son épouse de la Rive-Sud, qui prétendaient corriger leurs enfants »                                                                        https://www.journaldemontreal.com/2020/09/15/enfants-battus-selon-la-volonte-de-dieu

Un pasteur évangéliste français en Israël accusé de « dérives sectaires »

Times of  Israel – Par AFP11 septembre 2020 – Plus d’une trentaine d’anciens étudiants et professeurs d’un institut de théologie francophone basé à Jérusalem dénoncent les “dérives sectaires” de son fondateur, Jacques Elbaz

« Harcèlement moral », « menaces », « manipulation »… Plus d’une trentaine d’anciens étudiants et professeurs d’un institut de théologie francophone basé à Jérusalem dénoncent les « dérives sectaires » de son fondateur, un pasteur évangéliste. Saisie, la justice française a ouvert une enquête. Passionnés de théologie, Michaël et Orah Gerber s’étaient inscrits avec enthousiasme à l’Institut et faculté de théologie de Jérusalem (IFTJ) pour y étudier pendant trois ans les textes et langues bibliques, séduits par « un site internet très attractif, promettant une expérience extra-ordinaire, avec des activités culturelles et l’Histoire à portée de main ». Mais après un an et demi, ils ont quitté précipitamment Israël en juin avec leurs enfants. « Nous n’avions plus le choix », souffle ce couple suisse. Venue chercher une formation professionnalisante contre au moins 400 euros par mois et d’importants frais annexes – « à la tête du client », selon elle –, la famille dit avoir vécu un « cauchemar » au contact de son directeur, Jacques Elbaz, 55 ans. Juif converti, ce pasteur franco-israélien a fondé en 2007 cet institut privé dispensant une formation biblique et théologique. Les 40 étudiants, vivant majoritairement sur le campus, sont invités à participer à des prières communes et à diverses activités….« Je me donnais à fond » au service des activités de l’école « mais il m’en demandait toujours plus, sans aucune reconnaissance », témoigne Jean-Philippe M. « Quand j’ai quitté l’institut, j’étais détruit psychologiquement », raconte-t-il lors d’une conférence de presse organisée fin juin à Lille, dans le nord de la France, par le Caffes, association de lutte contre les dérives sectaires…

« S’ils étaient confirmés, les faits pourraient caractériser une forme d’emprise et d’abus de faiblesse : on parle d’autoritarisme, de harcèlement moral, de brimades et humiliations, de pressions, d’intimidations, de manipulation… », précise la secrétaire générale de la Miviludes Anne Josso. Sont pointés du doigt notamment, « l’opacité de la gestion de l’institut », « le train de vie du pasteur », « l’ingérence dans la vie personnelle » et « la fouille d’ordinateurs », ou encore des « violences verbales ». « Les indicateurs d’une dérive de nature sectaire sont largement présents » conclut la Miviludes dans un courrier aux plaignants dont l’AFP a obtenu copie.  

Contacté, Jacques Elbaz fustige une « chasse à l’homme » initiée par « un groupe qui veut faire le buzz » en « calomniant ». « La grande majorité des étudiants sont très heureux chez nous. Et les gens sont libres de partir quand ils veulent… », assure-t-il…Les Assemblées de Dieu (ADD), première branche évangélique ou pentecôtiste, à laquelle Jacques Elbaz est affilié, indiquent elles avoir auditionné le pasteur par visioconférence début septembre, faute d’avoir pu se rendre en Israël « en raison de la crise sanitaire ».

« Nous avons entendu sa version et allons la transmettre au conseil d’administration qui décidera » d’éventuelles mesures, pouvant aller « de l’avertissement à l’exclusion », précise leur coordinateur national, René Delattre, rappelant que les ADD n’ont « aucun lien organique » avec l’institut. À ce stade, la mission du pasteur se poursuit. « Les témoignages ne concernent pas des actes de violence physique ou sexuelle », ajoute Jean-Luc Zolesio, président de l’action missionnaire des ADD. « Nous ne sommes pas dans une urgence absolue », d’autant que « les choses ne sont pas aussi tranchées que cela ». Référente principale de Jacques Elbaz, la Communauté d’Eglises protestantes francophones (CEEEFE) met en avant la « présomption d’innocence ». Après l’avoir entendu, « nous n’avons aucune preuve d’attitude sectaire », affirme à l’AFP son président, Christian Seytre… « C’est dramatique de voir que ces institutions religieuses, qui devraient jouer un rôle, essayent au contraire d’étouffer l’affaire », lâche aussi Michael Langlois, professeur de théologie et chercheur au CNRS.

https://fr.timesofisrael.com/un-pasteur-evangeliste-francais-en-israel-accuse-de-derives-sectaires/

Le chef de Megachurch La Luz Del Mundo (La Lumière du Monde) fait l’objet de nouvelles accusations liées à des abus sexuels.

La dernière plainte en date allègue que les crimes ont été commis en Californie du Sud entre juin 2015 et juin 2019. Par City News Service – Publié le 30 juillet 2020  – Naasón Joaquín García, le leader de l’église fondamentaliste mexicaine La Luz del Mundo, comparaît devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles le mercredi 5 juin 2019, devant le juge Francis Bennett, accusé de traite d’êtres humains et de viol d’enfants. Le bureau du procureur général de Californie a déposé jeudi de nouvelles accusations liées au sexe contre le dirigeant d’une méga-église évangélique basée au Mexique, près de quatre mois après qu’un panel de la cour d’appel de l’État a ordonné le rejet de l’affaire contre lui pour une question de forme…Ashley Valdez, un représentant de l’église évangélique, a nié avec véhémence les allégations contre l’homme considéré par les fidèles comme un apôtre de Jésus-Christ. “L’église rejette catégoriquement chaque allégation faite contre lui”. La secte pentecôtiste basée à Guadalajara a des branches dans 50 nations et revendique plus d’un million de membres dans le monde. (Deepl traduc)https://www.nbclosangeles.com/news/local/sex-related-charges-refiled-against-leader-of-megachurch-la-luz-del-mundo/2405564/

Le télévangéliste Jim Bakker reçoit l’ordre du procureur général de ne plus vendre de faux remèdes contre les coronavirus

Par Bruce Haring – 6 mars 2020 – Quoi que le télévangéliste Jim Bakker vende, le procureur général de New York n’achète pas. Lisa Landau, chef du Bureau des soins de santé, a donné 10 jours au Jim Bakker Show pour se conformer à une lettre de cessation et d’abstention qui lui dit de cesser de vanter un prétendu remède contre le coronavirus. La lettre a été envoyée jeudi au bureau de M. Bakker et cite un épisode de son émission du 12 février qui prétend qu’une solution d’argent vendue sur son site web serait un préventif contre le coronavirus. John Oliver a couvert ces affirmations dans son émission HBO Last Week Tonight (voir la vidéo). M. Bakker a déjà été condamné pour fraude et a purgé une peine de prison fédérale en raison de ses activités liées à son émission populaire “Praise The Lord” (PTL) Club, une version religieuse des talk-shows grand public mettant en scène Jim et son épouse Tammy Faye Bakker. Le couple a ensuite divorcé en 1992 à la suite d’un scandale qui a vu Bakker verser de l’argent pour couvrir une affaire avec la secrétaire de l’église Jessica Hahn. Mais à un moment donné, dans les années 1980, il était sans doute le télévangéliste le plus en vue d’Amérique. Il a maintenant une nouvelle émission et une nouvelle femme…Les produits Silver Solution étaient en vente à plus de 125 dollars… (Deepl traduc) –  https://youtu.be/c09m5f7Gnic

Arrestation en Floride d’un pasteur qui célébrait encore l’office

Europe1.fr  30 03 20 – JEFF PACHOUD / AFP Selon la presse locale, il avait même mis en place un service de bus pour conduire ses fidèles à l’église. Un célèbre pasteur évangélique de Floride a été arrêté lundi pour avoir célébré l’office de manière “répétée” avec des centaines de fidèles, ignorant les ordres de confinement décrétés pour lutter contre la propagation du coronavirus.  Ronald Howard-Browne, 58 ans, a été arrêté pour “réunion illégale” et “violation des ordres d’isolement” après avoir célébré dimanche deux offices religieux dans la grande ville de Tampa, selon des documents judiciaires. Ce fervent soutien de Donald Trump ne croit pas en la gravité du Covid-19, qui a déjà tué plus de 35.000 personnes dans le monde. Il a accusé les médias de vouloir susciter “la haine et l’intolérance religieuse” et considère que son église est un service “essentiel” qui doit rester ouvert durant la crise sanitaire. Le pasteur “a volontairement, et de manière répétée, ignoré les ordres de santé publique donnés par notre comté et notre Etat, mettant en danger sa congrégation”, a indiqué sur Twitter le shérif du comté…

L’appel d’une secte atteinte de coronavirus soulève des questions difficiles pour la Corée du Sud

SOTARO SUZUKI, du Nikkei Séoul, le 07.03.2020 – L’église Shincheonji de Jésus est sous les feux de la rampe dans le pays et à l’étranger depuis qu’elle est devenue un foyer de l’épidémie de coronavirus qui se propage de façon explosive dans le pays… Le Shincheonji a été qualifié de secte hérétique par les principales églises chrétiennes. Mais depuis sa création il y a moins de quatre décennies, le groupe religieux s’est rapidement développé pour devenir une organisation massive comptant plus de 200 000 membres. Lee Man-Hee, fondateur et chef de la secte, s’est agenouillé et s’est excusé lors d’une conférence de presse d’urgence le 2 mars. “Je ne pensais pas que cela arriverait, même dans mes rêves. Je demande le pardon du peuple”, a déclaré Lee. Tout en notant que toutes les églises de Shincheonji ont été fermées, il a souligné que son organisation n’épargnera aucun “soutien personnel et physique” aux efforts du gouvernement sud-coréen pour prévenir la propagation du coronavirus…Le virus s’est rapidement propagé, car de nombreux fidèles se sont agenouillés sur des coussins de sol et ont passé de nombreuses heures ensemble pour les services religieux… La méfiance à l’égard du Shincheonji s’est accrue, suscitant des soupçons de dissimulation intentionnelle d’informations. Le gouvernement municipal de Séoul a déposé une plainte auprès des procureurs contre Lee et d’autres cadres du Shincheonji, affirmant que la liste de noms était incomplète, et même falsifiée. Ils sont accusés de crimes, notamment d’homicide et de violation de la loi sur la prévention des maladies infectieuses…

Alors pourquoi le Shincheonji a-t-il pu acquérir autant d’adeptes ?

C’est en grande partie parce qu’il a astucieusement modifié son “marketing missionnaire” en fonction des tendances de l’époque et des intérêts des gens”, a déclaré Chung Yun-seok, qui dirige le site web Christian Portal News et a écrit un livre sur la nature frauduleuse du Shincheonji. Selon Chung, le cœur de la doctrine du groupe religieux controversé est la “vie éternelle”, basée sur sa propre interprétation du Nouveau Testament. La secte enseigne à ses adeptes que seuls 144 000 personnes choisies peuvent devenir un avec le même nombre d’esprits descendant du ciel en ce monde, vivre jusqu’à 1 000 ans, et vivre dans la prospérité avec leurs familles. L’enseignement attire les jeunes qui trouvent la vie difficile et veulent être choisis pour rejoindre le groupe choisi. En effet, 40% des adeptes de la secte ont entre 20 et 30 ans. “Ils sacrifient tout, y compris leurs écoles, leurs lieux de travail et leurs familles”, a déclaré M. Chung. Les adeptes de Shincheonji recherchent des recrues pour leur travail missionnaire en participant à des séminaires de développement personnel organisés dans les centres culturels locaux et ailleurs, à des programmes religieux organisés par d’autres églises, et à des activités de club dans les écoles et les entreprises, ainsi qu’en appelant les gens dans la rue. Ils invitent leurs cibles à des repas et à des thés, et s’informent soigneusement de leurs problèmes et de leurs préoccupations. Shincheonji est une organisation très secrète. Ses adeptes ne s’identifient pas comme tels au départ, préférant se lier d’amitié avec leurs cibles avant de les inviter à des réunions d’étude de la bible. Les recrues sont persuadées de ne pas informer les autres de leur participation à ces réunions d’étude – même leurs parents et leurs amis proches – sous prétexte qu’elles pourraient être “obstruées par le diable”. ” … Un groupe de victimes a tenu une conférence de presse devant le bureau présidentiel sud-coréen dans la matinée du 5 mars et a annoncé qu’il déposerait une plainte concernant la mauvaise conduite présumée de Shincheonji auprès du président Moon Jae-in. Les victimes ont demandé le retour de leurs enfants qu’elles accusent d’avoir été enlevés par Shincheonji, et l’arrestation du leader Lee… Il y a également une rumeur selon laquelle Shincheonji est lié d’une certaine manière au parti d’opposition conservateur United Future… Mais tant Shincheonji que le parti United Future nient cette rumeur… (Deepl traduc)        https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus/Appeal-of-coronavirus-hit-cult-raises-tough-questions-for-South-Korea

Le pasteur Deya, le scandale des “bébés miracles”, est de retour en chaire

MÉDIAS NATIONAL ,16 DÉCEMBRE 2019 – Par ANITA MURAGE… Le pasteur Gilbert Deya est de retour en ville. Cela fait 15 ans que le scandale des “bébés miracles” du pasteur a été mis au jour. Le pasteur maçon devenu pasteur est ensuite parti pour le Royaume-Uni où, en 2017, il a échoué dans sa bataille de dix ans pour y rester. L’archevêque a nié avoir enlevé cinq enfants entre 1999 et 2004. Il a été accusé d’avoir manipulé des femmes stériles, dévoilant un système de trafic d’enfants qui a choqué la nation. L’affaire a fait l’objet d’une enquête par les autorités du Royaume-Uni et du Kenya. À son retour, l’archevêque autoproclamé a été détenu pendant neuf mois à la prison de sécurité maximale de Kamiti. Il a été libéré en mai de l’année dernière grâce à une caution de 10 millions de shillings. Depuis sa libération, l’archevêque a bénéficié d’une importante couverture médiatique. Il s’est même ouvert sur sa relation avec les femmes. Dans une entrevue accordée à Radio Jambo en juin 2019, il a dit “J’ai décidé de prendre une autre femme. Il est important d’avoir une femme et d’éviter la convoitise de la chair. Au Kenya, les femmes sont comme des noix. Elles sont si nombreuses que le gouvernement a dit que même en avoir 50 est acceptable“. Lors d’une visite à son église, l’équipe de la Nation a été informée que les services ont été temporairement suspendus, ” alors que nous nous préparons pour le rassemblement de retour au pays du 14 décembre “. Selon l’archevêque, la croisade ” sera une grande chose puisque le gouvernement nous a accordé un terrain pour l’événement “. Le lieu de la manifestation est le terrain de la carrière dans le domaine de Pipeline. La “méga croisade” se termine le 22 décembre. “Ce sera une grande fête. Il y aura 21 chèvres, 21 poulets et beaucoup de nourriture pour tout le monde “, a-t-il dit. Deya a ajouté que quatre chevaux seraient dans son convoi le long de Jogoo Road. Il a également fait allusion au soutien du gouvernement depuis sa libération de prison, ajoutant que des invités de marque sont attendus au rassemblement.

La croisade devait être diffusée sur la chaîne de télévision DBN de Deya, ” et elle peut être regardée sur tous les téléviseurs à accès libre “…

La croisade de retour devait commencer à 10 heures. Lorsque l’équipe des Nations est arrivée à 10h30, seuls les placeurs et quelques locaux étaient présents. Les tables étaient drapées de tissu brodé blanc et or, avec des fleurs et des galets dans des vases. Cependant, la puanteur des eaux usées et des déchets bruts des environs remplissait l’air…Le maître de cérémonie nous informait périodiquement de l’arrivée imminente de l'” énorme ” convoi, car il était bloqué dans la circulation sur le périphérique extérieur. Parmi les invités attendus, on comptait le député d’Embakasi, Julius Mawathe, et l’ancien maire de la ville, Joe Aketch. Il a ajouté que l’archevêque arriverait avec la fanfare de la police à sa suite. A 12h32, des motos klaxonnantes sont entrées dans l’arène. Une berline bleue et un véhicule utilitaire sport les suivaient, avec des hommes qui couraient à côté, pour suivre sa vitesse. Deya était arrivé. Il portait un costume bleu marine. Alors qu’il s’approchait de sa table, il était flanqué de membres de sa famille et de pasteurs. Après une séance de chants, les pasteurs invités se sont présentés à la foule, chantant les louanges de leur chef et se référant à lui en tant que ” père “.

ADULATION… L’apôtre Amos Deya, le fils de l’archevêque, était dans les parages. Il habite à Londres et est venu au rassemblement “par respect pour mon père”. Il a présenté M. Aketch, qui a loué Deya pour sa “gentillesse et son humilité”. “Je n’ai jamais pensé que j’allais faire de la politique, parce que je vivais à Ziwani”, a dit M. Aketch…Un autre pasteur, le Dr Karanja, a mentionné le scandale des ” bébés miracles “. Il a condamné le gouvernement “pour avoir persécuté l’homme oint de Dieu qui accomplit des miracles qui dépassent la compréhension humaine“. Il a donné en exemple  l’histoire d’une femme appelée Cassandra “qui avait le SIDA , mais qui a été guérie quand l’archevêque a prié pour elle”. Deya est monté sur scène à 15h33. “Je me sens ému et heureux d’être au Kenya”, a-t-il dit. Il a ensuite parlé du but de son retour : faire des miracles. “Je suis ici pour guérir vos maladies et tuer ceux qui vous envoûtent“, a-t-il dit. “Mon Jésus tue les sorcières.” La congrégation a rugi de joie lorqu’il a promis de leur enlever leur pauvreté et leurs maux. Deya a dit à ses fils de ” me laisser les miracles et de servir la parole de Dieu pendant la semaine de croisade “.  (Deepl traduc.)

https://www.nation.co.ke/news/Is-it-the-Truth-or-Deya-Followers-prefer-the-latter/1056-5387178-e7df8j/index.html

Le télévangéliste Acton Bowen plaide coupable à des accusations de violence sexuelle contre plusieurs enfants

Patheos.com 2 DÉCEMBRE 2019, PAR Michael STONE – Le populaire télévangéliste de l’Alabama Acton Bowen plaide coupable pour 28 accusations de viol et d’agression sexuelle sur plusieurs enfants âgés de 12 à 16 ans. Avant son arrestation en 2018, Bowen était l’animateur de xlroads TV, une émission mondiale qui touche des millions de personnes chaque semaine.

Rapports AL.com : Paul Acton Bowen, accusé dans les comtés de Jefferson et d’Etowah, faisait face à des accusations criminelles, notamment d’avoir séduit un enfant pour un acte sexuel, de sodomie, de voyager pour rencontrer un enfant pour un acte sexuel et de violence sexuelle impliquant six victimes différentes âgées entre 13 et 16 ans… Avant d’être arrêté pour viol et agression sexuelle d’enfants, Bowen, fondateur d’Acton Bowen Outreach Ministries, était un jeune évangéliste très populaire et l’animateur de xlroads TV, “une émission mondiale regardée chaque semaine par des millions d’adolescents et d’adultes dans chaque ville des États-Unis et plus de 170 pays dans le monde”… Selon certaines informations, Bowen aurait offert à ses victimes mineures des centaines de dollars pour des actes sexuels, des victimes qu’il a rencontrées par le biais de son ministère auprès des jeunes. La sentence est attendue dans le courant du mois prochain, et Bowen risque la réclusion à perpétuité…”Si les enfants se faisaient violer par des clowns aussi souvent que les enfants se font violer par des prédicateurs, ce serait illégal d’emmener votre enfant au cirque.” – Dan Savage – (Deepl traduc.)

https://www.patheos.com/blogs/progressivesecularhumanist/2019/12/televangelist-acton-bowen-pleads-guilty-to-sexually-abusing-multiple-children/

Thérapie de conversion : “Mes parents ont voulu “guérir” mon homosexualité”

France Culture 16/10/2019 – Pendant sept ans, Kailey a été contraint par ses parents de suivre une thérapie de conversion pour “guérir” de son homosexualité. Un projet de loi en préparation porte sur “les pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne” c’est à dire : les thérapies de conversion. Le but de la future loi est d’interdire ces pratiques. Récit de Kailey qui a subi une “thérapie de réorientation sexuelle”. Tout commence par une soirée pyjama entre deux copains qui est l’occasion d’un premier bisou. “Ce soir-là, on s’embrasse ! Un bisou d’enfant, on a 7 ans ! Et là, je vois ma mère effondrée : « pourquoi tu me fais ça ? ». Elle m’emmène à l’église où le pasteur m’annonce que je suis possédé par le « démon de l’homosexualité ».Qu’est-ce que l’homosexualité pour un garçon de 7 ans ; Kailey s’interroge. Le pasteur prie et impose les mains avec pour objectif : « d’affaiblir le démon ». “On me fait passer pour la malédiction de la famille, là, j’ai commencé à ressentir de la colère, et de la rancœur envers mes parents.  On me dit que « j’ai des manières » ? Laissez-moi vivre ma vie de petit garçon !”

A l’entrée au collège, il découvre les relations homosexuelles assumées de ses camarades de classe. De 12 ans à 20 ans, il se comporte comme on l’attend de lui, « comme un garçon parfait ». Jusqu’au jour où il décide de s’émanciper et annonce au grand jour : « Bon voilà les gars, je suis gay ! j’étais mort aux yeux de mon grand frère ! ». Reportage : Rémi Dybowski-Douat   Réalisation : Emmanuel Geoffroy

Douze Tribus : les enfants “fessés 30 fois par jour” , selon un ex-membre

Par Alison Piotrowski, 29 oct. 2019 – Dix-huit ans après son passage dans la secte religieuse des Douze Tribus, Matthew Klein est toujours marqué.  “Non seulement ils contrôlent vos soins médicaux, mais ils contrôlent aussi votre alimentation, quand vous voyez votre famille, ils essaient de contrôler quand vous faites l’amour avec votre femme, ils essaient de contrôler vos enfants “, a-t-il dit à A Current Affair.

“Une fois qu’on y est depuis un certain temps, on se rend compte que tout le monde n’est pas égal. Il y a des dirigeants et toute une hiérarchie en son sein. C’est très similaire à la Ferme des Animaux.”  Klein, son épouse Tysha et leurs deux enfants se sont joints aux Douze Tribus en 1999, attirés par leur style de vie communautaire et leur foi inébranlable. Les Douze Tribus se présentent comme un groupe religieux accueillant, cultivant des produits sur leurs propriétés de Nouvelle-Galles du Sud et vendant de la nourriture dans leurs cafés. Pour Klein, c’était un mode de vie simple. Au cours des six premiers mois au sein de la branche australienne du groupe, Tysha a donné naissance à un autre fils.

Quelques semaines plus tard, leur bébé a commencé à avoir des difficultés respiratoires. Les anciens les ont découragés de chercher de l’aide médicale de l’extérieur.

Selon Klein, les manuels de formation des enfants des Douze Tribus fournissent des instructions détaillées sur les mesures disciplinaires sévères pour les enfants, dès l’âge de six mois.

“Ils recevaient la fessée matin et soir,” dit-il. “On leur donnait la fessée 20 à 30 fois par jour. Chacun d’entre eux est six coups sur la main avec une fine baguette.” – The Twelve Tribes a été fondé dans les années 1970 par Eugene Spriggs, ancien professeur de lycée et showman de carnaval à Chattanooga, Tennessee. Spriggs créa les Douze Tribus comme un mélénge de judaïsme et de christianisme, prêchant à ses disciples de vivre selon le “premier testament”. Quand les membres se convertissent, ils sont baptisés avec des noms hébreux, donnent leur argent et leurs biens, et vivent ensemble dans une commune. La branche australienne de la tribu a été formée au début des années 90, lorsque Spriggs a envoyé deux Américains pour installer le groupe dans les Blue Mountains – Scott Sczarnecki et William Nunnally.

Aujourd’hui, les membres vivent dans l’une de leurs deux bases de Sydney : une maison patrimoniale à Katoomba et une propriété de 45 acres juste à l’extérieur de Picton. Le groupe exploite The Yellow Deli à Katoomba et The Common Ground Bakery à Picton. “Ils ne paient pas de salaire, ils ne paient pas de pension de retraite, ils ne paient pas d’assurances, ils ne paient rien. Ils ne paient pas d’impôts parce qu’apparemment, c’est une église. Et je ne sais pas où va tout cet argent “, dit Klein. Les enfants des Douze Tribus sont mis au travail dès leur plus jeune âge. Tessa, la fille de Klein, âgée de 23 ans, se souvient d’avoir été envoyée travailler dans une fabrique de bougies à l’âge de cinq ans. “Travailler avec cette cire bouillante, comme y tremper des bougies, comme si elle était complètement seule “, dit-elle à A Current Affair. Rosemary Cruzado a quitté les Douze Tribus en 2010 après presque 14 ans. “On m’a lavé le cerveau tout le temps où j’étais là… comme si j’étais incapable de penser à quelque chose de façon critique.”  Cruzado a eu deux grossesses pendant son séjour là-bas. À 38 semaines pendant sa dernière grossesse, le bébé a cessé de donner des coups de pied et Rosemary a eu des crises. Les chefs australiens de la tribu ne voulaient pas qu’elle aille à l’hôpital. Elle se souvient de William Nunnally lui disant explicitement : “Tu ne peux pas finir à l’hôpital.”

Le bébé de Cruzado est mort in utero, et a été enlevé immédiatement. “Ils nous ont mis tellement sur le dos, mon mari et moi, qu’ils ont dit que c’était de notre faute si Dieu ne pouvait pas vraiment nous bénir avec un bébé vivant à cause de notre péché,” dit-elle. Alors qu’il vivait dans les Douze Tribus, Matthew Klein s’est convaincu que le groupe religieux fanatique n’était pas une secte. Une fois sorti, il a vite changé d’avis.  (Deepl traduc)    https://www.9news.com.au/national/twelve-tribes-a-current-affair-investigation-religious-sect-claims-from/5b7e2ad4-cede-4a58-842c-7a6e4c78c527

Un suspect mis en examen pour des violences contre des enfants dans une secte près de Pau

Par LEXPRESS.fr avec AFP, le 03/12/2019 – Il s’agit de la secte Tabitha’s Place qui est dans le viseur de la justice depuis plus de 20 ans:

Retour à Tabitha’s Place. Une personne a été mise en examen ce mercredi pour des soupçons de “violences aggravées” sur des enfants, au lendemain d’une vague d’interpellations à Sus, dans les Pyrénées-Atlantiques, dans cette communauté sectaire soupçonnée notamment de violences envers des mineurs. Selon La République des Pyrénées, il s’agit d’une mère de famille, qui a été laissée libre sous contrôle judiciaire. “Les investigations se poursuivent”, a précisé la procureure de Pau Cécile Gensac, ajoutant que d’autres personnes étaient entendues mercredi par les enquêteurs…Une information judiciaire avait été ouverte en 2014 à la suite d’informations données par un ancien adepte de la communauté, suivie par une autre en mars 2019 après un reportage télévisé fin 2018. Les deux procédures ont été jointes, a précisé le parquet. Dans le cadre de la première information judiciaire, dix personnes avaient été placées en garde à vue en 2015 et des enfants avaient fait l’objet de placement provisoire, lors d’une opération de gendarmerie de grande envergure. L’enquête portait sur “des faits d’abus de vulnérabilité dans le cadre d’un mouvement à caractère sectaire, des faits de violences sur mineurs concernant les conditions d’éducation, et des faits de travail dissimulé” de Tabitha’s Place, un mouvement religieux installé depuis 1983 à Sus et aussi connu sous le nom d'”Ordre apostolique“, “Douze tribus” ou “Ruben and Brothers“. En mars 2002, 19 membres de Tabitha’s Place avaient été condamnés par la cour d’appel de Pau pour “soustraction aux obligations légales des parents”, notamment refus de scolarisation et de vaccination de leurs enfants. En 1997, un enfant de 19 mois y était décédé faute d’alimentation et de soins. Ses parents avaient été condamnés à douze ans de réclusion criminelle

Après avoir “rejeté” l’évangile de la prospérité, Benny Hinn veut à nouveau “de l’argent de démarrage”.

PAR HEMANT MEHTA , 13 SEPTEMBRE 2019 – Le guérisseur et télévangéliste Benny Hinn avait reçu les éloges  de la presse pour avoir dit qu’il a corrigé sa propre théologie et pense maintenant que  “c’est une offense au Seigneur… de dire de faire une offrande de 1000$.” En d’autres termes, il ne demandera plus de “capital d’amorçage” comme le font tant de télévangélistes… il semble qu’il se soit ravisé… Hinn a posté cette vidéo sur le site Web de son ministère hier et elle est pratiquement identique à ses habitudes anciennes de faire des appels de fonds comme dans la période d’avant la révélation où il déclarait que l’évangile doit être désintéressé…À 20h 30, Hinn déclare très clairement : … Maintenant tu sais quoi faire. Il faut semer…. Il y a un numéro à l’écran. Tu l’appelles maintenant et tu sèmes ta semence. Et croyez que votre miracle est en route ! … Soit,  il a oublié sa propre politique “révisée”, soit il a menti à son public la semaine dernière quand il a dit qu’il était un homme changé. C’est un télévangéliste, vous devinez la bonne réponse.

https://friendlyatheist.patheos.com/2019/09/13/after-rejecting-the-prosperity-gospel-benny-hinn-wants-seed-money-again/

Mexique: Baptême collectif de milliers de fidèles d’un leader religieux incarcéré pour abus sexuels

Naason Joaquin Garcia, leader de l’église La Lumière du Monde, est accusé d’abus sexuel sur mineurs et de pornographie infantile

20minutes.fr , le 14/08/19 – Des milliers de personnes ont participé jusqu’à ce mercredi à Guadalajara (Mexique) à la cérémonie annuelle de baptême de l’église La Lumière du Monde. Mais celle-ci a eu lieu sans le leader du mouvement, Naason Joaquin Garcia, qui se trouve emprisonné aux Etats-Unis. L’homme, âgé de 50 ans, a été arrêté le 3 juin dernier à l’aéroport de Los Angeles. Celui que ses fidèles considèrent comme le dernier apôtre du Christ est accusé de 26 délits, notamment d’abus sexuel sur mineurs et de pornographie infantile. Selon l’enquête du bureau du procureur de Californie, il obligeait de jeunes filles à pratiquer des actes sexuels et les menaçait en leur disant qu’aller contre les désirs de « l’apôtre » revenait à s’opposer à Dieu. La cérémonie de baptême a débuté lundi à Guadalajara avec 2.300 personnes qui ont adhéré au culte pentecôtiste créé en 1926 par le père du leader actuel. Depuis sa cellule, Naason Joaquin Garcia a d’ailleurs envoyé une lettre à ses fidèles, lue au début de l’événement. « Le plan de Dieu est parfait, même s’il n’est parfois pas agréable », dit-il dans le texte, ajoutant qu’il avait pour tâche de « prêcher la parole » parmi ses codétenus russes, et ainsi faire de nouveaux adeptes en Russie, en Ukraine et en Croatie. D’autres milliers de baptêmes ont suivi, et ce rassemblement dit de la « sainte convocation » devait culminer ce mercredi avec la « sainte cène ». Au total, des centaines de milliers de personnes participent à l’événement. Ce culte revendique deux millions d’adeptes au Mexique et trois autres millions à l’étranger.                     https://www.20minutes.fr/monde/2583411-20190814-mexique-bapteme-collectif-milliers-fideles-leader-religieux-incarcere-abus-sexuel

Les pasteurs font face à des questions après avoir vendu des propriétés de l’église et acheté une maison au bord du lac d’un million de dollars

Par Leonardo Blair, Christian Post Reporter,  9 septembre 2019 – Un couple de pasteurs d’Eden Prairie, au Minnesota, est maintenant confronté à des questions difficiles après avoir vendu leur église de longue date à des promoteurs, puis s’être lancés dans la construction d’une maison luxueuse d’un million de dollars au bord du lac en disant à leurs membres que Dieu veut maintenant qu’ils adorent dans des “micro églises” situées dans leurs maisons. Bill et Sharon Predovich, pasteurs principaux du Resurrection Life Church and World Ministry Center qu’ils ont fondé il y a 30 ans, n’étaient pas immédiatement disponibles pour discuter de leur nouvelle vision avec le Christian Post lundi, mais ont insisté dans un rapport ABC 5 que les transactions immobilières étaient appropriées…Jeff Proctor, membre de longue date, a déclaré à ABC 5 que son épouse et lui avaient refusé une demande d’accueillir une micro-église chez eux et avaient exprimé leurs inquiétudes sur la façon dont les finances de l’église seraient gérées.”Nous avons tous été très déçus… Ils nous ont tous tenus dans l’ignorance au sujet de la vente de l’église “, dit Proctor. “Tant que l’argent est utilisé pour répandre l’évangile – s’ils le dépensent pour des choses personnelles, j’ai un problème, ” dit-il.

Sur le site web de l’église, un orateur nommé le Révérend Chris Harken a dit à la congrégation dans un sermon en juillet : “C’est le plan de Dieu…(Deepl traduc.)

https://www.christianpost.com/news/pastors-face-questions-after-selling-church-property-and-buying-million-dollar-lakefront-home.html

Le pasteur de la Megachurch, Apollo Quiboloy, aurait fait sortir clandestinement plus de 100 000 $ des États-Unis.

Par Leonardo Blair, Christian Post, 13 septembre 2019 – Le pasteur philippin controversé Apollo Quiboloy, qui a été arrêté par des agents fédéraux à Honolulu, Hawaii, l’année dernière après que des armes et 350 000 dollars aient été trouvés dans son jet privé, a été accusé d’avoir déjà fait sortir des centaines de milliers de dollars du pays en fraude. Quiboloy, qui a fondé l’Eglise du Royaume de Jésus-Christ, qui selon lui compte 4 millions de dîmeurs aux Philippines et 2 millions dans d’autres pays, dont les États-Unis, aurait fait sortir de l’argent du pays en contrebande à deux reprises en 2013 et 2014, a rapporté Hawaii News Now…Kristina Angeles, ancienne membre de l’église, a déclaré avoir vu Quiboloy et Felina Salinas, une directrice de la branche hawaïenne de l’Église Quiboloy, ancien membre de l’Église pentecôtiste unie, a fondé l’Église du Restorationnisme en 1985 après avoir dit avoir reçu un appel de Dieu. Selon le Asia Times, Dieu est venu à sa mère sous la forme d’un nuage après sa naissance, et a déclaré : “C’est mon fils.” Depuis lors, il s’est enrichi et considère le président philippin Rodrigo Duterte comme un ami de longue date. Dans une interview accordée à ABC News en 2010, il a affirmé que chaque membre de son royaume partageait ses richesses et qu’il était le bienvenu dans son manoir. Il a ajouté que Dieu lui a révélé en 1983 qu’il devrait posséder un jet et que chacun devrait accepter ce qu’il reçoit de Dieu dans la vie, même si c’est la pauvreté.(Deepl traduc.)

https://www.christianpost.com/news/megachurch-pastor-apollo-quiboloy-allegedly-smuggled-over-100k-out-of-the-us.html

Arrestation de praticiens en thérapie de conversion pour trafic de garçons

Par Tracy E. Gilchrist 21 août 2019 – Gary Wiggins et son épouse, Meaghan Wiggins, qui ont sauté d’un état à l’autre en ouvrant des camps “religieux” abusifs, ont finalement été arrêtés. L’ancien chef d’un camp de thérapie de conversion en Alabama, qui aurait utilisé une ceinture pour battre le “démon[homosexuel]” des garçons qui y ont été envoyés, a été inculpé par un grand jury pour trafic d’êtres humains dans un nouveau foyer religieux qu’il avait fondé avec sa femme au Texas.Gary Wiggins et son épouse, Meaghan Wiggins, qui dirigeaient le Joshua Home, un prétendu “foyer pour garçons en difficulté” dans le comté de Burnet, Texas, sont accusés de trafic de garçons mineurs et de les forcer à travailler, selon KXAN, la chaîne de télévision Austin. Il y a un an, huit garçons âgés de 10 à 17 ans ont été retirés de la maison au cours d’une perquisition ; les Wiggins avaient déménagé leur entreprise de Pineville, au Manitoba, avant que les autorités ne puissent enquêter sur des accusations semblables. Au moment de la perquisition en mai 2018, les garçons n’ont porté aucune accusation contre le couple qui devait rendre compte d’accusations criminelles. Les Wiggins ont quitté l’État et sont retournés en Alabama jusqu’à récemment, lorsque les enquêteurs les ont retrouvés et les ont renvoyés dans le comté de Burnet. Avant que les Wiggins ne s’installent dans le Missouri, ils dirigeaient la Blessed Hope Boys Academy à Robertsdale, en Alabama, où l’on appelait Wiggins le frère Gary. L’école fermée a fait l’objet d’une enquête au cours de laquelle les garçons qui y avaient été envoyés ont dénoncé les mauvais traitements, notamment l’exercice forcé, l’isolement cellulaire, le refus de nourriture et diverses tactiques de thérapie de conversion. “Il a enlevé sa ceinture et a commencé à se balancer “, a dit Lucas Greenfield, dont la mère l’a envoyé à Blessed Hope parce qu’il est homosexuel, en 2017. Greenfield a dit à la police en 2016 que Gary Wiggins a dit aux garçons qu’il avait terrorisé  : ” Je vais chasser le démon qui est en toi et te rendre hétéro “. Un ancien professeur du camp a confirmé les allégations de Greenfield concernant les tentatives de Wiggins de déshonorer les garçons. Pendant sa prédication, Frère Gary disait parfois aux garçons : ” C’est juste que c’est bizarre. T’es quoi, pédé ? T’es pédé, fiston ?” Rodney Pinkston a dit 20/20. Gary et Meaghan Wiggins sont chacun détenus en vertu d’une obligation de 100 000 $.                          (Deepl traduc.) 

https://www.advocate.com/crime/2019/8/21/conversion-therapy-ringleaders-arrested-trafficking-boys

“Que l’esprit de l’homosexualité te quitte” : plongée dans les thérapies de conversion en France

France-Inter, par Adrien Bossard, Julie Pietri , 2 septembre 2019. une mission parlementaire “sur les pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne” a été lancée cet été en France. Elle débute son travail d’auditions à l’Assemblée nationale cette semaine. Le but : interdire ces pratiques encore mal identifiées en France. Le but de ces “stages” ou “séminaires” est d’amener une personne homosexuelle à changer d’orientation sexuelle… ou à choisir la chasteté. Aux États-Unis, on les appelle les “thérapies de conversion”.  Plus confidentielles, plus secrètes en France, elles revêtent d’autres noms : “stages”, “soins” et “séminaires”. Mais le but est le même : encadrées par des religieux ou des psys, elles veulent amener une personne homosexuelle à changer d’orientation sexuelle… ou à choisir la chasteté.

Ils ne sont encore que marginaux, mais en France aussi commencent à émerger des témoignages glaçants. Électrochocs, jeûnes sévères, exorcisme. “Les courants les plus durs de toutes les religions considèrent l’homosexualité et la trans-identité comme des désordres et des choses à combattre”, constate Anthony Favier, responsable du mouvement homosexuel chrétien David et Jonathan. “Il existe avec des variantes, dans chacun de ces groupes confessionnels, des pratiques pour faire en sorte que des personnes n’aient pas de rapport sexuel ou reviennent à des pratiques hétérosexuelles”.  Manu a vécu l’une de ces “thérapies”. Homosexuel, membre d’une communauté évangélique durant près de 15 ans, il explique qu’au départ, il arrivait à “bien vivre et sa foi et sa sexualité”, mais petit à petit, à force de lectures de textes et d’allusions, il est amené à participer à un séminaire, en février, à Dunkerque. “Ça a commencé par six jours de jeûne. Au bout de ces six jours, il y a eu une journée de ‘délivrance’ raconte-t-il. “Des pasteurs vous entourent, en hurlant des formules comme ‘Que l’esprit de l’homosexualité te quitte’C’était une atmosphère très particulière. Avec la fatigue, avec l’émotion, avec la musique, avec l’apposition des mains, on se retrouve souvent par terre. Personnellement, j’ai été jusqu’aux vomissements. Je suis sorti de là comme libéré, mais évidemment ça n’a pas duré”. Thierry le Gall, du Conseil National des Évangéliques de France (CNEF), dénonce ces pratiques qui ressemblent plus, dit-il, à “des dérives sectaires”S’il rejette toute forme de violence ou de contrainte, la religion, par la prière, par les discussions, a selon lui un rôle à jouer…Dans la proposition de loi prévue pour début 2020 et qui est amenée à évoluer au cours des prochains mois avec le travail de la mission parlementaire, toute “thérapie de conversion” ou pratique qui altère la santé physique ou mentale d’une personne serait punie de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende

ANGLETERRE – SECTE EVANGELIQUE “JESUS ARMY” – DES ACTIFS POUR 56 MILLIONS D’EUROS – DES VIOLS SUR ENFANTS – LES VICTIMES DEMANDENT REPARATION
Centre de Cartographie et d’Etudes des Croyances. 19 07 19 – FONDATEUR NOEL STANTON est décédé en 2009 – création du mouvement en 1969 “M. Stanton a fondé le JFC sur une énorme entreprise de magasins, d’entreprises et de deux grandes exploitations agricoles, générant un chiffre d’affaires annuel de plusieurs millions de livres. Après sa mort en 2009, l’église a transmis à la police du Northamptonshire les allégations d’infractions sexuelles contre Stanton et d’autres personnes. Des centaines d’anciens membres de l’armée de Jésus réclament des dommages et intérêts pour des abus présumés au sein de la secte religieuse.Des ex-membres ont expliqué à la BBC comment des enfants avaient été victimes d’abus sexuels, physiques et émotionnels à une “échelle prolifique”, la plupart des plaintes ayant trait à des incidents survenus dans les années 1980 et 1990. La secte baptiste est sur le point de fermer mais fait l’objet d’une nouvelle enquête de police. L’armée de Jésus a présenté ses excuses à quiconque “a déjà fait du mal” et a exhorté les victimes à contacter la police. Dix personnes de l’Église de la communauté de Jésus – connue plus tard sous le nom de l’armée de Jésus – ont été condamnées pour diverses infractions sexuelles…Les membres de la communauté vivaient sous l’autorité incontestée du créateur du mouvement, Noel Stanton… La BBC peut maintenant révéler que 43 personnes qui étaient actives dans l’église ont été associées à des informations faisant état d’abus sexuels et physiques historiques. Il est entendu que d’autres allégations ont été mises au jour, telles que viols, intimidation, lavage de cerveau, travaux forcés, servitude financière et “sévices barbares” de jeunes garçons par des groupes d’hommes. Jesus Army ferme ses portes après des plaintes pour abus sexuel sur des enfants.  https://www.bbc.com/news/uk-48447066

Le pasteur d’une église évangélique parisienne mis en examen pour viols

Le Monde, par Cécile Chambraud,  le 01.07 2019  – Ce prêcheur coréen de 47 ans a été placé en détention provisoire. La Mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) pointe une « problématique d’emprise ».  La vie de l’Eglise évangélique baptiste de toutes les nations (EBTN) a basculé entre Noël 2018 et la fin janvier 2019. Une grave crise interne à la famille de son chef charismatique, le pasteur David Song Young-chan, 47 ans, a en quelques jours débouché sur l’implosion de cette communauté religieuse coréenne de Paris, fondée en 2003 et établie dans la très bourgeoise rue de Lille, dans le 7e arrondissement de la capitale. Trois mois plus tard, le 19 avril, le pasteur Song a été mis en examen pour viol commis par personne ayant qualité de conjoint, viol par personne abusant de l’autorité, violences et agressions sexuelles. Les plaintes proviennent de son épouse et d’une paroissienne pour les viols, de ses enfants et de sa femme pour les violences. Depuis le 9 mai, il est en détention provisoire. Selon son avocate, Me Julie Fabreguettes, « il conteste toutes les accusations » portées contre lui. Longtemps, la femme et les trois enfants du pasteur Song ont vécu à l’écart de l’EBTN. Ils habitaient à Roubaix (Nord) tandis qu’il exerçait l’essentiel de son ministère à Paris, ne se rendant au domicile familial que du vendredi soir au dimanche matin. La cellule familiale dépensait au plus juste, économisant chaque centime pour lui permettre de se consacrer à sa mission – il leur a dit ne toucher qu’un salaire très faible et dépenser tout le reste au profit de son Eglise. Conformément aux consignes du père, ils vivaient en vase clos, avec interdiction d’utiliser les réseaux sociaux et de lire autre chose que ses prêches. En septembre 2018, ils le rejoignent à Paris, dans un appartement situé au-dessus de l’église, leur fille aînée ayant été admise dans une classe préparatoire de la capitale.

Menaces de mort – Rapidement, la situation tourne à l’aigre. « Depuis longtemps, mon père nous [ses enfants] frappait beaucoup, accuse aujourd’hui son fils de 17 ans, Laviel. Nous ne nous sommes jamais plaints. D’une certaine manière, on considérait cela comme “normal”. Puis nous avons découvert qu’il frappait aussi notre mère. Et ça, nous ne pouvions pas l’admettre. Mais nous continuions à croire qu’il était un bon pasteur et nous n’en avons jamais parlé. » Mais juste avant Noël, alors qu’elle est en déplacement en Allemagne avec son mari, Mme Song envoie un message de détresse à ses enfants. Réfugiée dans les toilettes de l’hôtel, terrifiée, elle leur dit que leur père l’a menacée de mort. « Ce soir-là, on a eu vraiment très peur. Je lui ai dit de s’enfuir », affirme Laviel Song. Ce que sa mère finit par faire.

Meurtre, accusations de violence envers les enfants pour les parents dont le bébé est mort

Craig Lyons | Lansing State Journal | 25 juillet 2019 – LANSING – Un juge a accepté d’inculper pour meurtre les parents d’un nouveau-né décédé parce qu’ils n’avaient pas demandé de soins médicaux pour des motifs religieux. Le juge James Jamo jeudi a autorisé les procureurs du comté d’Ingham à porter de nouvelles accusations de meurtre et de sévices à enfant contre Joshua et Rachel Piland. Le couple, dont la fille Abigail est décédée trois jours après sa naissance, avait déjà été accusé d’homicide involontaire coupable… Joshua et Rachel Piland ont d’abord été accusés d’homicide involontaire après que leur nouveau-né, Abigail, soit décédé des suites d’une jaunisse en refusant un traitement médical, en invoquant leurs croyances religieuses. Les Piland ont été arrêtés et inculpés en lien avec la mort d’Abigail en 2017. Joshua et Rachel Piland seront désormais tous deux accusés de meurtre et de mauvais traitements infligés à des enfants au premier degré, qui sont tous deux passibles d’une peine maximale d’emprisonnement à vie. Les accusations d’homicide involontaire coupable étaient passibles d’une peine maximale de 15 ans. Abigail est née le 6 février 2017 sous les soins d’une sage-femme… Lors d’une visite le lendemain, la sage-femme leur a dit que le bébé avait la jaunisse et qu’il devait être emmené chez le médecin ou à l’hôpital, car la maladie pouvait mettre sa vie en danger. Les Pilon ont gardé le bébé à la maison, où elle est morte le 9 février. Le couple a ensuite demandé à ses amis et aux autres membres de l’église de prier pour la résurrection de l’enfant. La police de Lansing a dit avoir trouvé le bébé mort sur lequel on priait en arrivant à la maison après qu’un parent eut avisé la police du décès. (Deepl traduc.)    https://amp.lansingstatejournal.com/amp/1825814001

Reconnu coupable d’agression sexuelle: le pasteur Mukendi de retour devant ses fidèles

Alexane Drolet | TVA Nouvelles – Agence QMI – 11 juillet 2019 – Le pasteur Paul Mukendi était de retour devant ses fidèles ce jeudi soir à l’église Parole de vie de Québec, où il a promis de livrer «un culte puissant».- «Ce sont des moments difficiles. Des moments d’épreuve, mais nous rendons grâce à Dieu en toute chose», a-t-il dit à son arrivée à l’église. «Je me sens bien, tout à fait d’attaque. Je suis content de retrouver tout le monde, ma ville, mon église, ma famille.» – Lundi dernier, la cour d’appel a permis la remise en liberté du révérend de 41 ans, qui a été reconnu coupable des neuf chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont agression sexuelle, voies de fait et menaces de mort. Lors de son verdict, Paul Mukendi avait immédiatement interjeté appel de sa culpabilité. Après délibération, la juge Geneviève Cotnam a rendu cette décision, estimant que la confiance du public envers le système de justice ne sera pas atteinte malgré la gravité des accusations et la remise en liberté du révérend. Un délai «inhabituel» de deux mois a été annoncé entre la date du verdict et la prochaine date d’audience, le 28 août prochain, ce qui a penché en faveur du pasteur. Lors de sa décision, la juge Gotnam a tout de même ajouté des conditions de remises en liberté de l’homme qui était détenu à l’Établissement de détention de Québec. Entre autres, Mukendi ne peut faire une demande de passeport, quitter la province de Québec et approcher la victime ou ses proches. Les représentations sur la peine ont été fixées au 28 août, mais la sentence officielle pourrait seulement être prononcée dans plusieurs mois. Si la condamnation est maintenue, le pasteur pourrait faire face à plusieurs mois de prison.

https://www.tvanouvelles.ca/2019/07/11/reconnu-coupable-dagression-sexuelle-le-pasteur-mukendi-promet-de-livrer-un-culte-puissant

Le Centre d’accueil universel (CAU) : une présence qui intrigue

La Nouvelle République, 28/08/2019  – En 1995, un rapport parlementaire avait donné lieu à la publication d’une liste de mouvements identifiés comme des sectes en France. Depuis plusieurs années, il n’est plus possible de se référer à cette liste car ces mouvements ont beaucoup évolué et d’autres phénomènes sont, au contraire, apparus. Difficile donc d’évaluer le phénomène de l’emprise en Touraine… Mais plus récemment, c’est un puissant mouvement en provenance du Brésil, le Centre d’accueil universel (CAU) qui s’est discrètement installé, dans des locaux de l’avenue de Grammont. Il distribue en ville de mystérieux tracts invitant les gens – et notamment les femmes – à le rejoindre sur Instagram via un groupe appelé Godllywood. France. Le CAU serait en réalité la nouvelle appellation de l’Église universelle du royaume de dieu, un mouvement fondé en 1977 par Edir Macedo, un employé de la loterie nationale brésilienne. La doctrine de l’Église universelle du royaume de dieu (EURD) s’articule essentiellement autour de deux notions : la guérison spirituelle et la théologie de la prospérité. Pour l’EURD, la plupart des maux actuels (dépression, sida, chômage…) sont dus à des esprits malins, mais grâce à un rituel spécifique, il est possible de les exorciser et de retrouver la santé. Elle développe aussi la théologie de la prospérité par laquelle les adeptes sont donc fortement incités à faire des offrandes… pour obtenir la richesse en retour. La présence à Tours de ce mouvement intrigue forcément.

Fraude, jets privés et une Lamborghini : 10 télévangélistes qui ont fait face à la controverse

Joshua Bote – USA TODAY – 18 juin 2019 – Au cours de l’année écoulée, des télévangélistes ont été pris dans la controverse, d’une manière ou d’une autre… https://eu.usatoday.com/story/news/nation/2019/06/17/joel-osteen-kenneth-copeland-10-televangelists-trouble/1471926001/

Kenneth Copeland – Copeland justifiait sa jet-set en disant qu’il ne pouvait pas évangéliser sans l’avion. “Si je prenais un vol commercial, il faudrait que j’arrête 65% de ce que je fais”, a-t-il déclaré à la journaliste Lisa Guerrero…Il possède un aéroport près de son ministère Kenneth Copeland à Fort Worth.

Jesse Duplantis – Le ministre louisianais Jesse Duplantis, lui-même impliqué dans le scandale de l’avion à réaction de Copeland, a été ciblé pour son propre style de vie. Il prétend que Dieu lui a dit qu’il avait besoin d’un jet privé – en particulier, un Falcon 7X, capable de transporter 12 à 16 passagers à des vitesses allant jusqu’à 700 mph. “Aujourd’hui, certains pensent que les prédicateurs ne devraient pas avoir de jets “, a déclaré M. Duplantis dans une vidéo publiée en 2018. “Je crois vraiment que les prédicateurs devraient avoir tous les moyens possibles pour faire prêcher cet Evangile au monde.”  Dans la même vidéo, il montrait une photo des trois avions appartenant à son ministère qui portait la légende “Il ne s’agit pas de possessions, il s’agit de priorités”.

Gloria Copeland – La femme de Kenneth Copeland, Gloria, est elle-même prédicatrice. Elle a cofondé Kenneth Copeland Ministries avec son mari et a été l’un des ministres évangéliques du président Donald Trump. Dans une vidéo publiée sur la page Facebook du ministère, elle proclame que les enfants n’ont pas besoin d’un vaccin contre la grippe parce que Jésus a déjà “porté notre maladie”. “Nous n’avons pas de saison de la grippe”, dit-elle. “Et ne le recevez pas quand quelqu’un vous menace avec “Tout le monde a la grippe”…

Franklin Graham – Fils du célèbre prédicateur Billy Graham, a récemment fait l’objet de critiques à la suite de commentaires incendiaires sur le candidat démocrate Pete Buttigieg. “En tant que chrétien, je crois en la Bible qui définit l’homosexualité comme un péché, quelque chose dont il faut se repentir, et non quelque chose dont il faut se vanter, louer ou politiser “, a-t-il écrit sur Twitter.

Pat Robertson – En tant qu’hôte du The 700 Club, Pat Robertson est l’un des télévangélistes très controversés. Il a défendu Trump avant les élections de 2016 après la sortie d’une cassette vidéo de Trump faisant des commentaires vulgaires sur les femmes. Robertson a comparé Trump à un phénix et l’a traité de “macho”. “Ils pensent qu’il est mort, il est revenu. Et il est revenu fort “, dit-il dans son émission.

Jim Bakker – Le télévangéliste Jim Bakker a été condamné à cinq ans de prison en 1989 pour 24 chefs d’accusation de fraude et de complot après avoir détourné des fonds de ses disciples pour son propre usage. Plus récemment, M. Bakker a tenté de vendre des propriétés dans le cadre de son projet de développement Morningside à thème chrétien au sud-ouest de Branson, au Missouri. M. Bakker a déclaré que son développement, situé dans les montagnes d’Ozark, est l’endroit le plus sûr où vivre lorsque l’apocalypse arrive.

Joel Osteen – À la suite de l’ouragan Harvey en 2017, le prédicateur Joel Osteen – qui dirige l’une des plus grandes églises d’Amérique avec 50 000 membres et un stade de 600 000 pieds carrés – a été critiqué pour ne pas avoir accueilli les personnes évacuées dans sa mégachurch de Lakewood. Un message sur les médias sociaux de la mégachurch a affirmé que le bâtiment était inaccessible à cause d’une “grave inondation”. Mais les gens du coin ont dit le contraire, en affichant des photos autour de l’église montrant des rues faciles d’accès. Quoi qu’il en soit, l’église et Osteen, dont la valeur nette s’élève à plus de 50 millions de dollars, ont fait l’objet d’une publicité négative. “Nous n’avons jamais fermé nos portes “, a déclaré M. Osteen au milieu de la controverse.

John Gray – Pasteur d’une méga église de Caroline du Sud, a offert à sa femme un VUS Lamborghini de 200 000 $ pour leur huitième anniversaire en 2018. Il s’en est suivi un flot de réponses négatives. “Dieu m’a aidé à réaliser le rêve de ma femme”, écrivait-il dans un article de l’Instagram montrant l’automobile de luxe…

Robert Jeffress – Ce pasteur a suscité beaucoup de controverse en raison de ses sentiments envers la communauté LGBT, les mormons et les musulmans, affirmant que les musulmans pratiquent une religion qui “favorise la pédophilie”. Ces déclarations ont conduit Tim Tebow à annuler sa comparution à son église First Baptist Dallas Church en 2013. Il a été nommé l’un des conseillers évangéliques du président Trump et a attiré l’attention nationale lorsqu’il a affirmé que “Dieu a donné à Trump l’autorité d’éliminer Kim Jong-Un”, invoquant le livre des Romains de la Bible pour le faire.

John Hagee – Le fondateur controversé de la Cornerstone Church du Texas a fait les manchettes à maintes reprises pour ses déclarations reliant les phénomènes naturels au plan de Dieu. Il a dit en 2014 qu’une tétrade – ou quatre éclipses lunaires consécutives et complètes sur une période de deux ans – de lunes de sang marquait la fin des temps. Dieu crie littéralement au monde : “J’arrive bientôt”, dit-il. En 2008, il a suggéré que l’ouragan Katrina était la punition de Dieu pour la Nouvelle-Orléans qui planifiait une manifestation de fierté gaie pour la communauté LGBT. Après une vague de critiques, il s’est excusé par la suite : “En fin de compte, ni moi ni personne ne pouvons connaître l’esprit de Dieu concernant l’ouragan Katrina.”    (Deepl traduc)

Un jeune protestant sur 10 a quitté l’église parce qu’il ne s’y sentait pas « protégé du harcèlement sexuel »

Infochretienne.com 27 mai 2019 – « Les résultats de cette étude sont similaires aux recherches précédentes menées au fil des ans. Les fidèles et le cadre de l’église ont statistiquement moins de cas de comportement immoral, mais ces problèmes ont toujours une présence réelle. »Life Way Research vient de publier les résultats d’un sondage effectué en ligne auprès de 1815 fidèles protestants. https://www.infochretienne.com/pres-dun-jeune-protestant-sur-10-a-quitte-leglise-parce-quil-ne-sy-sentait-pas-protege-du-harcelement-sexuel/?mc_cid=3bc6fe3253&mc_eid=cc27b1ded4

 

Les églises de l’Armée de Jésus ferment leurs portes après des plaintes pour abus pédosexuels

(BBC.CO) 29 mai 2019 – Une église évangélique a fermé ses portes à la suite d’une série de cas historiques d’abus sexuels. Six hommes de la Jesus Fellowship Church – anciennement connue sous le nom de Jesus Army – ont été condamnés jusqu’à présent pour l’attentat à la pudeur et l’agression sexuelle de 11 victimes entre les années 1970 et 1990…La police du Northamptonshire a déclaré qu’environ 200 plaintes pour divers types d’abus ont été déposées. Ses enquêtes se poursuivent. À son apogée au début des années 2000, l’Armée de Jésus comptait environ 2 500 membres, dont des centaines vivaient ensemble dans des maisons communautaires…L’équipe de direction a ajouté que la baisse du nombre de membres à moins de 1 000 personnes a entraîné une diminution des dons, de sorte que l’organisation “n’a plus les ressources pour continuer comme avant”. (Deepl traduc.)

 https://www.bbc.co.uk/news/uk-48435075?fbclid=IwAR3D-u5jagk0HFP-viEwiDkqg8ldXR2vx6HUSxW7MebGif7DqO8QdSGnSyk

Un pasteur qui a violé sa fille de 14 ans est condamné à une peine de prison légère parce qu’homme de Dieu.

Metro.co.uk  lundi 13 mai 2019 – (USA) David Richards a été condamné à 12 ans de prison pour viol, inceste et agression sexuelle, bien que les procureurs aient demandé la peine maximale de 72 ans – Un pasteur risquant la prison à vie pour avoir violé sa fille de 14 ans a suscité la clémence d’un juge qui a été impressionné par sa foi religieuse présumée. David Richards, 41 ans, a été condamné jeudi à 12 ans de prison dans le comté de Knox (Tennessee) pour avoir violé sa fille adoptive – 60 ans de moins que la peine maximale demandée par les procureurs. Alors qu’il prononçait la sentence clémente, le juge Steve Sword a cité le travail de Richard en tant que pasteur et l’étude biblique qu’il a commencé en prison comme circonstances atténuantes. M. Richards a été reconnu coupable de viol, d’inceste et de voies de fait sexuelles par une figure d’autorité pour avoir maltraité sa fille, Amber Richards, pendant deux ans à partir de l’âge de 14 ans, selon le Knoxville News Sentinel… Richards a prétendu qu’il était innocent car il a pris la barre des témoins pour sa propre défense. Il a dit : “Je me tiens devant vous, condamné pour des crimes que je n’ai pas commis. Je crois simplement que le système s’est trompé dans cette affaire. Je ne sais pas pourquoi je suis ici… mais je suppose que c’est pour son but (celui de Dieu) “. (Deepl traduc.)

https://metro.co.uk/2019/05/13/pastor-raped-daughter-14-gets-light-prison-sentence-man-god-9515582/

Comment des fondamentalistes chrétiens américains ont financé l’extrême droite en Europe –             

nouvelobs.com  28 mars 2019 –  Par Sarah Diffalah – Ces dix dernières années, des groupes liés à l’administration Trump, à Steve Bannon et à des oligarques russes ont financé à hauteur de 50 millions de dollars une douzaine d’organisations européennes d’ultra-droite. Uneenquête réalisée par l’association indépendante américaine openDemocracy révèle pour la première fois l’étendue des financements émanant des groupes de fondamentalistes chrétiens américains pour arroser l’extrême droite européenne. …

Convention baptiste du Sud : Plus de 200 ministres, diacres et autres ont été reconnus coupables d’abus sexuels, selon le rapport

Le 12 février 2019, Par Corky Siemaszko – Un total d’environ 380 dirigeants et bénévoles baptistes du Sud ont fait face à des allégations d’inconduite sexuelle, selon une enquête publiée dans un journal… Une telle liste a été publiée lundi, mais pas par les baptistes. Le Houston Chronicle et le San Antonio Express-News dans une vaste enquête ont nommé 220 pasteurs, ministres, diacres, diacres, bénévoles, enseignants de l’école du dimanche et autres personnes qui ont été reconnus coupables d’abus sexuels sur des fidèles de l’église pendant 20 ans. Plus de 250 ont été inculpés. Selon le rapport, environ 380 dirigeants et bénévoles d’églises baptistes du Sud ont été confrontés à des allégations d’inconduite sexuelle impliquant plus de 700 victimes. Cela comprend ceux qui ont été condamnés, accusés de façon crédible et poursuivis avec succès. Selon le rapport, certaines des victimes ont été victimes d’agressions répétées et d’autres n’avaient que 3 ans. L’enquête qui a duré un an a également révélé que 66 pasteurs et d’ouvriers soupçonnés d’être des prédateurs continuent de travailler pour des églises baptistes.                          https://www.nbcnews.com/news/us-news/over-200-baptist-ministers-deacons-others-have-been-found-guilty-n970276

Suisse romande : le point sur les abus sexuels en milieu évangélique avec Jacques Poujol

Serge Carrel mercredi 13 mars 2019 – Une réaction à un commentaire sur lafree.info a poussé Serge Carrel à rencontrer le pasteur français Jacques Poujol pour évoquer la situation des abus sexuels parmi les pasteurs évangéliques de Suisse romande. Psychothérapeute et conseiller conjugal, ce formateur en relation d’aide, très actif dans notre région en lien avec le centre Horizon 9 à Genève et le centre Empreinte à Vevey, a accepté de parler de cette question délicate. Au vu de la trentaine d’années d’entretiens et de contacts que vous avez à ce jour avec l’ensemble du milieu évangélique romand, combien de pasteurs ou de responsables d’Eglise auraient commis un ou des abus sexuels ?Je les estime à une dizaine au moins sur cette trentaine d’années ! Qu’est-ce qui favorise de tels abus sexuels ? En premier lieu, c’est l’enseignement qui promeut l’inégalité homme-femme et la soumission de la femme à l’homme. Il y a une lecture des textes que nous devrions reprendre, mais on est là pour le moment devant un impensé. https://lafree.info/info/suisse/suisse-romande-le-point-sur-les-abus-sexuels-avec-jacques-poujol?fbclid=IwAR3kAwVVflBXgcDjZKfbTzkojDzPK3LEnojlO1D7w3P_dff79Ml8uL5UEVE

Show marketing et promesses de miracles : le business florissant des églises évangéliques en France

Les Inrocks – 20/11/18 – PAR Valentin Pacaud – Une église évangélique s’implante tous les dix jours en France. A Toulon, un pasteur incarne ce succès discret mais certain. Une réussite permise par la modernisation, des financements et la mise au rabais des miracles.

Ses lèvres tremblent légèrement, ses yeux se ferment, se crispent, et une larme s’échoue doucement sur son visage. Les bras tendus autour d’un peu de pain et de vin dans une position quasi-christique, Christian Fondacci, pasteur évangélique toulonnais, prophétise en ce soir de novembre 2017. “Ça sera très douloureux cette année”, annonce-t-il gravement. Dans le coin, une caméra le fixe…

“On veut toucher des gens riches et puissants” – A Toulon, son église, c’est le Christian Fondacci Ministère (CFM), une des 2 400 que compte le pays. Et en France, l’évangélisme est la religion qui progresse le plus. D’après une étude du Conseil national des évangéliques en France (CNEF), en janvier 2017, une nouvelle assemblée de Dieu s’implante tous les dix jours. Depuis 1970, leur nombre a triplé. Une réussite discrète dans une société laïque. Mais en Amérique du Sud, l’avancée est plus évidente. En 1970, 92 % de la population brésilienne se déclarait catholique. En 2010 ils n’étaient plus que 64,6 % au profit des évangéliques, comme le relevait déjà le journal Marianne en 2016. Une tendance qui a favorisé l’émergence de Jair Bolsonaro. Ainsi, 72,5 % des évangéliques avaient l’intention de voter pour le candidat d’extrême-droite au deuxième tour de l’élection présidentielle qui a vu son élection le 28 octobre – selon un sondage Ibope paru deux semaines plus tôt. Le succès d’une foi cristallisé en France par des prêcheurs comme Christian, à coups de financements divers, de modernisation, miracles bon-marché et de mises en réseaux d’hommes d’influence.

On veut toucher des gens riches et puissants. Imaginez si le maire se convertit demain“, s’extasie d’ailleurs sans pudeur le pasteur qui revendique ouvertement le prosélytisme dans la rue ou sur internet. “Leur paroisse, c’est la rue. C’est une église de militants”, explique Didier Pachoud, ancien évangéliste et président du Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu (GEMPPI), une association de prévention contre les sectes.

Toucher les puissants : une volonté à peine cachée lorsque le prélat s’implique en novembre 2017 dans le lancement discret d’un nouveau parti politique, Refondation. Parti “personnaliste, cherchant une troisième voie entre communisme et capitalisme, son secrétaire général, Régis Passerieux, est un ancien candidat à la primaire socialiste, connu pour ses convictions religieuses.

Prêches en direct sur Facebook Live

Au-delà de la quête d’influence, l’intérêt est aussi financier. Christian doit assurer sa survie. Et pour cause, les églises “envoient leurs missionnaires et assurent le revenu du pasteur. Ce dernier doit par la suite assurer son autonomie financière”, précise Didier Pachoud. Une fois cette autonomie gagnée, des sommes gigantesques peuvent être amassées. Au Brésil encore, Edir Macedo, fondateur et leader de l’Eglise Universelle du Règne de Dieu, est le pasteur évangélique le plus riche du pays avec une fortune de 725 millions d’euros, comme le relate le Centre contre les manipulations mentales.

De son côté, et pour assurer la pérennité de son projet évangélique, Christian use de son passé de business man à une échelle plus modeste.Les locaux de l’église de Christian sont ainsi ceux de son centre d’affaire ; C.D.F Coworking développement Formation, entreprise louant ses salles pour des séminaires, le tout pour une dîme modique allant de 900 à 1 600€ par mois. Les salles peuvent être également empruntées à l’heure pour une fourchette de 12 euros (à l’heure) à 250 euros (les 4h). Quant à la teneur religieuse des lieux, pas un mot sur le site web en question. C’était aussi le moyen “d’obtenir une salle pour l’église”, souligne le pasteur avant d’ajouter que “c’est de plus en plus dur d’obtenir un bâtiment lorsqu’on se déclare évangélique.”

Chaque homme d’affaires qui loue ses salles repart avec Bible et autres textes religieux sous le bras… Dans la salle de réunion, on aperçoit des tableaux soulignant une approche ouvertement marketing. Chaque “bras” de l’Eglise, (CFM Edition, CFM TV…etc.) est associé à des stratégies publicitaires. Démarchage, stand, emailing, du prosélytisme qui intervient sur divers média, tels Facebook (où la page de Christian Fondacci avoisine les 2 000 “j’aime”) ou YouTube – avec un modeste nombre de 500 abonnés, pour toucher un public large. Des chiffres sûrement en-dessous de la réalité. CFM TV propose également un visionnage privé sur Youtube où il est impossible de dire exactement le nombre de téléspectateurs lors des prêches, à moins de faire partie de l’équipe technique. Des moyens conséquents qui expliquent la diversité géographique de la petite cinquantaine de fidèles présents (Nîmes, Nice, Marseille, Valence…etc.) mais des spectateurs également italiens, où Christian a prêché de nombreuses années, et même africains. A cet attirail s’ajoutent un studio télévisé, dédié à la rediffusion en direct des prédications – sur Facebook ou YouTube notamment – ainsi que sa propre maison d’édition. De nombreux produits dérivés sont aussi proposés à l’entrée de la salle de prêche, comme des rangées de livres de pasteurs, dont l’autobiographie de Christian, et de CD de musiques chrétiennes produites par des fidèles… mais vendus par l’église. Une dîme qui ne dit pas son nom.

Dieu Rock’n Roll

La musique prépare les âmes”, préfère prêcher celui qui se qualifie de “Prince de la nuit” dans son autobiographie. A 20 ans, il avait déjà connu l’ivresse des “longues nuits arrosées” dans les boites de nuit, et des femmes qui y dansent, mais aussi le proxénétisme, et même quelques semaines de prison suite à une rixe. Une période rockstar qu’il retrouve en galvanisant la foule des fidèles. Sur des chansons de rock chrétien, les adeptes s’enivrent d’une extase mystique, levant les bras au ciel, se grisant de chaudes larmes. Ici, Christian distribue le feu sacré. “On touche le Christ, on le sent physiquement en nous”, s’émeut Francis, 67 ans, retraité qui ne cesse de reprocher à l’Eglise catholique sa sobriété. Et, de sa main sur leur front, le pasteur jette un cri violent : Feu”. Les corps s’effondrent. Certains se convulsent quand d’autres restent simplement immobiles, tous saisis d’une transe sauvage.

“C’est cette promesse de miracle et d’absolu qui attire face à un monde ultra rationalisé”, souligne Didier Pachoud se rappelant ses années passées comme évangéliste. “Mettez ça en scène avec la musique et autres, on ne peut pas s’ennuyer comme on le fait à l’Eglise.” Mieux, l’attrait de l’évangélisme est avant tout un “état émotionnel. C’est comme ça qu’on tient les gens”, soupire Didier. L’émotion, elle est dans la soif du surnaturel, mise en scène par les pasteurs mais aussi lors de congrès à travers le monde. Des superproductions réunissant des milliers de croyants qui allient concert rock et prêches tout en promettant sur scène la guérison de tous les maux, terrestres ou spirituels. Le 18 décembre dernier, la petite église se rend justement à l’une d’entre elle à Rome pour rejoindre 5 000 fidèles venus de toute l’Europe. Un congrès organisé sous l’égide d’un certain Guillermo Maldonado, pasteur américain dont les prêches hebdomadaires attirent entre 15 000 et 20 000 fidèles en Floride. Il a d’ailleurs intronisé Christian comme l’un de ses apôtres.

“Comme quand j’allais voir Goldman !”

Au sud de la Ville Sainte, d’immenses salles de spectacles accueillent grands écrans, jeux de lumières, et des enceintes à exploser les tympans. “C’est comme un festival” s’enthousiasme dans la foule une fidèle septuagénaire. “Comme quand j’allais voir Goldman !” Et à l’image d’un festival, les gens crient, hurlent, pleurent, rient, se balancent et se ruent, se jettent à terre en sanglots, se secouent à l’unisson dans une ambiance mystique et l’espoir déréglé d’attirer Son attention. Leur ecstasy, c’est l’Esprit Saint. Et en une nuit, corps et âmes sont appelés à s’embraser dans la certitude de renaître, purifiés et bénis, de leurs cendres terrestres. Là-bas, hommes et femmes montent sur une scène pour se faire guérir d’un mal de dos ou d’infertilité. Qui croit à cette ivresse, s’ouvre au miracle, et à l’apothéose sur terre…Quant à Christian, c’est l’occasion de “montrer aux fidèles qu’on est nombreux à partager cette foi ensemble”. Mais son chemin de croix ne s’arrête pas là. Son rêve : obtenir une église aussi large que celle de Samuel Peterschmitt, en Alsace, accueillant plusieurs centaines de croyants chaque dimanche à Mulhouse. “Dieu m’a promis 5 000 fidèles”, assure-t-il avec un large sourire. https://www.lesinrocks.com/2018/11/20/actualite/societe/show-marketing-et-promesses-de-miracles-le-business-florissant-des-eglises-evangeliques-en-france-111145044/

Des thérapies bidon pour «guérir» l’homosexualité

TVA Nouvelles. Brigitte Noël et Matt Joycey – 3 novembre 2018.  Des entreprises et des organismes religieux, dont les donateurs bénéficient de crédits d’impôt, tentent de convaincre les Québécois qu’il est possible de traiter ou de guérir l’homosexualité, a découvert notre Bureau d’enquête.

Pendant quatre mois, notre équipe – avec l’aide d’un infiltrateur et de caméras cachées – a pris contact avec des groupes soupçonnés d’offrir ce genre de traitement. Nous avons trouvé cinq organisations qui offrent ce service ou qui ont accepté de l’offrir.

Conscients de la controverse entourant ce type de thérapie, ces praticiens opèrent souvent dans l’ombre. Mais pour ceux qui savent où chercher, l’offre est diversifiée: notre équipe a rapidement réussi à trouver des pasteurs, des conseillères, et même une psychothérapeute certifiée par l’Ordre des psychologues qui ont proposé leurs services, la plupart moyennant des centaines de dollars.

Le «démon» de l’homosexualité – Parmi les traitements offerts : des séances de thérapie où on laisse supposer que l’homosexualité est « causée » par un traumatisme ou une mauvaise relation avec son père, des ateliers religieux qui proposent de guérir les gens « brisés sexuellement », ainsi qu’une délivrance aux allures d’exorcisme, où notre infiltrateur a été libéré du « démon » de l’homosexualité au téléphone.

Dans tous les cas sauf un, ces services étaient associés à des organismes de bienfaisance qui amassent des milliers, voire des millions de dollars en dons admissibles à des crédits d’impôt.

La thérapie de conversion, aussi appelée « thérapie de réorientation sexuelle », stipule que l’homosexualité est un choix, un trouble mental ou, dans certains milieux, un démon. Ses promoteurs cherchent donc à « rétablir » l’hétérosexualité de leurs clients ou paroissiens, ou à encourager l’abstinence…

Gabriel Nadeau a à peine 12 ans quand il constate son homosexualité, une attirance considérée démoniaque dans sa communauté pentecôtiste évangélique. Troublé, il se confie à sa mère et demande de l’aide pour se «guérir». «Je croyais que c’était quelque chose à sortir, un one time shot, pis qu’après j’allais être délivré,» a-t-il relaté à notre Bureau d’enquête. La première délivrance est menée par le leader religieux de sa paroisse de Montréal Nord, un homme qui demande à être appelé « Prophète ». Après avoir jeûné et bu de l’huile d’onction, Gabriel Nadeau subit une cérémonie aux allures d’un exorcisme. «Ils étaient quatre personnes à me tenir, car ils croient que quand le démon sort, la personne tremble, se souvient-il. Jamais personne ne m’a crié dans les oreilles comme ça, ils criaient “Démon sort au nom de Jésus, démon de l’homosexualité, sort du corps de ce jeune homme”!»  Il décrit le processus comme étant violent, traumatisant. «Je voulais juste pleurer parce que c’était vraiment agressant. Mais je voulais tellement que ça marche.»  S’ensuit une lutte qui a duré sept ans, soit l’entièreté de l’adolescence de Gabriel Nadeau. En tout, il subit trois différentes thérapies de conversion.

«J’évangélisais pour que les gens deviennent chrétiens, donc une de mes punchlines de vente, c’était que Dieu m’avait libéré de l’homosexualité, évoque-t-il. Mais ce n’était pas représentatif de mon expérience, car mon combat, mon rejet de moi-même c’était chaque jour, chaque minute.» «Je suivais toutes les instructions, toute la volonté de Dieu, mais rien ne changeait. J’étais encore attiré par les gars.»

C’est en s’exposant au monde à l’extérieur de sa communauté religieuse que Gabriel Nadeau réalise qu’il y a d’autres options, dont l’acceptation de soi.

Ils veulent les reprogrammer pour des centaines de dollars

Cinq organisations ou individus ont proposé à notre Bureau d’enquête des thérapies de réorientation sexuelle. Les voici.

Parcours Canada (Journey Canada). Anciennement connu sous le nom Torrents de vie Canada, ou Living Waters Canada, il se targue d’avoir épaulé plus de 9000 personnes dans 42 villes.

– Les services de Parcours Canada nous ont été recommandés par l’organisme américain Desert Stream, qui propose ouvertement des thérapies de conversion.

-«Torrent de vie est un ministère qui a été créé pour aider les personnes qui luttent avec [une attirance homosexuelle], dit-elle à son public. L’intention de Dieu pour notre sexualité, c’est la complémentarité, c’est l’hétérosexualité, c’est un homme et une femme.»

– Kathryn Alarie a répondu au courriel de notre infiltrateur avec des informations concernant un atelier de 18 semaines offert à Montréal en janvier, au coût de 495 $. Un programme de six semaines axé sur la «guérison profonde» était aussi offert.

Isaiah 40 Foundation – Isaiah 40 Foundation est montrée du doigt dans le rapport d’Alliance arc-en-ciel, se vante d’avoir à son emploi 10 conseillers, dont des psychologues et une massothérapeute, qui sont là pour aider les gens à se «transformer à l’aide de Dieu».

-Le site ne parle pas explicitement de thérapie de conversion, mais nos recherches révèlent que le président de l’organisme s’auto-proclame « ex-gai » -Notre infiltrateur a obtenu deux rendez-vous de 100 $ chacun avec une conseillère pastorale de l’Isaiah 40 Foundation…

https://www.tvanouvelles.ca/2018/11/03/des-therapies-bidon-pour–guerir–lhomosexualite (…)

Des parents fondamentalistes religieux reconnus coupables d’avoir laissé mourir leur fils âgé de 14 mois

DAVID GEE– friendlyatheist.patheos.com 20 OCTOBRE 2018 – Jennifer et Jeromie Clark , qui ont été arrêtés pour avoir omis d’emmener leur fils John à l’hôpital jusqu’à ce qu’il soit sur le point de mourir, ont été déclarés coupables par un jury à Calgary. Selon le Toronto Star, ils ont été reconnus coupables de «négligence criminelle ayant causé la mort et le non-respect des nécessités de la vie» . Le ministère public a fait valoir que John était sur le point de mourir lorsqu’il est arrivé à l’hôpital le 28 novembre 2013 et que ses parents ont joué avec sa vie en ne se faisant pas soigner plus tôt. On a montré aux jurés des photos de John après sa mort. Il avait les orteils noircis et une éruption cutanée rouge couvrant près des trois quarts de son corps. Le rapport du médecin légiste a déclaré que John était mal nourri et était décédé des suites d’une infection à staphylocoque. Le procès a appris que John était décédé le lendemain de son transfert à l’hôpital, où il avait eu une crise convulsive et avait subi deux arrêts cardiaques. En dépit de toutes les preuves qui pesaient contre eux, les Clarks ont en fait tenté de faire croire que c’était la faute des médecins…Les preuves dans cette affaire sont assez claires, mais si vous vous posez encore des questions sur les détails, elles ressemblent beaucoup à celles de David Stephan. Stephan est le père anti-vaccination qui a laissé son fils mourir de méningite après l’avoir traité avec du sirop d’érable et de l’ail au lieu de lui administrer le vaccin disponible… Alors que Stephan suivait ses vues anti-vaxxer lorsqu’il a tué son enfant, il semble que les Clarks aient suivi leur religion. Lorsque Jennifer Clark a comparu devant le tribunal pour la première fois, elle a refusé de retirer un «couvre-chef religieux» qui, selon elle, faisait partie de sa foi adventiste du septième jour. Au moment de l’arrestation du couple, la police a déclaré que la famille suivait un régime végétalien strict basé sur une interprétation extrême de la religion adventiste du septième jour. C’est précisément pourquoi les dogmes extrémistes de toutes sortes doivent être évités                              (Deepl traduc.)

http://friendlyatheist.patheos.com/2018/10/20/religious-fundamentalist-parents-found-guilty-of-letting-14-month-old-son-die/

 

Elle veut sauver ses filles d’une «secte de luxe»

20 Minutes -Zurich – 30 octobre 2018 – Une Zurichoise affirme que ses enfants ont rejoint un groupement douteux qui promet de la richesse à travers la croyance. Une porte-parole du mouvement ne comprend pas ses inquiétudes…Le centre d’information sur les sectes, Infosekta, décrit You Church comme étant un groupement sectaire. A la tête du mouvement se trouve Jella Wojacek, alias Pastor J. «Des proches racontent que des membres de leur famille ont rompu tout contact avec eux ou ont versé de grosses sommes d’argent à Jella Wojacek.» Selon Infosekta, le principe de You Church est simple: celui qui fait don de son argent deviendra riche à son tour.

Interrogés, plusieurs anciens membres de You Church confirment que le luxe joue un rôle important. «Avant, je ne connaissais pas les marques telles que Chanel.» L’ancien adepte explique que les «messes» ressemblent à des fêtes. Sur Instagram, on voit des personnes se mettre en scène avec de beaux habits et des bolides.

«Flux d’argent surnaturels» – Dans une lettre, que «20 Minuten» a pu se procurer, Pastor J promet de grandes richesses à ses disciples: «Au nom de Jésus, je brise toutes les limitations concernant tes finances. Des flux d’argent surnaturels arriveront encore aujourd’hui sur ton compte! Tu recevras au courant de ce mois les clés de ton appartement plus grand, ta maison et ta voiture tant attendus.» Les idoles de Pastor J seraient, selon d’anciens membres, le prédicateur Benny Hill tout comme le pasteur nigérian Chris Oyakhilome. Tous les deux pensent que l’homme peut combattre la maladie et la pauvreté tout simplement en y croyant suffisamment fort.

«Les adeptes mettent leur santé en danger» – Selon Infosekta, You Church s’appelait «Kingdom Embassy International», puis «Word&Spirit International» avant de porter son nom actuel. Ce qui pose problème, selon Susanne Schaaf, du centre d’information sur les sectes, c’est le culte voué à Jella Wojacek: «Il transmet une image évangélique du monde et dit être en possession de la vérité. Le monde extérieur est dévalorisé, cela alors que Wojacek profite des avantages offerts par une société de luxe. Aucune critique le concernant n’est tolérée.» 
Susanne Schaaf explique que certains adeptes ont même été jusqu’à mettre leur santé en danger: «Certaines personnes ont arrêté de prendre leurs médicaments juste pour voir si elles pouvaient guérir à travers leurs croyances.» Interrogée à ce sujet, You Church écrit: «Wojacek prône la médecine traditionnelle, qui aboutit à la foi en une guérison totale.»                                                                                              (Deepl traduc.)

Nantes : un pasteur condamné pour viol

Par Olivier Quentin avec AFP, /france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/ 17/10/2018 – Pendant plusieurs mois, l’homme avait abusé d’une de ses paroissiennes. Il a été condamné mardi soir par la Cour d’Assises de Loire-Atlantique. La page Facebook semble inactive depuis plusieurs années. “Christ Pour Tous” est une des églises évangéliques baptistes de Nantes.  Son fondateur organisait des soirées de prières à domicile qui regroupaient quelques membres de cette communauté. C’est au cours de ces soirées entre 2013 et 2015 que le pasteur abusait de la jeune femme alors âgée de 19 à 20 ans. Il s’éloignait du groupe et dans la chambre de sa victime, il justifiait ces viols par des arguments religieux. En pleurs, le criminel a dit regretté ses actes devant la Cour d’Assises : “Je me repens et je reconnais le mal que j’ai fait ” a-t-il déclaré. Ce sont entre 60 et 80 viols qui sont reprochés à cet homme qui utilisait son influence pour parvenir à ses fins…Âgé aujourd’hui de 66 ans, le pasteur est le père de huit enfants. Sa seconde épouse est venue dire à la barre qu’elle lui pardonnait ses infidélités. L’avocate générale a demandé 10 ans de réclusion criminelle, les jurés ont suivi les réquisitions. 

Charisma : mes 4h de culte dans la méga Eglise du Blanc-Mesnil, machine à cash évangélique ?

Par Francis SamatarNEON, 12 décembre 2018 – Une église évangélique sort de terre tous les dix jours en France. Si la plupart sont irréprochables, certaines, notamment en banlieue parisienne, inquiètent les pouvoirs publics. Nous avons assisté à un culte de celle qui s’autoproclame « la plus grande église de France », l’Eglise Charisma. Et nous avons surtout vu passer beaucoup d’argent.

Un jeune pasteur arrive sur scène en courant et hurle au micro « Est-ce que quelqu’un est réveillé ? »… Il veut savoir qui de ses fidèles est habité par le Saint-Esprit. En guise de réponse, des milliers de « Hallelujah » s’élèvent dans cet immense hangar du Blanc-Mesnil où se tient la grande messe dominicale du mouvement Charisma. C’est ici, dans la petite ceinture du nord de Paris, que se trouve la capitale de cette communauté pentecôtiste qui revendique plus de 14 000 fidèles…L’argent fait le fidèle. Avant d’accueillir la chorale sur scène, le pasteur à la verve de MC passe la parole à Natalie Pedro, la directrice de l’école biblique du mouvement. « C’est la femme de Nuno Pedro, notre pasteur, il parlera après », me précise ma voisine. Cette grande femme d’origine américaine n’est pas là pour prêcher : elle est là pour vendre les formations dispensées par le mouvement. « Qui ne s’est pas encore inscrit à la promotion de l’école de puissance, l’école qui va changer votre vie ? » demande-t-elle à la foule de fidèles. Des bénévoles accourent vers ceux qui ont levé la main et leur remettent un formulaire d’inscription et un stylo…La Bible dans une main et le micro dans l’autre, le jeune pasteur qui avait ouvert le culte s’époumone « il faut s’inscrire rapidement, pas l’année prochaine. Ne remettez pas les rendez-vous qui changent votre existence ». Pour changer son existence, il faut prévoir 70 euros par mois auxquels s’ajoutent 20 euros de frais d’inscription. Les « cours «  sont dispensés plusieurs jours par semaine en plein après-midi, de 14h30 à 17h30. Et gare à ceux qui ont une vie à côté de l’église, ils sont rappelés à l’ordre. « Les cours auront lieu les après-midis, il va falloir vous libérer du temps. » La séance de téléshopping se termine par une simple question : « Qui est ici pour la première fois ? » Le scénario se répète : les bénévoles remettent stylo et formulaire aux nouveaux-venus afin qu’ils les remplissent « tout de suite ».

Un peu plus tard, un autre pasteur au bagout impressionnant prend la parole et indique que l’heure est « aux offrandes et à la dîme ». Les bénévoles, reconnaissables à leur t-shirt bleu, font passer dans les rangs des urnes en bois dans lesquels les fidèles déposent des dons. « Chacun fait comme il peut mais la tradition veut qu’on y dépose 10 % de ses revenus », me glisse ma voisine.

Au-delà du discours ultra-conservateur qu’elle instille dans l’esprit des fidèles, cette église, à l’instar de ses sœurs américaines, brésiliennes et africaines, exerce une pression financière considérable sur ses membres. Le culte, d’apparence gratuit, se révèle déjà coûteux : formation, dîme et activités extra-religieuses sont proposées aux fidèles tout au long de l’événement mais aussi sur le site internet de l’église…

Lorsque le concert démarre, l’ambiance est celle d’un kop de football composé d’ultras. Magnétisante. Les fidèles entonnent pendant près d’une heure quinze les chants religieux en dansant, en pleurant, les bras tendus vers le ciel…Nuno Pedro, le fondateur de l’église, né au Portugal… voit d’ailleurs dans l’élection de Jaïr Bolsonaro au Brésil le point de bascule de ce monde « perverti » vers un monde sur « la voie de la rédemption ». Devant une foule composée à 80% de noirs, il enchaîne les louanges des présidents brésilien et américain, pour ensuite jeter son fiel sur Emmanuel Macron, « l’Antéchrist à la tête d’un royaume totalitaire »…Celui qui s’autoproclame « contrevoix dans ce pays » décoche ensuite des flèches en direction des médias et des scientifiques. Ils accusent les premiers de travailler contre Dieu et les gilets jaunes, et les seconds, d’annoncer une catastrophe infondée…A l’aide d’extraits du Nouveau testament projetés sur les écrans géants, le pasteur déroule ensuite un discours anti-pauvre, celui véhiculé par la théologie de la prospérité, un marqueur du mouvement pentecôtiste. Selon ce crédo, la richesse est une bénédiction et la pauvreté une malédiction dont le croyant est en partie responsable. Cette idéologie lui fait dire, dans un mélange de punchlines et de sermon : « Plus les gens sont pauvres, plus ils sont vaniteux, orgueilleux »…Alors que la régie a du mal à projeter sur les écrans géants les extraits bibliques, il l’admoneste et l’humilie devant l’assistance : « Virez la personne de la technique et mettez moi quelqu’un de compétent à la place »…le pasteur, dans une énième logorrhée qui n’a pour objectif que de culpabiliser le fidèle-précaire, assène : « Pour avoir la bénédiction, il faut sortir de son africanité, du communisme. Je ne sais pas si votre Bible est rouge, la mienne non. »

Tandis que les fidèles prennent assidument des notes de ce cours magistral décousu, Nuno Pedro réaffirme ce que doit être la place de la femme à la maison et l’attitude que celle-ci doit avoir pour « ne pas être désagréable ». Dans une exégèse douteuse, il précise que les femmes sont de nature moches, mais qu’ici « vous êtes belles parce que vous êtes exposées à l’Evangile »

…Et je me rappelle cette phrase du pasteur Nuno Pedro. « Nous on ne fait pas de la politique, on construit le royaume de Dieu, ici en France. » Pour l’instant, on semble en être à la levée de fonds.

 

Les Églises évangéliques, alliées du populisme aux quatre coins de la planète

Slate. Henri Tincq — 5 novembre 2018 – En pleine croissance, les mouvements évangéliques ont gagné dans un certain nombre de démocraties un poids politique majeur. On n’entend plus qu’eux: les mouvements chrétiens évangéliques font et défont les majorités, sont à l’origine des mutations conservatrices et populistes de la planète. Ils impriment leur marque au Brésil, où ils ont largement contribué au succès du président d’extrême droite Jair Bolsonaro; dans l’Amérique de Trump, qu’ils ont porté au pouvoir en 2016 et dont ils sont à nouveau les soutiens actifs dans l’actuelle campagne des midterms; en Israël, où ils justifient par des arguments tirés de la Bible –dont ils font un cadastre sacré– la politique de colonisation juive menée en Cisjordanie par le gouvernement Netanyahou. Et jusqu’en France, où ils représentent déjà plus du tiers d’un protestantisme historique pourtant orienté à gauche.

Qui sont donc ces évangéliques qui ne cessent d’étendre leur toile et seraient déjà 640 millions dans le monde, dont 208 en Asie, 93 aux États-Unis et 127 en Amérique latine? Une mouvance, une nébuleuse, dit-on, difficile à cerner malgré son poids politique depuis les années 1980 (36% de l’électorat en 2014) dans cette droite religieuse américaine qui a conduit George Bush et Donald Trump à la Maison-Blanche. Une nébuleuse, parce que les évangéliques appartiennent à des Églises indépendantes peu structurées et reliées entre elles, inspirées par un protestantisme radical exalté par des pasteurs autoproclamés empruntant à la Bible les motifs de leur combat acharné contre l’homosexualité, l’avortement, la sexualité hors mariage, la recherche sur les cellules souches d’embryons ou l’euthanasie. Les évangéliques récusent tout travail d’interprétation et de contextualisation des Écritures, contestent le darwinisme (pour les créationnistes), abusent de la crédulité de populations précarisées par la mondialisation à coup de promesses intenables de «guérison», de «conversion», de nouvelle «prospérité». Prosélytes actifs, luttant contre toute forme de permissivité morale et contre une modernité jugée étrangère à Dieu, ces courants évangéliques s’exportent en Amérique et dans les grandes mégapoles d’Asie et d’Afrique grâce aux ressources d’un religieux émotionnel, guère dogmatique, simple et de libre accès, entretenu par de puissants circuits de financement et par des remèdes pratiques et pragmatiques proposés aux frustrations individuelles et collectives.

Aux États-Unis, ils seraient désormais le premier groupe religieux, selon le Pew Research Center: 25,4% de la population américaine se dit évangélique, contre 22,8% sans religion et 20,8% catholique. En 2016, ces évangéliques ont voté Trump à plus de 80% et ils constituent encore le socle le plus solide du soutien au locataire de la Maison-Blanche. Ce phénomène peut surprendre: si l’ancien président George Bush était lui-même un converti born again, si l’actuel vice-président Mike Pence est un Républicain évangélique, Donald Trump est tout sauf ce modèle d’homme politique pieux et vertueux qu’adore les membres les plus zélés de ce courant religieux…

En Amérique latine aussi, le poids des évangéliques ne cesse de croître: leur part dans la population serait passée, d’après le politologue Jean-Pierre Bastian interrogé par La Croix, de 10% à la fin des années 1990 à plus de 15% en 2010. Et selon l’institut Datafolha, 29% des Brésiliennes et Brésiliens se déclaraient de cette confession en 2016…Ces Églises investissent dans les médias, la politique, les activités culturelles. Leurs dénominations sont impossibles à quantifier, mais au Brésil, la plupart ont appelé à voter –pour chacun des deux tours de la présidentielle– en faveur du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui avait adopté comme slogan: «Le Brésil au-dessus de tout. Dieu au-dessus de tous!» Les mouvements évangéliques approuvent sa brutale condamnation du mariage gay, de l’avortement, de l’«idéologie du genre».

En France, des mouvements qui s’enracinent… les évangéliques seraient plus de 650.000, soit déjà un tiers du protestantisme hexagonal. On comptait plus de 2.500 églises associées au mouvement en 2017, contre 770 en 1970, et une nouvelle ouvre tous les dix jours.

Les évangéliques en France ont suivi les grands courants d’immigration venus d’Afrique ou d’Asie… Dans ces communautés prospèrent les missionnaires et les «guérisseurs». Le culte du dimanche y est festif, convivial, exubérant; on y chante des hymnes et des louanges, on prie, on danse. Le succès des Églises évangéliques en France tient au prosélytisme, mais aussi à la qualité de l’accueil offert à des personnes déracinées, aux besoins de consolation ou de guérison. Il s’explique aussi par le dynamisme de leurs réseaux, par le charisme propre à leur pasteur –à la fois animateur de communauté, prédicateur, exorciste et thérapeute– et par les liturgies chaleureuses, sans commune mesure avec l’austérité des célébrations catholiques ou protestantes traditionnelles.

Pour Sébastien Fath, sociologue spécialiste de cette mouvance, les évangéliques gagnent en respectabilité auprès des élues et élus locaux, obtiennent plus facilement qu’hier des permis de construire (une manière de ne pas sembler favoriser les seules mosquées) et s’insèrent dans le panorama religieux français. Leur dynamique actuelle serait «le signe d’un enracinement, d’un gain de moyens et d’expérience. Comme pour l’islam, le nombre des évangéliques en France a atteint une masse critique qui le rend plus visible».

En Israël, des témoins de la prophétie – Les évangéliques entendent rester sur place pour témoigner de la grande prophétie biblique annonçant le retour de tous les juifs et juives en terre d’Israël, qui a commencé avec la création de l’État en 1948, et préfigurant le retour du Messie, Jésus-Christ, et l’établissement du Royaume de Dieu sur Terre pendant mille ans…Le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, en décembre 2017, sonne comme une grande victoire pour la droite évangélique américaine, cœur de l’électorat de Donald Trump, qui militait depuis les années 1980 pour ce déplacement.

Evangéliques – témoignage d’Ophélie(1)

DECOUVERTES SUR LES SECTES ET RELIGIONS, n° 120, 1er octobre 2018 le trimestriel du GEMPPI

Ce témoignage, c’est mon vécu au sein d’une famille chrétienne évangélique. Il ne tend pas à généraliser, mais à informer sur l’existence de dérives bien réelles. Il n’entre pas dans les détails des maltraitances et des paroles blessantes qui ont marqué mon enfance, mais je pense qu’il dit l’essentiel.

Mes parents sont membres d’une église libre. Il s’agit d’une église très conservatrice qui préfère ne pas s’associer aux autres Chrétiens, même Évangéliques, qui dérogent à sa doctrine. Les dons spirituels y sont mis en pratique ; il y a des rituels d’exorcisme aussi, des délivrances, qui peuvent paraître très spectaculaires quand on n’a jamais vu ça.

Je suis née dans ce milieu-là, je n’ai connu que ça. Or, si l’amour de Dieu était prêché à l’église, l’atmosphère à la maison était tout autre : les insultes et les rabaissements étaient quotidiens, les coups de bâton et de ceinture étaient réguliers. En fait, j’ai grandi dans l’idée que je n’étais rien et que je ne valais rien – avec des parents qui usaient d’un langage violent et qui ne faisaient que secouer la tête devant leurs enfants. Il y avait en parallèle des règles de vie strictes : il ne fallait pas chanter n’importe quoi, ni dire n’importe quoi. Tout était régi par la Bible, et notre deuxième maison c’était l’église.

À l’adolescence, je suis tombée malade – il faut savoir que la maladie, pour ce genre de Chrétiens, c’est une punition de Dieu ou le signe d’une foi faible – et là, les choses se sont corsées. J’avais des douleurs au niveau du bassin, des examens cliniques étaient en cours. Mais dès l’instant où un médecin m’a prescrit des béquilles, mes parents ont tout interrompu. J’ai alors vécu des prières et des impositions des mains forcées ; mes parents étaient persuadés que c’était Satan qui me tenait. Et puis un soir, ils ont décidé de jeter mes béquilles : il fallait alors que je dise que Jésus m’avait guérie alors que ce n’était pas vrai ! J’avais des problèmes de peau aussi, comme beaucoup d’adolescentes de mon âge. Mes parents priaient pour que ma peau redevienne belle, mais faisaient tous les jours la grimace face à ma « gueule » qui ne leur revenait pas. Ils me trouvaient moche et ne se cachaient pas pour me le dire. Pendant sept ans, il ne s’est pas passé un jour sans que des remarques humiliantes ne soient faites sur mon visage. On recevait en même temps des songes pour ma peau, mais les rituels de guérison que l’on me dictait ne marchaient pas. J’ai subi des menaces : il fallait que je me demande pourquoi Dieu ne me guérissait pas.

Je ne vais pas donner plus de détails, mais c’est une époque où j’ai beaucoup pleuré. Je ne participais plus vraiment à la vie de famille, on avait réussi à me rendre dépressive. Il y avait une telle pression sur moi à la maison que je n’arrivais plus à manger ; j’étais comme un squelette, tant j’avais maigri, et ça, malheureusement, ça confortait davantage mes parents dans l’idée que le diable avait pris le dessus sur moi.

Je me suis sortie de ce cercle destructeur en participant au programme d’échange Erasmus. J’avais alors vingt ans. Je n’ai pas hésité une seule seconde quand on m’a proposé de passer une année étudiante en Allemagne ! Je savais que je n’allais plus jamais revenir.

Je vis en Allemagne depuis cette année d’échange, du coup, mais ma reconstruction a été très compliquée. Au début, mes parents m’appelaient pour savoir si j’avais trouvé une assemblée identique à la leur, une assemblée de « vrais » enfants de Dieu qui pratiquaient un culte comme le nôtre. Et lorsqu’ils ont compris que je souhaitais prendre mes distances, que j’allais vraiment rester en Allemagne alors que je n’avais toujours pas trouvé d’assemblée “conforme”, ils ont rapidement tenté de me faire croire que si Dieu fermait les portes, c’était parce que je n’avais rien à faire là, qu’il fallait que je revienne… J’ai alors eu comme un déclic, et j’ai explosé : je leur ai écrit un long courrier avec tout ce que j’avais sur le cœur ; j’ai lâché toute la pression que j’avais accumulée pendant toutes ces années. En réponse, j’ai été assaillie de messages bibliques par téléphone, par e-mail, par SMS. « Honore ton père et ta mère », m’envoyait-on. C’était comme si je parlais à un mur. Mes frères et sœurs avaient entre-temps pris le relais et, à chaque fois que j’ouvrais mon portable, « Jésus t’aime » s’affichait. Très rapidement, je me suis sentie traquée et j’ai décidé de couper les ponts avec toute ma famille. Je suis allée jusqu’à brouiller mes traces et ai longtemps vécu “cachée” pour qu’ils ne me retrouvent plus et ne m’écrivent plus : j’ai déménagé sans laisser d’adresse, j’ai changé d’adresse e-mail et de numéro de téléphone, je n’étais visible ni sur Internet ni dans l’annuaire… C’était pénible, mais cette “pause” m’a fait un bien fou : elle a permis une vraie renaissance, et surtout une vraie réflexion sur ma vie.

J’ai alors connu une longue période d’isolement durant laquelle j’ai cependant compris pas mal de choses, notamment que mes parents avaient causé des dégâts considérables sur ma personne. Durant cette phase, j’ai vraiment commencé à me rendre compte de l’ampleur des maltraitances psychiques que j’avais subies. J’ai réalisé qu’il n’était pas normal de se moquer de l’apparence physique de son propre enfant le matin et d’aller louer Dieu le soir, comme si de rien n’était ! J’ai compris qu’à ce stade, c’était tout un environnement religieux et familial qui me mettait en grand danger psychologique, et qu’il avait bel et bien été vital pour moi de couper les ponts.

Petit à petit, je me suis mise à fréquenter des associations de victimes de sectes. Je me suis sentie confirmée en voyant les regards choqués des gens en qui je me confiais. Un expert psychologue, spécialiste des questions sectaires, m’a également beaucoup aidée. Avec lui, j’ai appris à “démystifier” l’environnement dans lequel j’ai grandi, à avoir un peu plus confiance en moi et surtout, à devenir acteur de ma vie. Depuis ma naissance, on m’avait enseigné à prier, mais pas à agir ; on m’avait enfermée dans une pensée unique qui m’empêchait de voir d’autres perspectives. J’ai réalisé qu’il était possible de voir les choses différemment de ce que j’avais appris ; que j’avais le droit de vivre ma vie selon mes envies, le droit d’être libre. C’est cet élargissement d’horizon qui m’a permis de me socialiser, c’est ce qui m’a sauvée.

Aujourd’hui, je suis mariée et vis entourée de personnes douces et aimantes. Je lis beaucoup de livres spécialisés sur le thème des dérives sectaires, de la manipulation mentale et des familles toxiques. J’ai trouvé mon équilibre loin de toute folie évangélique, et surtout loin de ma famille. Je l’ai dit au policier qui, un jour, a frappé à ma porte, ici en Allemagne, pour me dire que mes parents me cherchaient. Certaines familles semblent normales, mais il y a des choses que l’on ne voit pas de l’extérieur. Lorsque j’étais adolescente, j’allais au collège et au lycée normalement. Tout le monde voyait ma maigreur, mais on mettait ça sur le compte de l’anorexie. J’ai bien sûr essayé de parler, mais les portes sont restées fermées. En fait, personne ne s’est vraiment rendu compte de la détresse dans laquelle j’étais, mais aujourd’hui, je le dis : c’est à cause de dérives sectaires et de pratiques manipulatoires que je souffrais. Mes parents ne faisaient que citer la Bible à la maison et ne voyaient en moi que le démon. À l’époque, j’avais le choix entre deux options : le suicide ou la fuite. J’ai suivi mon instinct : j’ai choisi la fuite.

Ce passé que je vous décris là, je ne le veux plus ; et pourtant, ma famille ignore encore délibérément mon besoin de rupture. Il y a quelques mois, ils ont réussi à trouver mon adresse en Allemagne et se sont empressés de m’envoyer une carte qui, par un message biblique, me parle d’amour. Or, l’amour, je l’ai découvert en dehors du cadre familial – avec des personnes croyantes et non croyantes qui, d’emblée, ont su m’accepter comme j’étais ; des personnes qui ont de grandes valeurs humaines et qui n’ont jamais cherché à m’imposer leurs convictions personnelles. J’ai répondu à cette carte de manière brève, en réaffirmant mon souhait de ne plus être contactée. Depuis, le calme semble être revenu. Je déplore toutefois qu’il soit aussi facile de retrouver une adresse en Allemagne… Après dix ans de trêve, mon passé m’a désormais rattrapée, mais je crois qu’à la prochaine tentative de contact, j’engagerai une procédure adaptée.

Je partage mon histoire aujourd’hui parce que je pense qu’elle peut servir. On dit que la France est très avancée en termes de protection contre les sectes, cela n’a pas été vrai pour moi et je suis sûre que je ne suis pas la seule. J’ai grandi en France dans un contexte d’emprise qui a failli me détruire ; à la maison, ce n’était plus une question de foi, mais de pouvoir sur autrui. Je pense qu’à partir du moment où quelqu’un souffre à cause des excès religieux d’un tiers, il y a problème. Je m’en suis sortie, mais je reste marquée à vie.

Ophélie, 33 ans (1)  09/09/2018

(1) L’auteur de ce témoignage, Ophélie, est connue du GEMPPI et d’autres organisations d’aide aux victimes en Allemagne.

 

Harcèlement sexuel: le silence se brise chez les évangéliques américains

La Croix – Alexis Buisson , le 01/07/2018 – New York. Une femme se demande si elle doit donner le nom de son violeur. Une autre raconte avoir fui son mari violent, pour se voir signifier par son pasteur de retourner chez elle. Une autre encore accuse un pasteur « abuseur » d’attouchements en public. Voilà quelques-uns des milliers de messages visibles sur le fil #ChurchToo, lancé sur Twitter fin novembre par la poète Emily Joy et la travailleuse sociale Hannah Paasch. Les deux amies de 26 et 27 ans se sont fixé pour mission de briser le silence autour des abus sexuels dans les Églises, en particulier chez les évangéliques américains, en encourageant les victimes à prendre la parole sur le réseau social. Leur démarche est inspirée du mouvement anti-harcèlement sexuel #MeToo qui continue de balayer les États-Unis dans le sillage de l’affaire Weinstein. « Les abus sexuels dans l’Église catholique sont très médiatisés. Cela est utilisé par les évangéliques pour dire que le problème n’existe pas chez eux. Or, ce n’est pas vrai », affirme Hannah Paasch… Issues toutes les deux de familles protestantes, elles disent avoir connu des « expériences traumatisantes » lors de leurs études dans une école évangélique de l’Illinois. Emily Joy dit avoir été manipulée à l’âge de 16 ans par un responsable à des fins romantiques et sexuelles. Quant à Hannah Paasch, elle est tombée en dépression après avoir été qualifiée de « prostituée » par ses camarades parce qu’elle mettait du maquillage et refusait de s’habiller trop strictement… À 23 ans, nous ne savions pas ce qu’était une relation amoureuse », glisse Emily Joy. Le silence autour des abus sexuels est particulièrement ancré dans les cercles évangéliques. Même si les sondages auprès des évangéliques blancs montrent qu’une majeure partie d’entre eux considère les agressions et le harcèlement sexuels comme un problème « très important », ils ont soutenu en masse, lors de campagnes récentes, des candidats accusés d’avoir perpétré de tels actes, comme le républicain Roy Moore dans l’Alabama. En janvier, le pasteur évangélique Andy Savage, qui officie dans une méga-église de Memphis, a été accusé d’avoir agressé sexuellement en 1998 une lycéenne qui fréquentait son église. Il a reconnu un « incident sexuel » et a demandé pardon à sa victime devant sa congrégation. Il a été ovationné. Emily Joy n’est pas « surprise » par cet épisode. « Cela se produit régulièrement dans les églises, loin des médias. La culpabilisation des victimes, la théologie du pardon forcé et la minimisation d’actes criminels sont très répandues…Dans le sillage de #ChurchToo, 140 femmes évangéliques réunies sous la bannière #SilenceIsNotSpiritual (« le silence n’est pas spirituel ») ont publié fin décembre un communiqué appelant les Églises, en particulier évangéliques, à « cesser toute participation aux violences contre les femmes »…C’est la culture « patriarcale » et les rapports hommes-femmes au sein des Églises évangéliques qu’elles veulent changer. « Les évangéliques sont fiers d’avoir conservé leurs dogmes pendant des années, affirme Hannah Paasch. Le vrai changement ne se produira que si le public est mobilisé. »   

Les parents qui guérissent par la foi uniquement plaident coupables dans la mort d’un nouveau-né. Maxine Bernstein. L’Oregonian / OregonLive – 9 juillet 2018. Sarah Elaine Mitchell, 25 ans, et Travis Lee Mitchell, 22 ans, les parents d’une fille jumelle qui est morte quelques  heures après sa naissance à la maison l’année dernière avec des dizaines de personnes présentes, des membres de l’Eglise du Christ, adeptes de la guérison par la foi uniquement,  ont plaidé coupable lundi pour l’homicide par négligence et  maltraitance criminelle. C’est le cinquième cas criminel dans le comté de Clackamas après la mort d’un enfant dans la communauté de cette église au cours des neuf dernières années, mais c’est le premier à se terminer par un accord de plaidoyer. La mère, Sarah Elaine Mitchell, 25 ans, et son père, Travis Lee Mitchell, 22 ans, ont été condamnés chacun à six ans et huit mois de prison. Dans un développement inhabituel, les Mitchells ont non seulement reconnu leur incapacité à fournir les soins médicaux nécessaires à leur nouveau-né, mais ils ont également déclaré dans un communiqué que «tout le monde dans l’église devrait toujours chercher des soins médicaux appropriés pour ses enfants». ‘ Sarah et Travis Mitchell sont membres des « disciples du Christ », dont l’origine remonte au mouvement pentecôtiste de la fin du XIXe siècle. Sarah Mitchell est une petite-fille du fondateur de l’église, Walter White… Le père de Sarah Mitchell a signé la déclaration, qui sera affichée à l’intérieur de l’église pour que tous puissent la lire, selon les termes de l’accord de plaidoyer. Le nouveau-né du couple, Ginnifer, est décédé le 5 mars 2017 des suites d’une naissance prématurée. Ses poumons semblaient être «sans air» et elle souffrait d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, a constaté le médecin légiste. Les plaidoyers se sont tenus dans une salle d’audience du comté de Clackamas devant plus de 50 partisans de l’église et le juge du comté de Multnomah, Eric J. Bergstrom, qui a aidé les parties à parvenir à un règlement… «Ce sont des morts insensées et évitables, et nous continuons à nous demander ce qu’il faudra pour convaincre les autres dans l’église d’obtenir les bons soins médicaux pour leurs enfants », a déclaré Brock…Le bébé des Mitchells est mort dans la chambre principale de la maison des parents de Sarah Mitchell dans l’Oregon City. C’était le même endroit où la sœur aînée de Sarah Mitchell, Shannon Hickman, a accouché d’un bébé prématuré qui est décédé huit heures après sa naissance en septembre 2009. Les Mitchells ont été initialement accusés en juin 2017 de meurtre pour négligence et de deux chefs de mauvais traitements criminels au premier degré, accusés d’avoir refusé de prodiguer des soins médicaux à leurs deux filles…Sept semaines avant son accouchement prévu, elle a perdu les eaux vers 2 heures du matin le 5 mars et elle est entrée en travail prématurément. Elle et son mari sont allés à la maison de ses parents pour mettre au monde  ce qu’ils croyaient être un seul bébé. N’ayant jamais eu d’échographie prénatale, Sarah Mitchell ne savait pas qu’elle était enceinte de jumeaux. Si elle avait eu une échographie, cela aurait révélé que l’un des bébés n’était pas entré dans l’utérus, selon les procureurs…Les problèmes respiratoires ont persisté chez les deux nouveau-nés, mais personne n’a appelé les secours ou n’a emmené les filles à l’hôpital. À 16 h 36, un parent a envoyé un texto aux autres pour leur demander: «Les gars, le visage du deuxième bébé est noir, il a besoin de vos prières». Pendant quatre heures, Ginnifer s’est battue pour sa vie, essayant d’aspirer de l’oxygène dans ses poumons sous-développés. À 18 h 05, Travis Mitchell «a pris les choses en mains» et la famille s’est relayée pour prier pour la guérison alors que le bébé continuait à respirer laborieusement et à changer de couleur. Ginnifer est décédé à 19 heures…Sarah et Travis Mitchell ont tous deux reconnu dans des entrevues que la mort de leur fille ressemblait à l’affaire Hickman, a écrit M. Brock dans des documents judiciaires. Un jury a condamné Hickman et son mari pour homicide involontaire et ils ont été condamnés à six ans et trois mois de prison pour n’avoir pas demandé de traitement médical pour leur fils né à 32 semaines. «Les Mitchells étaient mieux informés des risques et des conséquences pour leurs nouveau-nés parce qu’ils avaient  vécu l’affaire Hickman», a écrit M. Brock dans des documents judiciaires. Étaient également présents à la naissance les beaux-parents de Sarah Mitchell, trois assistantes maternelles et autres membres de la famille, y compris la soeur aînée de Sarah Mitchell, Stephanie Edwards, et son mari, Brian, ainsi que des membres d’église. Pendant sept mois de grossesse, Sarah Mitchell n’a reçu aucun soin prénatal, bien que le couple ait une assurance médicale… En revanche, le couple a demandé des soins vétérinaires réguliers, y compris les contrôles de bien-être, les médicaments et les vaccinations, pour leur chien et leur chat, selon ce que les procureurs ont écrit dans les documents judiciaires. “…                      https://www.oregonlive.com/clackamascounty/index.ssf/2018/07/faith-healing_parents_plead_to.html

La religion peut-elle être une excuse dans la mort d’un enfant ?                           .   
Par Robin L. Barton, thecrimereport.org, 28 août 2018. Le 2 août, Mary Anne Welch, âgée de 10 mois, a été retrouvée morte dans son berceau dans sa maison du Michigan. Une autopsie a révélé qu’elle était morte de malnutrition et de déshydratation «en raison de la négligence de soins des adultes». La police a donc arrêté ses parents, Seth Welch et Tatiana Fusari, pour meurtre et premier degré. Une histoire tragique, mais malheureusement pas aussi rare que nous le souhaiterions. Ce qui rend cette affaire quelque peu inhabituelle, c’est la défense des parents: ils prétendent qu’ils n’ont pas consulté un médecin pour leur fille en partie pour des raisons religieuses. Fusari a déclaré aux enquêteurs que même si son mari et elle avaient remarqué un changement dans l’aspect physique de Mary Anne au moins un mois avant sa mort, ils n’ont pas demandé d’aide médicale de peur de voir les enfants enlevés par les services de protection des enfants. Elle a lié leurs motivations au «manque de foi et de confiance dans les services médicaux et les raisons religieuses». Sur sa page Facebook, Welch a cité la Bible pour expliquer pourquoi il ne vaccinait pas ses enfants en disant: «Les justes vivront par la foi. C’est Dieu qui est souverain sur la maladie et ce genre de choses et finalement la mort. Bien que cette affirmation soit étroitement associée aux scientifiques chrétiens, qui s’appuient sur la prière plutôt que sur la médecine, les croyants d’autres religions ont également essayé d’utiliser leurs croyances comme moyen de défense devant les tribunaux pénaux. Habituellement, ces religions ont comme principe fondamental la guérison par la foi. Par exemple, les disciples de Christ, une secte pentecôtiste recluse basée principalement en Idaho et en Oregon, pratiquent également la guérison par la foi. En 2015, un groupe de travail national a constaté que le taux de mortalité infantile chez les disciples de Christ entre 2002 et 2011 était 10 fois supérieur à celui de l’ensemble de l’Idaho. L’église du premier-né est une autre secte pentecôtiste qui s’oppose au traitement médical. En défense de ses pratiques de guérison par la foi, l’église cite Jacques 5:14: «Si quelqu’un est malade, appelle les anciens de l’église, laisse-les prier sur lui, l’onctionne d’huile au nom du Seigneur ». Si un disciple adulte de l’une de ces religions choisit la guérison par la foi plutôt qu’un traitement médical, il n’ya aucun problème. Après tout, si un adulte choisit de se fier à la prière plutôt qu’aux antibiotiques, à la chirurgie, etc., ils ne font que se mettre en danger. Mais des problèmes surviennent lorsque des croyants adultes empêchent leurs enfants mineurs de recevoir des soins médicaux en raison de leurs propres croyances religieuses. Dans de tels cas, les enfants n’ont pas le choix ou le droit de parole et c’est leur vie qui est en jeu. En 1944, la Cour suprême des États-Unis s’est prononcée sur la question de savoir si les croyances religieuses d’un parent peuvent servir de moyen de défense pour négliger, mettre en danger ou même tuer un enfant.
Dans l’affaire Prince c. Massachusetts, la Cour a estimé que le droit de pratiquer librement sa religion ne comprend pas la liberté d’exposer un enfant à une maladie transmissible, à des problèmes de santé ou à la mort. «Les parents peuvent être libres de devenir eux-mêmes des martyrs. Mais il ne s’ensuit pas qu’ils sont libres, dans des circonstances identiques, de faire des martyrs de leurs enfants », selon  la Cour…
En 1974, le président Nixon a signé la loi sur la prévention et le traitement des abus envers les enfants. Peut-être en raison de l’influence de John Ehrlichman et de J.R. Haldeman, dont deux étaient des scientifiques chrétiens, la loi contient une disposition qui protège les parents qui croient que la prière est le seul moyen de guérir la maladie. Bien que la loi ait été modifiée à plusieurs reprises depuis lors, elle prévoit toujours que rien dans cette loi ne doit être interprété…En fait, un nombre étonnamment élevé d’États ont des dispositions dans leurs lois civiles et / ou pénales qui autorisent spécifiquement les accusés à invoquer la religion comme excuse dans divers contextes pour ne pas avoir fourni de soins médicaux à leurs enfants.                   https://thecrimereport.org/2018/08/28/should-religion-ever-be-a-defense-in-the-death-of-a-child/

http://lavdn.lavoixdunord.fr/404485/article/2018-06-26/pas-de-nouvelles-de-marie-sous-l-emprise-d-un-groupe-sectaire

 

Essonne : escroqués, les fidèles d’une église évangélique ont tout perdu

Le Parisien. Florian Loisy (@florianloisy sur twitter)| 25 juin 2018.  Une cinquantaine de plaintes ont été déposées par les fidèles d’une église évangélique à Draveil. Ils ont donné toutes leurs économies aux pasteurs qui leur promettaient un placement immobilier en or…Une chape de plomb est posée au-dessus d’une vaste escroquerie qui pourrait porter sur plus de deux millions d’euros. Pour l’instant, les pasteurs dans le viseur de la justice n’ont pas été inquiétés et poursuivent leurs activités cultuelles. Les fidèles, eux, n’osent pas parler de cette affaire entre eux. Ils ne savent pas s’ils sont les seuls à avoir été victimes du placement véreux de leurs « guides ». Surtout, ils craignent les représailles ou d’être rejetés de leur communauté. C’est à Draveil, dans l’une des églises évangéliques de la ville, que plusieurs dizaines de croyants auraient été dupés par les pasteurs qui leur auraient proposé des placements immobiliers qu’ils garantissaient « sans risque ». « Mais ces conseils ont été distillés à chaque fois individuellement, donc personne n’a conscience de l’ampleur exacte de la supercherie », indique une source proche du dossier. Au final, la plupart des fidèles ont donné toutes leurs économies et n’ont jamais revu leur argent. « Près d’une cinquantaine de plaintes ont été recensées », confirme le parquet d’Evry. Les premiers signalements aux services de police et de gendarmerie remontent à fin 2017. Une information judiciaire a été ouverte voici deux mois. Mais la juge d’instruction n’a pas encore décidé de la moindre mise en examen. « On tente déjà de cerner le nombre de victimes », souligne une source proche du dossier.

« Pour ces personnes qui ne roulent pas sur l’or, c’était l’occasion d’une vie ». Contactées, certaines d’entre elles ont expliqué « avoir peur ». « Nous nous refusons à tout commentaire sur une procédure pénale en cours », ont balayé pour leur part Maîtres Louise Durin et Julien Zanatta, avocat de plusieurs plaignants. Mais les sommes avancées par les croyants sont colossales. Elles oscillent entre 40 000 et 70 000 euros à chaque fois. « On leur proposait un appartement en Auvergne avec un rapport locatif défiant toute concurrence, pour ces personnes qui ne roulent pas sur l’or, c’était l’occasion d’une vie », indique une source proche de l’enquête. Maintenant, certains d’entre eux sont poursuivis par les agences de crédit immobilier qui n’ont pas été payées. « Les victimes n’ont pas été très regardantes sur le montage financier, mais c’est parce que tout devait fonctionner tout seul, avec un locataire qui couvrait les remboursements de l’achat du bien immobilier », relate cette même source. En parallèle de l’enquête ouverte à l’encontre des pasteurs, les victimes doivent donc faire face aux organismes de crédit, auprès du tribunal civil. En fin de semaine dernière le juge de la mise en état d’Evry a refusé d’accorder un sursis à statuer dans l’attente de l’avancement de la procédure pénale pour quelques fidèles. Les croyants risquent de devoir payer, alors qu’ils n’ont déjà plus un sou en poche, leurs économies ayant été dilapidées par l’escroquerie. « Il est incompréhensible que les juridictions civiles n’attendent pas les premiers éléments de la procédure pénale, mais nous nous battrons jusqu’au bout », annoncent Me Durin et Zanatta. Les pasteurs de cette église évangélique n’ont pas répondu à nos sollicitations malgré nos appels.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-les-fideles-d-une-eglise-evangelique-victimes-d-une-escroquerie-25-06-2018-7793094.php

Une action collective intentée contre le pasteur Guillot

journal de quÉbec – KATHLEEN FRENETTE -18 juin 2018. En plus d’avoir porté plainte au criminel, les enfants qui ont croisé sur leur route le pasteur Claude Guillot entre les années 1982 et 2014 ont signifié, vendredi, une demande pour intenter un recours collectif contre l’homme aujourd’hui âgé de 67 ans. Ce recours déposé par l’une des présumées victimes du pasteur évangélique baptiste vise l’ensemble des «personnes ou successions de personnes décédées qui ont été victimes d’abus physiques et psychologiques» de la part de l’homme d’Église. Entre les années 1982 et 1984, Guillot a agi en tant que directeur de l’école La bonne semence à Victoriaville, alors administrée par l’Église Baptiste Évangélique. À la suite de son congédiement, l’homme a établi ses pénates dans une maison du quartier Chauveau à Québec où il a poursuivi «la formation» de jeunes garçons qui lui étaient confiés. Séances d’humiliation, copies et compositions sans fin, privation de repas, corrections physiques, exercices matinaux composés de squats et de push-ups et rangement «minuté» du sous-sol qui servait de dortoir auraient alors été utilisés pour remettre les enfants «sur le droit chemin». À la suite d’une dénonciation policière, Guillot a été accusé au criminel. Depuis deux semaines, il subit son procès, faisant face à 22 chefs d’accusation soit pour harcèlement, voies de fait armées, voies de fait causant des lésions, entrave à la justice et séquestration. En plus du pasteur Guillot, la demande de recours vise aussi l’Église baptiste Évangélique de Victoriaville, l’Église Évangélique Baptiste de Québec-Est et l’Association des Églises Baptistes Évangéliques au Québec. Selon l’action déposée devant la cour, ces organisations, en plus d’avoir soutenu et protégé le pasteur Guillot, «ont manqué à leur devoir de protéger les enfants ainsi que de dénoncer aux autorités les comportements abusifs, de sorte que les abus se sont poursuivis sur plus de 30 ans». Pour lui-même, le requérant réclame la somme de 2 M$ et il demande au tribunal de «condamner les défendeurs solidairement à payer une somme globale à être déterminée par la Cour à titre de dommages-intérêts punitifs et exemplaires».

http://www.journaldequebec.com/2018/06/18/justice-une-action-collective-intentee-contre-claude-guillot

Paul Mukendi, un pasteur de Québec accusé d’agression veut voyager

Le Soleil. 3  mai 2018.ISABELLE MATHIEU.  Le pasteur évangéliste Paul Mukendi, accusé de sévices sexuels et physiques sur trois ex-fidèles de son église, veut ravoir son passeport afin de pouvoir continuer à prêcher à étranger. Le chef spirituel de l’église Parole de Vie à Vanier a d’abord été accusé en octobre 2017 d’avoir violenté et commis des agressions sexuelles sur une jeune femme âgée de seulement 14 ans au début des infractions. Après la première dénonciation, deux autres ex-disciples ont porté plainte. Des accusations de voies de fait et agression sexuelle dans un contexte de relation de confiance ont été portées…Le pasteur veut aussi pouvoir se rendre au Congo avec son épouse, du 23 juillet au 3 août, afin de poser la pierre tombale de son père, décédé en juillet 2017… Finances opaques. La procureure de la Couronne Me Sonia Lapointe, qui s’oppose à la modification des conditions, a questionné le pasteur sur ses finances. Paul Mukendi peinait à dire combien de revenus il a faits grâce aux dons des fidèles, sa source de revenus principale. Des ex-disciples ont raconté à la police que chaque membre de l’église Parole de Vie devait verser 10 % de son salaire annuel en plus de la dîme. Lors de son arrestation, les policiers ont trouvé 32 000 $ en argent comptant dans un coffre-fort de la résidence de Paul Mukendi. La procureure de la Couronne a souligné la «situation financière opaque» de l’accusé. Me Lapointe plaide que Paul Mukendi peut avoir facilement accès à de l’argent à l’étranger et à se refaire une vie outre-mer. En inspectant les finances du centre évangélique Parole de Vie, l’enquêteur Denis Falardeau de la police de Québec n’a pas constaté de fraude, mais a vu beaucoup de sorties d’argent. En cinq ans, le pasteur aurait fait transiter 80 000 $ canadiens par divers moyens. Il aurait aussi importé 10 000 euros (15 400 $) grâce à une intermédiaire. L’enquêteur se questionne sur l’authenticité de certains documents de l’Église évangélique…

https://www.lesoleil.com/actualite/justice-et-faits-divers/un-pasteur-de-quebec-accuse-dagression-veut-voyager-9040aba586f47f1b72d2474577ff77d8

Kirk Franklin dénonce le télé-évangéliste qui voulait se faire offrir par les chrétiens, un jet à 56 millions de dollars

Info Chrétienne. 5 juin 2018 – Il ne vous a peut-être pas échappé qu’un télé-évangéliste américain a récemment fait un appel à la générosité des chrétiens , pour s’offrir un nouveau jet à 56 millions de dollars…Car selon Jesse Duplantis, si Jésus était physiquement sur terre aujourd’hui, « il ne monterait pas sur un âne », mais « serait dans un avion prêchant l’Évangile dans le monde entier »… Partant de cette « conclusion », le « télé-évangéliste » a rapidement déduit de cela qu’il lui fallait un nouveau jet. Son appel a retenti à travers la planète…le chanteur Kirk Franklin, n’a pas hésité à parler d’abus de pouvoir, directement sur son compte Instagram, appelant l’Église à se positionner face à ces mensonges. « Voici Jessie Duplantis. Un télé-évangéliste qui a quatre avions, et qui nous dit maintenant que « Jésus » veut que nous lui en achetions un autre. Je publie ceci parce qu’alors que nous voyons la culture populaire résister aux injustices de la société, je crois que l’Église devrait faire la même chose en son sein. »  Il n’hésite pas à dénoncer plus largement les abus de certains prédicateurs.

© Info Chrétienne – Courte reproduction partielle autorisée suivie d’un lien “Lire la suite” vers cette page. https://www.infochretienne.com/kirk-franklin-denonce-tele-evangeliste-voulait-se-faire-offrir-chretiens-jet-a-56-millions-de-dollars/?mc_cid=cc9ee419f1&mc_eid=cc27b1ded4

Une épicerie toulousaine exploitée par une secte ?

Le Journal Toulousain. 14 juin 2018. Par SEVERINE SARRAT. L’association Infos-sectes Midi-Pyrénées a lancé l’alerte : une épicerie du quartier serait liée à un mouvement sectaire. Au 47 rue Riquet, quartier Saint-Aubin, une petite épicerie a ouvert ses portes il y a quelques mois. Baptisée Au cœur du grain, elle est spécialisée dans la restauration rapide et dans la vente de produits bio. Aux dires des clients, « le pain y est très bon, la déco est sympa ». « Les sandwichs aussi. Ils sont à base de produits frais et bio », témoignent France et Isabelle en sortant de l’échoppe. Pourtant, la petite boutique à l’allure inoffensive serait liée à un mouvement accusé de dérives sectaires.

« Ce mouvement est fondé sous forme de communautés appelées tribus » – Au cœur du grain est en réalité le second établissement de la SARL Le Petit Gersois, dont le siège social est situé au 25 rue Laganne à Toulouse. D’après les informations du greffe du tribunal administratif, le gérant des deux entités est commun. Son nom, même s’il est connu, ne sera pas divulgué ici. Car, âgé d’une trentaine d’années, « il n’est qu’une victime parmi tant d’autres. Ce n’est qu’un prête-nom qui servira de bouclier aux véritables manipulateurs », estime Infos-Sectes Midi-Pyrénées. Par l’affichage du réseau de ce dernier sur le site societe.com, une nouvelle entreprise apparaît, Cappe. La même personne en aurait été dirigeante de juillet 2016 à mai 2018. Et le siège social est situé route de Haut Béarn à Sus.

Sus, petit village des Pyrénées-Atlantiques dont le château, trônant à l’adresse communiquée par la société Cappe, héberge la communauté des 12 Tribus, ou Tabitha’s Place. Pour la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), il s’agit « d’un mouvement religieux chrétien de type fondamentaliste et apocalyptique qui justifie toute la vie par une lecture strictement littérale de la Bible dont l’étude doit être quotidienne et la connaissance des textes parfaite en toutes circonstances. Ce mouvement est fondé sous forme de communautés appelées tribus », explique un rapport remis au Premier ministre en 2010.

« Ils seraient 100 à 150 à Sus, dont 50 à 60 enfants » – D’ailleurs, « ils sont également répertoriés sous le nom de Ruben and Brothers ou encore de l’Ordre Apostolique », confirme Infos-Sectes Midi-Pyrénées. Cette dernière dénomination figure sur la liste du rapport parlementaire n°2468 daté du 22 décembre 1995 des ‘’mouvements sectaires de 50 à 500 adeptes’’. « Ils seraient 100 à 150 à Sus, dont 50 à 60 enfants », selon l’association régionale de lutte contre les mouvements sectaires. Des enfants qui justement seraient au centre de démêlés judiciaires concernant des membres des 12 Tribus. En 2001, douze ans de réclusion ont été prononcés à l’encontre des parents d’un bébé de 19 mois, décédé suite à la privation d’aliments et de soins. En 2002, 19 membres ont été condamnés pour soustraction aux obligations légales des parents (refus de scolarisation et de vaccination). Et en 2015, quatre enfants d’une même fratrie ont été placés après l’ouverture d’une information judiciaire pour mauvais traitements. Infos-Sectes lance aujourd’hui une alerte pour dénoncer les maltraitances dont pourraient être victimes les enfants vivant dans cette communauté, exploitante de l’épicerie Au cœur du grain.

http://www.lejournaltoulousain.fr/societe/une-epicerie-toulousaine-exploitee-par-une-secte-57132

Benny Hinn est-il en train d’abandonner l’évangile de prospérité ?

Le Bon Combat – Guillaume Bourin, 23 février 2018 – Dans un live Facebook diffusé avant hier sur son compte, Benny Hinn tient des propos très surprenant sur « l’évangile de prospérité ». Pour rappel, ce Benny Hinn est un télévangéliste bien connu, ouvertement promoteur de la doctrine Parole de Foi, qui affirmait notamment jusqu’ici que Dieu veut rendre les chrétiens riches. Regardez le live en question (si vous comprenez l’anglais), notamment à partir de 9:30, noté par plusieurs blogs et magazines US, ces déclarations ont de quoi surprendre. Jugez-en plutôt via ces quelques extraits : “Nous sommes attaqués pour prêcher l’évangile de prospérité. Bon, c’est dans la Bible. Mais je pense que certains sont allés dans les extrêmes à ce sujet, malheureusement, et ce n’est pas ce que la Parole de Dieu enseigne. Et je pense que je suis aussi coupable que les autres. Parfois, tu vas un tout petit peu plus loin que là où tu as besoin d’aller, et alors Dieu te ramène à la normalité et à la réalité. […] Lorsque j’étais jeune, j’étais influencé par les prédicateurs qui enseignaient ce qu’ils enseignaient. Mais maintenant que j’ai vécu plus longuement, je me dis, ‘Attend, tu sais bien que cela ne s’accorde pas totalement avec ce que la Bible dit et avec la réalité’ […] Elisée le prophète avait-il une voiture ? Non. Il n’avait même pas de bicyclette. Mais il ne manquait de rien pour autant… Jésus avait-il une voiture ou vivait-il dans une villa ? Non. Mais il ne manquait de rien. Et les apôtres ? Personne ne manquait de rien au milieu d’eux. Aujourd’hui, l’idée c’est être dans l’abondance, vivre dans des maisons grandes comme des palaces, avoir de grosses voitures et des comptes en banque pleins… Cet objectif est faux. Tellement faux.”  Même si le début sonne comme une justification de ses enseignements passés, force est de constater qu’il semble prendre ses distances avec ce qu’il a affirmé pendant des années. Est-ce un acte de repentance ? Dieu le sait. Ce n’est pas à nous de juger des motivations des uns et des autres, nous avons déjà fort à faire avec nos propres péchés intérieurs. Mais que Benny Hinn lui-même reconnaisse que cet enseignement est faux, voilà qui a de quoi nous réjouir ! Peut-être avez-vous des proches ou des amis qui fréquentent des églises de ce type. Nous en avons vu plusieurs s’en éloigner ces dernières années, et nous pensons que, dans la majeure partie des cas, c’est la meilleure solution.                                                                    http://leboncombat.fr/benny-hinn-abandonner-prosperite/

 

Les Églises évangéliques se sont imposées dans la vie religieuse et politique brésilienne

Slate.FR – Gaël Brustier — 02.02.2018 – (…)Théologie de la prospérité – Dans un ouvrage qui vient de paraitre –Jésus t’aime. La déferlante évangélique (Éditions du Cerf)–, Lamia Oualalou, journaliste spécialiste de l’Amérique latine ayant longtemps vécu au Brésil, conte et analyse l’essor rapide de ces Églises composant un ensemble aussi bouillonnant que fragmenté. Elle montre ainsi l’influence et la puissance de ces nouveaux venus dans la vie démocratique du Brésil. Si des Églises évangéliques existaient déjà dans les années 1910, L’Église Universelle du Royaume de Dieu est née en 1977 et s’impose, peu à peu, comme la principale représentante d’une galaxie regroupant un grand nombre d’Églises autonomes. Elle pratique une forme de syncrétisme religieux empruntant à plusieurs traditions brésiliennes, dont des spiritualités populaires afro-brésiliennes –ce qui renforce sa capacité d’infiltration de l’ensemble de la société. La relation des évangéliques avec l’argent et le pouvoir est totalement décomplexée. Organisée comme une grande entreprise, elle s’épargne –au contraire des catholiques– les difficultés théologiques avec l’argent. Au contraire, elle encourage à en gagner, mais également à s’investir en politique. Prédomine comme source d’inspiration des évangéliques une théologie de la prospérité, déjà en vogue à la Maison-Blanche et qui a infusé la société brésilienne. Offrant une synthèse entre la foi en Dieu et un solide appétit de consommation, cette doctrine consiste essentiellement à expliquer à chacun que la prospérité du monde passe d’abord par la sienne. Elle a d’autant plus pu se développer au Brésil que l’Église catholique a condamné la théologie de la libération [un courant de pensée né en Amérique latine, visant à rendre dignité et espoir aux pauvres, aux exclus et à les libérer d’intolérables conditions de vie, ndlr] et a ainsi offert un vide à remplir par des Églises concurrentes et dynamiques.

Religion de l’autonomisation de l’individu – Si les évangéliques progressent si vite, si leur implantation se solidifie, c’est parce que ces Églises s’insinuent dans toutes les failles de la société brésilienne: pauvreté, discriminations, racisme, etc. …

La «guerre sainte» des députés évangéliques- Si elles sont diverses et intègrent des Églises plutôt progressistes, l’essentiel du message des évangéliques est extrêmement conservateur…Au Parlement brésilien, on compte actuellement 20% de députés évangéliques, qui se sont organisés et qui pèsent. Marqués à droite, ils guettent le contenu des programmes scolaires et imposent un tir de barrage contre les éventuelles avancées bioéthiques. Les droits des LGBT+ sont un de leurs cauchemars et la source de quantité de déclarations ou manifestations homophobes. Enfin, hostiles au Parti des Travailleurs (PT) de Lula et Dilma Rousseff, ils ont massivement voté pour la destitution de cette dernière. On peut apercevoir un côté «guerre sainte» dans leur démarche; Dieu est invoqué plus que fréquemment pour expliquer les votes de ces députés un peu particuliers…

http://www.slate.fr/story/157087/bresil-religion-eglises-evangeliques-theologie-politique-catholicisme

Un pasteur réfugié à Montréal recherché – Une enquête est ouverte pour escroquerie aggravée

Journal de montréal – CAMILLE GARNIER – 5 mars 2018 – Un pasteur camerounais réfugié à Montréal pour échapper à un scandale financier et qui promet à ses fidèles des miracles est désormais recherché activement par la police de son pays d’origine.

Le chef de la Division régionale de la police judiciaire du centre du Cameroun, Raymond Evina, a confirmé que Dieunedort Kamdem était bien recherché par ses services dans le cadre d’une enquête sur des faits d’« escroquerie aggravée en coaction », au préjudice des investisseurs de la société Gesem Group-Cameroun. Un avis circule d’ailleurs sur internet, demandant à tout agent qui croiserait M. Kamdem de l’interpeller.

Miracles – Le Journal révélait en novembre dernier que le pasteur a ouvert une église dans le quartier Rosemont, à Montréal, il y a six mois.

Ce pasteur faiseur de miracles venait ici, selon ses propres aveux, pour fuir « des ennuis » dans son pays natal. En effet, le pasteur, très connu en Afrique, aurait incité des centaines de ses fidèles à investir dans des actions à risques sur le marché des devises, par l’entreprise Gesem Forex Trading, ce qui aurait conduit plusieurs d’entre eux à subir des pertes d’argent importantes et attiré l’attention de l’Autorité des marchés financiers du pays. « Il y a suffisamment d’éléments permettant que [Dieunedort Kamdem] soit recherché, interpellé et traduit devant les tribunaux », a indiqué le commissaire Evina… Le pasteur se trouvait dimanche en Côte d’Ivoire, où il a mené un office dans une église de la capitale, Abidjan. Il prévoit visiblement rentrer à Montréal par la suite, puisque des conférences sont prévues dans son église de la rue Holt, au cours du mois de mars. M. Kamdem compte parmi ses amis au Québec un autre pasteur très controversé : Patrick Isaac, à la tête de l’église Parole qui libère (PQL). M. Isaac, dont d’anciens fidèles ont affirmé au Journal qu’il les a intimidés et incités à lui verser des dizaines de milliers de dollars, a d’ailleurs invité Dieunedort Kamdem à un entretien filmé en octobre dernier. La vidéo est toujours en ligne.

http://www.journaldemontreal.com/2018/03/05/un-pasteur-refugie-a-montreal-recherche-par-la-police-camerounaise

 En Afrique du Sud, un pasteur condamné pour avoir aspergé ses fidèles d’insecticide

La Croix Africa – Lucie Sarr  – 2 mars 2018 – Fin 2016, un pasteur sud-africain avait suscité une vive polémique après avoir plusieurs fois aspergé d’insecticide ses fidèles « pour les guérir ». Début février, il a été condamné à payer une amende. En Afrique du Sud, le tribunal Limpopo, dans le Nord, a reconnu début février, le pasteur Lethebo Rabalago coupable de « violences » envers ses fidèles*. Ce « prophète » autoproclamé avait suscité une vive polémique fin 2016, après la publication de vidéos dans lesquelles on le voyait asperger les visages de ses fidèles d’insecticide. Estimant que cet insecticide, vendu sous la marque Doom (mort ou catastrophe en anglais), était « dangereux », la justice sud-africaine a condamné le pasteur Rabalago à quatre ans de prison ou à verser une amende de 21 000 rands (un peu moins de 1 500 €). Il a opté pour la deuxième option et paiera 9 mensualités de 3 000 rands pour solder cette somme. En 2016, au plus fort de la polémique, le pasteur avait tenté d’expliquer cette pratique. « Des gens sont venus avec des blessures. Nous leur avons pulvérisé de l’insecticide et ils sont guéris », avait-il persisté. « Nous disons qu’avec Dieu tout est possible. Nous pouvons utiliser n’importe quoi à condition de penser que cela peut soigner les gens. »  La société Tiger Brands qui fabrique l’insecticide Doom avait rapidement fait part de son indignation dans un communiqué. « Nous considérons cette pratique extrêmement inquiétante », avait expliqué la société. Il est « dangereux d’utiliser Doom ou tout autre aérosol sur le visage d’êtres humains ». En août 2017, face aux abus de certaines Églises évangéliques, le président de la Commission sud-africaine pour la promotion et la protection des droits culturels, religieux et des communautés linguistiques, le pasteur Thoko Mkhwanazi-Xaluva avait remis à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, un rapport qui s’inquiétait de la « commercialisation de la religion et les abus et escroqueries liées aux croyances religieuses ».                 https://africa.la-croix.com/afrique-sud-pasteur-condamne-asperge-fideles-dinsecticide/

*En novembre 2016, la publication sur la page Facebook de l’Église de l’Assemblée générale du Mont Zion (MZGA) de photos du «prophète» en train de «soigner» ses fidèles à grands jets d’insecticide avait suscité une vive polémique. Info TVA Nouvelles – Agence France-Presse – 09/02/2018 – Afrique du Sud

Centre évangélique Parole de Vie 

De nouvelles accusations contre un pasteur de Québec –  TVA, Nicolas Lachance | Agence QMI, le 7 décembre 2017

De nouvelles accusations à caractère sexuel ont été portées contre le pasteur Paul Mukendi, surnommé «l’apôtre de la ville de Québec», jeudi matin au palais de justice. D’anciens membres de cette église affirment que l’homme aurait fait d’autres victimes. Le révérend de 40 ans Paul Mukendi, fondateur et président international du Ministère Paul Mukendi, mais aussi Pasteur principal du Centre évangélique Parole de Vie à Québec, aurait fait deux nouvelles victimes, selon l’acte d’accusation. «L’enquête policière a permis de porter des chefs d’accusation concernant deux nouvelles victimes», a expliqué la procureure de la Couronne, Sonia Lapointe. «Des chefs d’accusation d’agression sexuelle, de contact sexuel envers une personne pour laquelle il est en situation de confiance et d’autorité, et une accusation de voie de fait. L’enquête est toujours en cours». Ainsi, trois victimes ont maintenant porté plainte et Mukendi fait maintenant face à 14 chefs d’accusation. L’homme, qui aurait commis tous ces gestes entre avril 2002 et mars 2016, n’était pas présent lors de sa comparution. Il continue toujours de célébrer devant ses fidèles. Plusieurs anciens membres de la communauté étaient présents au palais de justice afin d’encourager ces victimes alléguées à dénoncer les gestes reprochés au pasteur évangélique. «Je suis venu encourager les victimes qui ont eu le courage de dénoncer. On veut la justice, a indiqué Grace Diallo, qui a fait partie de la congrégation entre l’âge de 10 ans et 14 ans. J’étais à cette église avec mes parents. Je pense que mes parents ont senti de la pression.» – Selon Mme Diallo, il y aurait de nombreuses autres victimes, mais qu’elles refuseraient de dénoncer en raison «de la culture». «On n’a pas l’habitude de parler et dénoncer des affaires comme ça.»

«Il y en a plus de trois, ça, c’est certain. Il y a toute sorte de victimes. Il y a plusieurs victimes et elles ont juste à venir parler. Pour l’instant, elles n’ont pas le courage. C’est triste», a-t-elle souligné, croyant que le courage des plaignantes pourrait mener les autres à se délier la langue. «Je pense que plusieurs vont commencer à ouvrir la bouche et parler». Elle soutient également que les gens qui continuent à aller prier à l’église et côtoyer le pasteur sont «ignorants». «On doit montrer les preuves pour qu’ils croient à ce que l’on dit. Des preuves palpables, parce que c’est la foi», a dit celle qui connaît bien ces victimes alléguées… Entre temps, le pasteur Paul Mukendi accueille encore chaque jour ses fidèles dans le local situé sur le boulevard Pierre Bertrand, à Vanier. Sur sa chaine YouTube, on peut y voir le pasteur faire de nombreux discours homophobe très enflammés devant les membres de sa communauté. Il va jusqu’à dire que «l’homosexualité est démoniaque, c’est une abomination». Le site Internet de la communauté parle d’un «orateur éloquent portant le manteau prophétique» et que «les messages du Révérend Paul Mukendi sont accompagnés de miracles puissants et viennent libérer, édifier, restaurer, guérir et transformer la vie des gens».

http://www.tvanouvelles.ca/2017/12/07/de-nouvelles-accusations-contre-un-pasteur-de-quebec

Un pasteur et sa femme accusés d’agressions sexuelles

Radio-Canada.  4 OCTOBRE 2017. Un pasteur chrétien de Surrey, en banlieue de Vancouver, et sa femme font face à 13 accusations d’agression sexuelle. La police invite d’autres victimes potentielles à se faire connaître. Les accusations contre le couple, de l’église Cloverdale Christian Fellowship, remontent à 2015 et ont été signalées pour la première fois en mai dernier.

Chefs d’accusations contre Samuel Emerson : 13 agressions sexuelles, 11 attouchements sexuels en position d’autorité,  1 attouchement sexuel d’une personne de moins de 16 ans. Chefs d’accusation contre Madelaine Emerson : 1 agression sexuelle, 1 attouchement sexuel en position d’autorité, 1 menace de mort ou de blessures Le caporal Scotty Schuman, de la GRC de Surrey, qualifie les accusations de dérangeantes. Beaucoup d’entre nous, des parents par exemple, font confiance aux pasteurs, croyant qu’ils ont le bien-être de nos enfants à cœur. Lorsque ce lien de confiance est brisé, c’est terrible pour un parent de ne pas avoir pu protéger son enfant.

 Scotty Schuman, caporal, GRC de Surrey. La GRC espère que la publication du nom et des photos des accusés incitera d’autres victimes éventuelles à sortir de l’ombre.                               http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1059557/samuel-madelaine-emerson-cloverdale-grc-surrey

Israël: reprise des manifestations hebdomadaires contre une église de la secte des “Juifs pour Jésus”

Par Jérémyah Albert – JSSNews, 1er septembre 2017. Plus d’une centaine de résidents d’Arad (sud d’Israël), y compris le maire Nisan Ben-Hemo, ont participé samedi à une prière dans la zone industrielle de la ville, près d’une nouvelle église chrétienne. L’église appartient au culte des «juifs messianiques» aussi appelé “juifs pour Jésus”, qui a récemment ouvert une branche dans la région. Le judaïsme messianique est un mouvement chrétien qui prétend «combiner» le christianisme avec le judaïsme. Les disciples pensent que Jésus est le Messie, mais il suit différents éléments de la tradition juive. Il y a quelques années, une église d’Arad a fermé après que des manifestations hebdomadaires aient eu lieu devant elle. Cependant, selon le groupe anti-assimilation Yad L’achim (une main à nos frères), les fondateurs de l’église ont simplement loué une nouvelle propriété dans la zone industrielle de la ville, légèrement à l’écart du reste de la ville. L’emplacement a été choisi dans l’espoir que les activistes qui avaient déjà provoqué la fermeture de l’église ne trouveraient pas l’église et ne répéteraient pas l’action. Après plusieurs discussions avec les rabbins municipaux, les militants de Yad L’achim avec le sceau de la synagogue “Mishkan Shimon” de la ville, ont prié et lu la Torah près de l’église le matin du dernier Shabat. Puis, pour les prières de “mussaf” (après la lecture de la Torah), ils se sont dirigés vers la zone industrielle et ont organisé une prière de masse. Une explication des dangers de l’église a été donnée, et ceux qui font parti de cette église ont été informés que «le judaïsme messianique» n’est pas réellement juif, mais un culte chrétien, peu importe la façon dont les membres du culte tentent de le présenter. En conséquence, plusieurs Juifs qui étaient sur le point d’entrer dans l’église ont quitté la zone industrielle.

Yad L’achim a également déclaré qu’ils protesteraient contre cette église chaque semaine, jusqu’à la fermeture de l’église prosélyte. Notons au passage que le prosélytisme est interdit en Israël.         https://jssnews.com/2017/09/01/israel-reprise-des-manifestations-hebdomadaires-contre-une-eglise-de-la-secte-des-juifs-pour-jesus/

L’étrange université évangélique qui forme les élites à Pyongyang

(TDG) Par Andrés Allemand 09.05.2017. Corée du Nord. Le régime vient de mettre en détention deux citoyens des Etats-Unis travaillant pour un étonnant institut privé.

La scène est pour le moins insolite. Traversant la cour en ordre serré et au pas cadencé, une «troupe» d’étudiants portant complet noir, chemise blanche, cravate rouge et attaché-case se rend au réfectoire en chantant à l’unisson l’hymne au président: «Notre commandant suprême Kim Jong-un, nous le défendrons avec nos vies!» Ainsi commence la journée à la très discrète Université des Sciences et de la Technologie de Pyongyang (PUST), étonnante institution privée où des dizaines d’évangéliques des Etats-Unis, d’Europe et de Corée du Sud forment les futures élites nord-coréennes. C’est précisément dans cette université que travaillait Kim Hak Song, citoyen étasunien arrêté samedi pour «actes hostiles et criminels». Il s’apprêtait à quitter le pays après avoir collaboré quelques semaines à la ferme expérimentale du département agricole de la PUST. Quinze jours plus tôt, un compatriote avait déjà été placé en détention: Kim Sang-duk, alias Tony Kim, professeur de comptabilité à la PUST. Ils s’ajoutent à deux autres Etasuniens emprisonnés en Corée du Nord, augmentant la pression sur Washington alors même que les tensions nucléaires entre les deux ennemis atteignent déjà des niveaux alarmants. Des arrestations sans rapport avec l’université, a assuré lundi un communiqué de la direction. Officiellement, il n’y a donc pas lieu de bouleverser le quotidien de cette académie privée créée en 2010 par James Chin-kyung Kim, un chrétien évangélique de 80 ans, né en Corée mais installé aux Etats-Unis depuis les années 1970 et porteur aussi d’un passeport chinois. Avec le soutien financier de diverses œuvres d’entraide évangéliques aux Etats-Unis, en Europe et en Corée du Sud, cet établissement unique en son genre donne des cours d’anglais, de sciences et de technologie à quelque 500 étudiants triés sur le volet par le régime nord-coréen. C’est-à-dire, en l’occurrence, les enfants des élites au pouvoir…Pour les dizaines de professeurs, qu’ils soient bénévoles ou sponsorisés par des œuvres de charité, leur mandat est aussi humanitaire qu’académique: il s’agit d’offrir une ouverture vers le monde aux futures élites de ce pays hermétique. Mais aussi, sauver des vies en fournissant au régime les connaissances techniques pour booster la production agricole, dans un pays qui ne s’est jamais remis de la famine des années 1990. L’an dernier, relève l’agence Reuters, les Nord-Coréens n’ont reçu qu’une ration quotidienne de 360 grammes entre avril et juin.Cela dit, la PUST fait l’objet de bien des critiques aux Etats-Unis. Des ONG l’accusent de former les futures élites du régime le plus répressif de la planète, sans obtenir grand-chose en retour. Les profs ont interdiction de parler de religion et de politique, l’internet est censuré, les e-mails sont interdits, ainsi que les réseaux sociaux et les sites d’information. L’université est un internat gardé par l’armée et fermé aux visiteurs. On ne le connaît que par un reportage de la BBC réalisé sous surveillance en 2014 et par le livre-témoignage de la romancière Suki Kim, qui y a enseigné en 2011. Enfin, l’académie a beau assurer qu’elle ne verse pas un centime au régime, elle ne convainc pas tout le monde. Pyongyang n’autorise rien pour rien.

Le gourou présumé avait huit femmes sous sa coupe                                    

Sylvain Deleuze, 30 mars 2017, leparisien.fr – Elles n’avaient plus de téléphones portables, leurs moyens de paiement étaient supprimés et elles ne pouvaient manger qu’une fois par jour. Ces huit femmes âgées d’une vingtaine d’années, chrétiennes évangéliques, une branche du protestantisme, vivaient toutes dans un appartement du centre-ville de Nemours sous la coupe de Yannick N. Ce gourou présumé, âgé de 32 ans et originaire de la République Démocratique Du Congo, est domicilié à habitant de Juvisy-sur-Orge (Essonne). Interpellé mardi en milieu de journée, il a été déféré au tribunal de Fontainebleau, mis en examen et placé en détention provisoire jeudi midi. Yannick N. est poursuivi pour abus de faiblesse qui exploite la suggestion psychologique ou physique des personnes participant aux activités, travail dissimulé et emplois non déclarés. Mais aussi pour des escroqueries pour un montant de 8 000 € et des violences sur personne vulnérable commises en août 2016. Et enfin pour des dégradations dans une église évangélique aux Ulis (Essonne) le 25 octobre dernier. «On a affaire à un mode opératoire de type sectaire même s’il se présente plus comme un grand frère avec une autorité morale», détaille un proche du dossier. Cette affaire démarre en octobre dernier au commissariat de Nemours après le dépôt de plainte d’une mère de famille. Avocate, elle explique ne plus voir sa fille depuis qu’elle s’est installée dans un appartement à Nemours. La jeune femme travaille également dans ce logement. Très vite, les enquêteurs se rendent compte que plusieurs jeunes femmes occupent le logement et travaillent toutes pour le site Internet Artistes Press. «Elles s’occupaient de la pagination, de l’entretien du site et de sa promotion», décrit un proche de l’enquête. Sous couvert d’entretiens, de portraits et d’articles d’actualité, Artistes Press présente le mouvement évangélique. Le suspect y propose d’ailleurs ses propres poèmes illustrés par de nombreux portraits de lui mais aussi des extraits de la bible et ce qui ressemble à des sermons. «Il se présente comme un auto-entrepreneur, précise une source proche du dossier. C’est quelqu’un de très intelligent, un vrai manipulateur même s’il ne reconnaît aucune emprise sur les jeunes femmes. Il fréquentait assidûment les églises évangéliques en Essonne et en Seine-et-Marne notamment pour recruter les victimes. L’église sert de toile de fond.» Lors des perquisitions, les policiers ont saisi une quantité importante d’appareils informatiques. Selon les enquêteurs, l’homme avait des relations sexuelles avec les jeunes femmes. Ce qu’il n’a pas nié lors de sa garde à vue : «Pour arriver à ses fins, il racontait à chaque jeune femme qu’elle était l’élue. Les autres ne savaient pas qu’il couchait avec la plupart d’entre elles.» Une femme, soupçonnée d’avoir été son bras droit et de s’occuper des autres filles quand il n’était pas là, a également été déférée ce jeudi. Mais elle n’a pas été mise en examen. Elle est ressortie libre du tribunal de Fontainebleau. «A ce stade de l’enquête, je ne peux pas parler de dérive sectaire», estime Me Mohamed Djema, l’avocat de cette femme, âgée d’une vingtaine d’années.

Une victime d’exorcisme affamée puis brûlée vive

 TVA Nouvelles – Agence France-Presse – 26 avril 2017 – Le pasteur jugé dans ce procès «nous a dit que nous ne devions pas aimer (Vilma Trujillo, la victime, NDLR) car elle était le diable en personne, qu’il fallait la brûler jusqu’à ce qu’il ne reste plus que sa tête», a raconté le cousin de la victime, Roberto Trujillo, devant un tribunal de Managua au deuxième jour du procès. Le rite a eu lieu entre le 15 et 21 février à El Cortezal, petit village isolé du nord-est du pays.

Des témoins ont raconté que pendant cette période, la femme, mère de deux enfants, a été attachée, privée d’eau et de nourriture avant d’être condamnée au bûcher pour l’exorciser. Elle est finalement décédée le 28 février dans un hôpital de Managua où elle avait été transportée. Son corps présentait des brûlures du deuxième et troisième degré après avoir été exposé à une température de 400 degrés, a indiqué le médecin légiste, Ricardo Larios. La petite sœur de la victime, Marlene, a raconté mercredi au procès qu’elle avait vu Vilma, ligotée à un hamac, mais n’avait rien fait. «Ils ne me laissaient pas aller avec elle et le pasteur Juan Rocha a dit qu’il ne fallait pas y faire attention (car) elle avait un démon» en elle. Quand le père et le cousin de Vilma sont venus la chercher, dans la petite chapelle où elle avait été torturée et brûlée, «elle ne pouvait pas marcher», a raconté d’une voix faible le cousin, Roberto.

Son père a lui déclaré que le pasteur lui avait interdit de voir sa fille pendant les sept jours qu’a duré l’exorcisme. Il lui a ensuite affirmé qu’elle s’était brûlée elle-même. Le juge Alfredo Silva a suspendu l’audience jusqu’au 2 mai pour permettre l’audition de nouveaux témoins. Le ministère public accuse le pasteur Rocha, ainsi que quatre complices, dont deux de ses frères, d’enlèvement et assassinat.

 

Un pasteur tente de marcher sur l’eau et se fait dévorer par des crocodiles

Christophe Da Silva – 15/05/17 – The Daily Mail – Samedi passé, un pasteur du Zimbabwe, désireux de montrer à ses fidèles l’étendu de sa foi, s’est fait dévorer par trois crocodiles alors qu’il essayait de marcher sur l’eau.

Officiant dans une petite église de Mpumalanga, au Zimbabwe, le pasteur Jonathan Mthethwa a voulu recréer le célèbre épisode du Nouveau Testament, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Samedi passé, trois crocodiles l’ont attaqué dans une rivière nommée, à juste titre, “Crocodile River”. Le pasteur aurait d’abord parcouru une trentaine de mètres dans l’eau, en essayant de s’élever pour pouvoir marcher à sa surface. “Le pasteur nous avait enseigné le principe de foi dimanche dernier”, a souligné Deacon Nkosi, un membre de l’église. “Il avait promis qu’il nous montrerait sa foi aujourd’hui, mais malheureusement il a fini par se noyer et se faire dévorer par trois gros crocodiles en face de nous”.  Il ajoute: “Les crocodiles l’ont fini en deux minutes. Tout ce qu’il restait de lui était une paire de sandales et son caleçon, flottant à la surface”. Selon le Daily Mail, les secours sont arrivés trente minutes après les faits, mais n’ont bien évidemment rien pu faire.  http://www.7sur7.be/7s7/fr/1504/Insolite/article/detail/3158009/2017/05/15/Un-pasteur-tente-de-marcher-sur-l-eau-et-se-fait-devorer-par-des-crocodiles.dhtml

Médias: le Conseil de la presse rejette la plainte d’ICF contre le Blick

La rédaction d’Evangeliques.info – 20 mars 2017 –  Le Conseil suisse de la presse a rejeté la plainte déposée par l’Eglise ICF (International Christian Fellowship) contre le Blick, suite à un article paru en octobre 2016 sur les quatorze sectes les plus dangereuses dans lequel la plus grande Eglise évangélique en Suisse était épinglée. Dans sa décision du 13 février, l’organe de recours des médias a pris en compte l’argument du rédacteur en chef du Blick, qui ne cite qu’une seule fois le qualificatif de secte dans l’article en question. ICF avait notamment indiqué pour sa défense que les personnes peuvent venir et partir de cette Eglise, sans en être membre, contrairement aux affirmations de difficultés de sortir de l’Eglise, tenues par le quotidien populaire. Là encore, le Conseil de la presse n’a pas jugé le travail journalistique critiquable d’un point de vue déontologique. Deux autres Eglises avaient été mises en cause par l’article. Il s’agissait de l’Eglise GPMC à Thoune et de la Schleife à Winterthour. Ces dernières avaient renoncé à faire recours auprès du Conseil de la presse. Dans un communiqué de presse, le Réseau Evangélique avait pris position en octobre contre l’article du Blick. L’organisation faîtière des évangéliques avait critiqué la prise en compte des demandes de renseignements enregistrées par Infosekta, comme baromètre déterminant pour classer des mouvements d’Eglises ou religieux dans la catégories des sectes.

http://www.evangeliques.info/articles/2017/03/20/medias-le-conseil-de-la-presse-rejette-la-plainte-d-icf-contre-le-blick-16297.html

Un pasteur brésilien avait arnaqué des centaines de victimes pour faire fortune !

JULIEN BALBONI , DH – La Dernière Heure,  11 janvier 2017 – Près de 200 parties civiles au procès de Raniero Petrucci, jugé pour une énorme fraude sociale en Belgique. À en croire de nombreux sites internet brésiliens, le Professor Raniero Petrucci est un homme important et décoré, président du Conseil des pasteurs évangéliques de Formosa, une grande ville proche de Brasilia, la capitale du Brésil. Il devra cependant répondre, ce matin, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, d’une étonnante fraude sociale qui, selon l’auditorat du travail, lui a permis de faire fortune au Brésil. Cet homme né en Belgique en 1960, de nationalité italienne mais de sensibilité brésilienne, comparaît avec son épouse Hélène Stinat, de nationalité belge. Devant la chambre du conseil, 173 victimes s’étaient constitué partie civile. L’histoire débute en 2007. Petrucci et son épouse tiennent alors une petite église évangélique brésilienne à Waterloo, nommée Philadelphia. Le pasteur Petrucci se fait un nom et des centaines, puis des milliers de ressortissants brésiliens résidant illégalement en Belgique se pressent à ses portes. Pourquoi ? Parce que le pasteur propose des services bien particuliers. Par le biais de son asbl Missao Brasileuro ou Cleanse-Brasileuro promet à ces Brésiliens la régularisation de leur situation. C’est ainsi que plus de 1.000 Brésiliens, principalement des femmes de ménage travaillant au noir, payent une cotisation annuelle de 24 euros à l’asbl. “Il leur promettait qu’il faciliterait la régularisation de leur situation par le travail”, indique Me Nadine Bourgeois, qui défend les intérêts de l’ONSS, partie civile dans le dossier. Petrucci promettait aussi d’inscrire ses clients dans le registre des titres-service, leur faisant miroiter une vie tout à fait officielle en Europe. Il n’en était rien. Via plusieurs autres ASBL, les victimes étaient engagées fictivement. Pour l’auditorat du travail, le pasteur Petrucci s’est enrichi via la cotisation annuelle de 24 euros pour les 4.000 membres de son ASBL, mais aussi par l’argent provenant du remboursement de Sodexho, couvrant les prestations effectuées par les ASBL dépendant de Missao Brasileuro. “De 2007 à 2009, ça turbinait fort. Sous couvert de sociétés de titre-service, il faisait travailler ces clandestins. Ils n’ont pas respecté la législation ni payé les cotisations sociales”, relève une source judiciaire. L’ONSS estime son préjudice à 2,5 millions d’euros. Quant aux centaines – milliers ? – de travailleurs qui ont servi de vache à lait, leur préjudice n’est pas forcément financier : ils n’ont perdu que la cotisation annuelle de 24 euros. En revanche, leur préjudice moral est réel : ils ont fermement cru pouvoir régulariser leur situation grâce aux services du Professor Petrucci, qui a été placé sous mandat d’arrêt en avril 2009, avant de disparaître au Brésil à sa libération. L’auditorat du travail, représenté par Dominique De Doyard estime qu’avec l’argent frauduleusement récolté, il avait déjà commencé à acheter des appartements et des terrains au Brésil, à Caldas Novas. Le couple Petrucci-Stinat, est jugé pour escroquerie, fraude sociale, ainsi qu’un grand nombre d’infractions à la législation sur le travail. Contactés par La DH, leurs précédents avocats ont indiqué qu’ils ne défendaient plus leur cause. Les différentes sources proches du dossier consultées n’ont pas permis de savoir s’ils allaient être représentés. Deux hommes de paille ainsi que huit ASBL et SPRL seront aussi jugés. L’audience de ce matin servira de fixation à une date ultérieure.

Surtout des femmes de ménage – L’immense majorité des victimes du pasteur Petrucci sont des femmes de ménage, surtout brésiliennes et parfois équatoriennes. L’escroc présumé avait prévu, dans sa méthode, d’impliquer les employeurs de ces femmes. Ceux-ci, également souvent des femmes, imaginant rendre service, avaient accepté, même si elles se doutaient de la fraude. Le pasteur avait bâti la fraude sur la promesse de régularisation. Il profitait de la crédulité de ses victimes, expliquant qu’avec un contrat de travail, elles pouvaient entrer dans le système des titres-service et être affiliées à des mutuelles, en obtenant un numéro de sécurité sociale. Ce numéro, comme ce contrat, étaient des faux. L’escroc pouvait donc conserver pour lui les cotisations sociales.                                                   http://www.dhnet.be/actu/faits/un-pasteur-bresilien-avait-arnaque-des-centaines-de-victimes-pour-faire-fortune-58753b32cd708a17d5601843?google_editors_picks=true

Communauté de l’Espoir. Une communauté évangélique du Comminges dissoute… graves accusations

Publié le 08/06/2016 – Un petit village qui perd près de 20 % de ses habitants, une communauté religieuse qui décide de s’auto-dissoudre et des accusations plutôt alarmantes. Depuis une semaine, le paisible quotidien de Ganties est quelque peu perturbé. C’est dans cette commune du Comminges d’à peine trois cents habitants à l’époque, que s’installe en 2006 la communauté évangélique de l’Espoir. Fondée l’année précédente par un duo de prédicateurs suisses, Olivier Freyre et Julien Rime, cette congrégation est dissidente de la mouvance protestante et plus piétiste que les églises réformées traditionnelles. «Ils ont racheté les trois plus belles maisons du village qu’ils ont rénovées», se remémore Jeanine Rey, la maire de Ganties. La communauté compte rapidement une soixantaine de membres, en majorité des jeunes couples avec des enfants, dont la plupart sont scolarisés dans l’école voisine. Ses membres semblent vivre de dons, selon les dires de villageois, même si certains d’entre eux travaillent à l’extérieur. Ils ont une vie assez repliée sur eux-mêmes et très centrée sur leur pratique religieuse, mais entretiennent avec les habitants de Ganties des relations paisibles et «sans soucis», selon les propres termes de Jeanine Rey.

Depuis plusieurs mois, pourtant, les riverains constatent que la communauté s’étiole : environ la moitié des fidèles quitte Ganties pour investir un nouveau lieu de culte situé dans le quartier de Casselardit, à Toulouse. Durant les quinze derniers jours, les départs s’accélèrent. Jusqu’au mercredi 1er juin où les membres de la Communauté de l’Espoir publient un communiqué dans lequel ils annoncent la dissolution de leur congrégation et portent des accusations assez graves contre leur pasteur Olivier Freyre, qu’ils qualifient de «loup déguisé en agneau». À Ganties, après cette annonce, les langues se délient. «Même si c’était celui que l’on voyait le moins, il n’inspirait pas confiance. Ses enfants n’étaient pas scolarisés… Et il avait clairement la mainmise sur tous ceux qui l’entouraient. Je n’aurais jamais osé prononcer le mot de gourou devant les membres de la communauté, mais c’est comme cela que je l’avais ressenti depuis très longtemps», raconte la maire Jeanine Rey.

Dans leur communiqué, les membres de l’Espoir vont bien plus loin et accusent leur ancien prédicateur de nombreux méfaits mais ils n’entendent pourtant pas porter plainte contre leur prédicateur. «Il exerçait son emprise à l’intérieur de la communauté mais pas à l’extérieur, justifie Julien Rime, l’un des cofondateurs. Aujourd’hui, Olivier Freyre a choisi de se faire hospitaliser pour recevoir des soins psychiatriques. Cela nous suffit et nous voulons juste nous reconstruire.» Ces propos très modérés tranchent donc avec les allégations publiées la semaine dernière, qui peuvent laisser croire que des dérives se sont produites dans la communauté… Que s’est-il donc vraiment passé dans cette congrégation ? L’histoire restera sans doute entre les murs des bâtisses abandonnées de Ganties. D’autant plus que depuis quelques jours, les ex-membres ont également procédé à un grand nettoyage sur Internet où ils ont supprimé quasiment tout ce qui se référait à leur communauté…à Ganties, devant le bâtiment principal de la communauté de l’Espoir, le panneau qui l’annonçait a déjà été retiré, mais tous les membres ne sont pas encore partis. «Certains font leurs bagages, mais d’autres pourraient rester, en adoptant un style de vie plus ordinaire», indique Julien Rime, cofondateur de L’Espoir… Même si la communauté de l’Espoir ne comptait plus qu’une trentaine de membres, leur départ ne sera pas anodin dans une commune de 300 habitants. Mais pour la maire Jeannine Rey, «il n’y aura aucune conséquence sur l’école, car les enfants de la communauté n’étaient plus très nombreux.

Claire Raynaud et Nelly Fualdes

http://www.ladepeche.fr/article/2016/06/08/2361266-communaute-evangelique-comminges-dissoute-fond-graves-accusations.html

Église de réveil dans la communauté africaine de Belgique: Entre foi et business  

Camer.be – 02/05/2016. La prolifération des églises dites de réveil dans la communauté noire en Belgique laisse perplexe. Certains fidèles en ressortent parfois épanouis, mais d’autres appauvris et plus instables.  De nos jours, annoncer la parole de Dieu est devenu très lucratif pour des hommes et des femmes qui se disent illuminés au sein des communautés africaines de Belgique.  Beaucoup profitent du fanatisme et de l’état d’âme des personnes pour les dépouiller de leurs biens.  « Dieu vous bénisse frères et sœurs en Christ. Je sais que vous avez la foi. C’est pourquoi je suis sûr que vous allez offrir une voiture au Pasteur. Amen! » –  De nombreux pasteurs des églises dites de «réveil…» mènent la vie à grande vitesse et  amassent des fortunes au détriment de leurs adeptes. Ces églises sont « des véritables machines à faire du fric ».  Ces dernières années, la multiplication des églises, des pasteurs, nous a amené à chercher à voir plus clair. C’est ainsi que nous sommes allé à la rencontre de plusieurs, fidèles, pasteurs, et des critiques. ‘’Armée du salut’’, ‘’Assemblée du christ’’, « Jésus t’aime, Living World Fellowship et autres, voilà le type de noms qui distinguent les églises de réveil des églises ordinaires. Mais ce n’est pas tout. On constate également que ces églises sont extraordinaires de par l’extravagance vestimentaire des dirigeants.  Les pasteurs et autres dirigeants d’église mettent un accent particulier sur l’aspect marketing de l’évangélisation. Ils se procurent de vêtement très chers, se font des coiffures extravagantes, certains vont jusqu’à se décaper la peau pour, selon eux, paraître plus beau. Certains prennent des cours particuliers pour savoir captiver l’attention de l’auditoire. Bref, on dirait qu’ils font tout pour séduire et attirer davantage les ‘’clients’’.  Dans le même ordre d’idées, ces églises ont en commun le style de prédications : presque toutes essayent de prédire l’avenir des fidèles, essayent de les faire rêver ou de garder l’espoir d’un avenir meilleur. Il n’est pas rare d’entendre « à partir d’aujourd’hui, ta vie va changer, tu ne manqueras plus de rien », « démon sort de ce corps »…  En outre, l’insistance avec laquelle les dirigeants réclament les différents types de cotisations est notoire et soulève des soupçons.  

Comment se recrutent les nouveaux fidèles ?  Le néophyte est souvent amené par un parent ou un ami prosélyte afin d’assister à une réunion de prière ou à un office religieux. Dans la plupart de ces Eglises, les fidèles prennent place dans un temple, souvent de fortune, où ils sont mis en «condition» pendant des heures grâce à la création d’une atmosphère envoûtante faite de chants et de psalmodies avant que n’intervienne le prêche du pasteur. Cette prédication est en général une dénonciation véhémente du «monde», c’est-à-dire des us et coutumes de la société et de tout ce qui est en dehors de la vie en Christ, une notion suffisamment floue pour que chacun y mette ses désirs et ses fantasmes. La prestation du pasteur est suivie de prières et de chants qui clôturent le rite, non sans qu’on ne demande aux nouveaux venus de se présenter.

Le mécanisme de captation de l’argent. Quand les nouveaux venus consentent à revenir, ils sont placés au centre d’un tourbillon de réunions de prière, réunions d’étude biblique, tables-rondes et séminaires qui contribuent à les couper du monde et de ses proches. A ce niveau, le nouveau venu contribue déjà aux affaires de la maison en procédant à des offrandes par le dépôt de quelques petits billets… dans l’escarcelle de l’Eglise.  Après son adhésion totale, le croyant «né de nouveau», tout en continuant de faire des offrandes, est invité à pratiquer la dîme, c’est-à-dire à contribuer de manière plus effective aux projets de l’église en donnant des sommes d’argent proportionnelles à ses revenus ou à sa fortune, soit le 1/10eme de ses revenus pourtant bien maigres pour beaucoup d’entre eux. Selon certains critiques qui ont voulu garder l’anonymat, Dans le Nouveau Testament, elle reste un modèle de générosité, libre au croyant, sans obligation. Il n’y a donc pas, selon ces derniers, raison de harceler les croyants pour ces cotisations, d’autant plus que, la classe sociale la plus représentée dans ces églises est la classe des pauvres : ceux-ci sont pour la plupart des sans-papiers, des misérables, des gens qui ont tout perdu et sont à la recherche effrénée d’un ultime espoir.  Mais parfois, ils en sortent plus démunis, achevés parce que dépouillés du peu d’argent qu’il leurs restait, contre un regain d’espoir d’avoir une bénédiction et un exhaussement de leurs prières.  Cependant, on ne peut pas retenir que du négatif de ces églises. Les fidèles de ces églises sont certes déçus la plupart du temps, mais une chose est sure, ils disparaissent des statistiques de la police.

   © Camer.be : Guy Martial Tchakouté, Stagiaire

http://www.camer.be/51588/10:1/eglise-de-reveil-dans-la-communaute-africaine-de-belgique-entre-foi-et-business-belgium.html

 

Un pasteur nigérian proxénète et ses drôles de paroissiennes condamnés
Nice-Matin 12/01/2016. Philippe Enadeghe, un Nigerian de 40 ans, flamboyant pasteur de la Redeemed Christian Church of Victory God, organisait de singulières cérémonies religieuses dans des hôtels de Nice.

Il en profitait pour percevoir, outre des offrandes sonnantes et trébuchantes pour son église, 10% des revenus de ses paroissiennes tirés de la prostitution. Une quinzaine de filles, toutes nigérianes, arpentaient la semaine les trottoirs du secteur Gambetta et de l’Arenas à Nice. Le bon pasteur se chargeait de rapatrier l’argent au Nigeria. La justice l’a condamné à cinq ans prison, peine assortie d’un maintien en détention et d’une interdiction définitive du territoire français. Quatre autres nigérians, dont trois femmes chargées de surveiller les prostituées, ont également été condamnés à de la prison et à une interdiction du territoire.

http://www.nicematin.com/justice/un-pasteur-nigerian-proxenete-et-ses-droles-de-paroissiennes-condamnes-13499

 

Une ONG lyonnaise dans le collimateur de la mission anti sectes.

mLyon – Slim Mazni – Rédigé dans Société le 25/02/2016 – Oasis d’amour, une association humanitaire qui vient en aide à plus de 700 familles chaque semaine dans l’agglomération lyonnaise, est sous le joug de plusieurs enquêtes. Dont une diligentée par la Miviludes, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires.

Le président de la Miviludes, Serge Blisko, juge le dossier “particulièrement sensible”. Dans un courrier daté du 22 janvier dernier, que nous avons obtenu, il indique avoir ouvert une enquête sur l’association Oasis d’amour.

Eglise évangélique. C’est la proximité de la présidente de l’association avec le mouvement évangélique qui alimente les soupçons. Interrogée par Lyon Mag, Anne-Marie Vincent-Girod nie et affirme être une “simple chrétienne”. Mais elle est vue dans une vidéo de l’Eglise évangélique l’Abri-Vcf dans laquelle la présidente d’Oasis d’amour affirme que le projet de l’association est “de recruter des âmes à Christ”, mission évangéliste par excellence.
“Je connais cette vidéo”, se défend Mme Vincent-Girod “mais il ne faut pas la sortir de son contexte qui est celui d’une réunion le dimanche matin dans une Eglise. Je suis chrétienne, pas plus. Je prie simplement pour les bénévoles de l’association dans la liberté religieuse de chacun”.  La structure qui fournit de l’aide alimentaire et propose diverses œuvres sociales (hébergement social, aide au désendettement) a pourtant pignon sur rue dans l’agglomération lyonnaise. Reconnue association d’intérêt général et de bienfaisance en 2006, la structure a également su convaincre des collectivités territoriales comme la région Rhône-Alpes de lui accorder 30 000 euros de subvention et bénéficie du soutien de grands groupes régionaux ou nationaux ainsi que de grandes banques. Oasis d’amour est par ailleurs titulaire de l’habilitation préfectorale qui permet de recevoir et de distribuer de l’aide alimentaire publique assujettie à une défiscalisation de 60% de l’impôt sur les sociétés pour les distributeurs tels que les grandes chaînes de supermarché qui font des dons en nature aux associations d’aide alimentaire. A ce titre, Oasis d’amour est également soupçonné d’un détournement des produits de cette défiscalisation qui est une contribution publique destinée à la mise en œuvre de l’aide alimentaire. “La défiscalisation, qui est une aide publique, est-elle autorisée pour faire du prosélytisme actif ?”, s’interroge une source proche du dossier (…) Avisé de ces soupçons, le préfet de Région a décidé d’en informer le procureur de la République de Lyon. Car outre la question du but – hypothétiquement – évangélique de l’association, des inquiétudes se font jour sur sa transparence financière. La présidente de l’ONG, Anne-Marie Vincent-Girod, a en effet œuvré au sein du scandale du “Madoff ivoirien”. Elle a incité des proches de bénévoles au sein d’Oasis d’amour d’investir au sein de Gedeon Financial Corporation, un fonds de pension américain dont le dirigeant, le pasteur d’origine ivoirienne Marc Dehi, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la profession de banquier en 2007 en Martinique avant qu’il ne fuit au Ghana où il fut emprisonné. “Dans cette affaire, je suis une victime. C’est une pure escroquerie. Je devais en effet recevoir une commission pour chaque personne que je faisais adhérer à cette société. Mais je n’ai jamais rien reçu. Le dirigeant a été poursuivi dans une vaste affaire d’escroquerie mais je suis étrangère à ça”, se défend Anne-Marie Vincent-Girod.  Avec près de 700 familles aidées sur la région lyonnaise chaque semaine par une centaine de bénévoles, les soupçons qui pèsent sur Oasis d’amour sont donc jugés sérieux par les autorités publiques. D’autant plus que Les Restos du cœur, le Secours Populaire Français et la Banque Alimentaire du Rhône se sont ouvertement inquiétés auprès de ces mêmes autorités des agissements de cette ONG lyonnaise.
http://www.mlyon.fr/144542-une-ong-lyonnaise-dans-le-collimateur-de-la-mission-anti-sectes.html

Églises de Réveil au Gabon : Entre miracles et escroqueries !

14-01-2016- Auteur : CNN | Source: Gaboneco – Avec des dénominations aussi alléchantes que trompeuses comme « Arrêtez de souffrir » ; « Assemblée des élus du ciel » ; « Église des combattants du salut » ; « Église source de vie ». Une liste non exhaustive ! Certains leaders religieux véreux appelés « Pasteurs » ou « Apôtres », s’illustrent par des actes aux antipodes des Saintes écritures. De nombreux fidèles désertent leurs lieux de culte, et ce, après plusieurs années d’obséquieuse et assidue fréquentation. Un changement de cap résultant des dérives enregistrées de façon persistante. On en veut pour preuve, le dangereux endoctrinement de certains hommes de Dieu, devenu une pratique courante. L’accaparement de bon nombre de femmes, pourtant mariées en bonne et due forme, au nom des prétendues révélations « divines », l’enrichissement illicite et vertigineux de certains Pasteurs. Sur ce point, plusieurs sociologues et observateurs avertis estiment que ces Hommes de Dieu usent et abusent de la naïveté de quelques ouailles. Et pour ce faire, ils n’hésitent pas à s’appuyer sur les versets bibliques invitant les fidèles à mettre la main à la poche. Des réalités décriées çà et là dans les artères et autres lieux de la capitale gabonaise.

Tout porte à croire que les principes véhiculés dans les livres Saints, tel la Bible sont foulés aux pieds par des pseudos pasteurs dont la seule intention est de s’en mettre plein les poches. C’est du moins ce qui ressort des témoignages glanés auprès de certains fidèles grugés. Aussi, il nous revient que certains pasteurs exigent avant toute délivrance une « caution », (tout comme à l’hôpital) de 150.000 Fcfa. Dans le même registre, d’autres hommes de Dieu commercialisent, à prix d’or ou presque, de l’huile d’onction et des parfums à guérir et à chasser les démons persécutant les fidèles. Toutefois, le témoignage le plus évocateur est celui de cette jeune demoiselle, requérant l’anonymat. Cette dernière a été victime d’un transfert de « démons », dit-elle dans son ventre. L’œuvre d’un pasteur local. Après deux ans de vie commune avec son conjoint sans grossesse, la jeune dame, conseillée par une des ses amies va consulter un pasteur réputé efficace. Lequel pasteur décèle après imposition des mains, un serpent et un cadenas dans son ventre. Mieux, le providentiel guérisseur se propose de traiter la dame désespérée à condition qu’elle lui apporte 250.000Fcfa. Une condition, bien évidemment remplie par la malade. C’est donc en tenue d’Eve, c’est-à-dire nue comme un ver en présence tout de même de son conjoint et étalée sur un divan que la patiente s’est fait délivrée par le pasteur dont les mains faisaient des allers et retours dans l’appareil génitale de la femme. Vice ou pratique fétichiste ? Dans tous les cas, le pasteur a bel et bien extirpé du sexe de la patiente le serpent et le cadenas en question.  Petit bémol tout de même révélé par la dame en personne. « Depuis 6 ans que ces fétiches m’ont été enlevés du ventre je n’ai jamais eu ne serait-ce qu’un petit retard. Et beaucoup de gens me disent que c’est lui-même qui m’avait transféré ces fétiches lors de l’imposition des mains pour que je lui donne l’argent », confie la suppliciée.

Au début des années 2000, le Gabon comptait déjà plus de 1300 églises, avec des cas  récurrents  de viols commis par certains pasteurs. D’où la mesure de Feu André Mba Obame, ministre de l’Intérieur de l’époque, restreignant la poussée des Eglises dites  ‘’de réveil’’. Une traque contre les lieux de culte non conforme à la législation en vigueur avait été mise en branle. Une mesure renvoyée aux calendes grecques depuis belle lurette, alors que le phénomène continue de gagner du terrain avec son corollaire de conséquences dramatiques.

http://www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_36411.html

 

 

 

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